Respirer les fleurs de l'instant
Dans l’ombre des jours agités, J'ai vu mes poumons se flétrir, Comme des branches qui plient sous le vent, Un souffle court, Un souffle absent.
Alors j’ai fermé les yeux.
Une voix douce m’a guidé, Une présence, Calme et discrète, Comme un souffle de printemps. Elle m’a dit : "Laissez-vous aller… Respirez..."
Dans le silence du monde, Là, au creux de mon être, Un jardin attendait, silencieux, Oublié mais toujours vivant, Prêt à renaître à la lumière d’un souffle, D’une inspiration profonde, lente, entière.
Le sophrologue, jardinier de l’invisible, A posé ses mots comme des graines : Respiration… détente… lâcher-prise… Chaque syllabe a pris racine en moi, Arrosant mes poumons endormis, Me ramenant à mon centre, À cet espace où le chaos n’entre pas.
J’ai inspiré.
L’air a coulé dans mes bronches, Comme un ruisseau glissant sur les pierres, Il a lavé les racines sèches, Il a dessiné des fleurs sur les veines.
Des pétales se sont ouverts en silence : Roses d’apaisement, Bleuets d’harmonie, Tulipes de joie.
Chaque couleur me disait : Respire. Vis.
Les feuilles ont poussé dans mes côtes, Elles dansaient sous le rythme calme de mon ventre, Mes poumons sont devenus forêt, Mon souffle est devenu refuge.
La sophrologie est cet art patient D’ouvrir les portes verrouillées, De délier les corps tendus, De montrer l’invisible chemin Vers soi-même.
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L'expiration a tout emporté : Les feuilles mortes, les doutes, les ombres, Un vent léger a balayé les vieilles peurs Et au centre de ce souffle, Il n’y avait plus que moi,
La voix du sophrologue résonnait, Non comme une consigne, Mais comme un compagnon sur le sentier : "Observez... Respirez... Relâchez..."
Alors, j’ai entendu battre mon cœur, Comme un tambour oublié dans l’écho des années. J’ai senti la lumière danser sous mes paupières, L’air devenir couleur, Le temps devenir pause.
J’ai respiré le parfum de mon âme, Là où la sophrologie m’avait guidé : À l’intérieur, Là où les poumons fleurissent et la vie reprend.
Un souffle à la fois, Un pétale à la fois, J’ai trouvé l’équilibre.
À présent, je m’émerveille de ce métier, De ces voix qui guident, De ces mains invisibles qui tiennent sans s'imposer, De cet art qui redonne des racines Aux âmes déracinées.
Sophrologue, Jardinier des souffles, Sculpteur des instants, Semblable à celui qui veille sur un jardin de roses : Il n’arrache pas les ronces, Il laisse le vent les emporter, Car il sait que sous l’ombre des épines, La vie attend de fleurir.
Je respire encore aujourd’hui, Comme on caresse la surface d’un lac, Paisible, Reconnaissant, Prêt à vivre dans ce jardin éternel Où chaque inspiration est une rose, Et chaque expiration une délivrance.
Un souffle après l’autre, Une fleur après l’autre, Je guide à mon tour ceux qui cherchent.
Respirer. Vivre. Fleurir.