REGARD SPIRALIEN SUR LA CERTITUDE D’UN AVENIR INDÉTERMINÉ

Le chemin parcouru peut nous éclairer sur le niveau de conscience auquel nous devrons accéder afin d’adresser les problèmes qui nous mettent au défi, aujourd’hui. Nous retenons comment chacun s’engage selon de puissants systèmes de valeurs, résultant de l’évolution progressive de la conscience humaine, et nous éclaire sur la structuration sociale, ou utopie, qu’ils entretiennent. Ce que l’on envisage plus furtivement, et pour cause, c’est que la conscience humaine s’est forgée progressivement, de manière toujours plus complexe, afin de résoudre les problèmes qu’elle a, elle-même, créés.  

Ainsi, au 2nd niveau de conscience (~10000000 ans), nous avons résolu le problème de l’insécurité empreinte des peurs dominantes liées aux esprits, en nous gardant de susciter la colère des ancêtres, par le respect des tabous. Nous nous agrégeons en tribus et pratiquons une réciprocité désintéressée dans un univers abondant, offert à la chasse-cueillette, stimulant notre vie de nomades heureux. C’est là que les céréales nous contraignent à la possession de la terre nécessaire à leur culture et au labour-élevage, et nous confinent à une sédentarité posant rapidement le problème de la convoitise.  

Alors, ceux qui en ont le potentiel élèvent leur conscience au niveau suivant (~10000 ans). Sans peur, ils résolvent le problème en développant la puissance avec laquelle ils satisfont leur convoitise des possessions d’autrui en les rémunérant de leur pouvoir protecteur. Ils s’agrègent en empires dont les frontières, limitées par un contrôle trop centralisé, les rendent convoitable à leur tour, suscitant le climat de vigilance qu’un pied de guerre permanent impose. Avec lui, émerge le problème d’un chaos insupportable.      

Alors, ceux qui en ont le potentiel élèvent leur conscience au niveau suivant (~3000 ans). En étendant la notion de temporalité et de conséquences, ils résolvent le problème en invoquant une autorité supérieure, juge de nos actes. Le pouvoir devient légitime par la naissance et valide des classes de nobles privilégiées et d’autres plutôt asservies. Ils s’agrègent selon l’adhésion à l’autorité imposée du dogme, qu’ils entendent rémunérer par la certitude d’un salut escompté plus tard, le plus souvent après la mort. Mais le dogme finit par poser le problème d’un sacrifice qui ne répond plus aux réalités d’une population dont la densité manifeste des besoins nouveaux. 

Alors, ceux qui en ont le potentiel élèvent leur conscience au niveau suivant (~300 ans) et résolvent le problème en développant l’esprit entrepreneurial qui optimise le système. Ils inventent la coopération et la délégation de pouvoir qu’ils bâtissent sur l’intelligence collective du niveau précédent. Ils se rémunèrent par la satisfaction de leurs besoins personnels et s’agrègent en partenariats commerciaux avec lesquels émerge un consumérisme effréné. Mais celui-ci flatte l’apparence et entraîne le problème d’une éthique douteuse, ignorant l’impact sur l’environnement, qui assume péniblement son rôle imposé, de poubelle.   

Alors, ceux qui en ont le potentiel élèvent leur conscience au niveau suivant (~60 ans) et tentent de résoudre le problème en réinstallant la confiance. Ils abandonnent la cupidité et remettent l’humain au centre du débat, avec lequel ils s’agrègent en communautés. Ils inventent la collaboration égalitaire et avec elle, le processus décisionnel collaboratif par la décision au consentement. Mais celle-ci pose le problème de sa lenteur et d’une priorisation qui méconnaît les réalités d’un monde en danger d’effondrement.  

Loin de ressembler à tous les précédents, ceux qui en ont le potentiel (~20 ans), plus guère animés de peurs invalidantes ni désirs primaires, adressent le problème au niveau de conscience suivant, sur base d’une information largement partagée. Ils collaborent momentanément avec des pairs concernés, pour ensuite se diriger librement vers un autre projet, avec d’autres pairs concernés. Ils inscrivent le problème dans un contexte plus large, encore et encore, et envisagent des solutions systémiques dont la complexité, offerte à ceux qui la comprennent, écarte les autres et pose le problème d’une information pratiquement inutilisable.

Alors, ceux qui en ont le potentiel (~0 an) observent que les 3 dernières utopies coexistent. Ils font le choix judicieux, au 8ème niveau de la conscience, de résoudre le problème fondamental, celui de l’épanouissement de l’être. Il semble à s’y méprendre qu’ils recrutent les ressources du 2ème niveau pour en reproduire la réciprocité désintéressée et l’élever en s’agrégeant au niveau du village planétaire. Tandis que les autres, à la merci d’un conservatisme garantissant leur confort acquis, résoudrons leur problème d’existence au prix d’un retour à un obscurantisme moyenâgeux.

Le choc des 2 scénarios provoquera une tension intense qui mettra notre résilience à rude épreuve. Ce qui vient ensuite dépend de la façon dont nous, humains, ferons face à notre monde en évolution.

Soyez donc des nôtres, le 20 novembre lors de l’événement FABRIQUE DU CHANGEMENT – LILLE. Nous vous en dirons plus …