Retour sur ma participation au programme UP'ICIL

Il y a un peu plus d’un an, début mars 2021, j’ai pris connaissance de l’appel à candidature pour le programme UPICIL, porté par le groupe APICIL.

L’appel à projet portait sur la thématique du maintien dans l’emploi des seniors et proposait aux lauréats un accompagnement stratégique à la structuration du projet, une enveloppe de 5000 euros ainsi qu’une opportunité d’expérimentation au sein du groupe.

Un peu échaudée par quelques déconvenues douloureuses pour des appels à projet similaires, je décide de remplir quand même le formulaire de candidature sans trop y croire. Et surtout en essayant d’y mettre aussi peu d’enjeu que possible, me disant quand même que cette expérimentation serait une véritable chance pour AKANEMA. A ma grande surprise, j’apprends quelques jours après que je suis sélectionnée pour la phase suivante.

Le rendez-vous est pris et la visio se déroule le 26 mars 2021. C’est l’occasion de tester ma nouvelle présentation et de défendre l’intérêt du serious game AKANEMA et de la prise en compte des expériences extra-professionnelles à toutes les étapes de la gestion des talents en entreprise.

La visio se passe bien, je sens un réel intérêt de l’auditoire pour ma vision et les solutions que l’on développe. Indépendamment du résultat, c’est une petite victoire pour moi (et après une année de pandémie, je crois que j’en avais bien besoin.) et je me prépare par précaution à un refus pour éviter toute déception.

Le lendemain, je reçois un email de Catherine d’Aleo, la responsable du programme, malgré tout le recul que je m’étais promis de prendre, mon cœur bat à toute vitesse alors que je clic dessus :

« J’ai le plaisir de vous annoncer que vous faites partie des 3 lauréats de l’appel à projets Up’icil 2 « Accompagner le vieillissement des actifs au travail ». Félicitations ! »

Mon intuition était bonne, j’allais pouvoir déployer notre expérience au sein du groupe APICIL !

1.   L’accompagnement VALORITECH

Avant de pouvoir mettre en place l’expérimentation, le programme nous permettait de suivre 40h d’accompagnement avec la société Valoritech. Je n’en attendais pas grand-chose et pourtant, j’ai été bien surprise.

Dès le lendemain, je suis contacté par Catherine Wenger, une femme très énergique dont je me souvenais vaguement lors du pitch. Elle me briefa rapidement sur la méthode et surtout me prévient que l’accompagnement est… « parfois un peu surprenant au début ».. Le rendez-vous est pris pour début mai.

Je l’avoue, à cette époque là j’avais déjà l’impression d’être dans une machine à laver, en mode « essorage » à raison de 1200 tours/mn tant ma vie personnelle après 12 mois de crise sanitaire était chaotique. L’avantage de la situation, c’est que je ne me suis pas inquiétée outre mesure, tout en étant assez curieuse de l’approche. J’ai tout de même prévu quelques jours de congés dans le sud la semaine précédente « au cas où »…

J’étais loin de voir que cet accompagnement allait tout changer pour moi et donc pour AKANEMA. 

Je ne me risquerai pas à détailler la méthode Valoritech au risque de ne pas lui faire honneur, je voudrais simplement remercier l’équipe de choc : Catherine Wenger et Anne Le Luel, pour l’apport considérable que cela m’a apporté.

Pour un résumé très rapide, j’ai passé des heures à décortiquer ce que je ne supporte pas dans le monde et ce que je voudrais mettre en place pour éliminer toutes les frustrations que cela génère, à comparer des définitions de mots ou verbes d’action (pour info « prendre conscience », ce n’est pas assez précis…), pour savoir si c’est plutôt « réfléchir » ou « analyser » et quelques « haha je sais bien que tu es maline et que d’habitude cette pirouette te permet de t’en sortir, mais là pas du tout : je ne te lâcherai pas ! » ...

Alors effectivement, c’était parfois déroutant, intellectuellement exigeant et à la fois profondément rassurant et satisfaisant tellement c’était personnalisé et adapté à la personne et son projet. Aucun risque d’être embarqué dans la vision de l’accompagnant, tout venait de moi, cela m’aidait simplement à mettre en mot ce qui était niché au plus profond de mes intuitions.

En quelques jours Catherine était capable de me challenger sur ma vision stratégique court ou long terme, avec un niveau de détail et de pertinence que je n’avais jamais rencontré, même chez des proches, et en intégrant à 100% mes valeurs, envies et ambitions dans le projet.

L’accompagnement s’est ensuite espacé pour se terminer dans le courant de l’été. J’en ressort avec plusieurs éléments notables :

• Une feuille de route à 5 ans en 3 étapes, et une vision claire des enjeux et partenaires à chaque étape.
• Un discours précis pour expliquer notre positionnement et les bénéfices de nos solutions
• Une confiance plus que renforcé en moi et ma vision

2.  La rencontre avec ma marraine et la communauté des APINovateurs

Dans la seconde phase de l’accompagnement, j’ai fait la rencontre de Véronique. Véronique était ma marraine dans le cadre du programme.

Son rôle en tant que marraine était d’être ma porte d’entrée dans le groupe. J’avais donc un peu d’appréhension au moment de lui présenter notre brouillon de stratégie, tout juste sorti d’une semaine intense avec Valoritech et que j’avais toujours échoué à expliquer par le passé.

A mon grand soulagement, le courant est immédiatement passé. Nous lui avons présenté la stratégie et les offres à date, et elle a immédiatement saisi la valeur ajoutée du projet, ainsi que le chemin parcouru depuis le pitch d’entrée dans le programme.

Elle m’a alors proposé de présenter le jeu à l’équipe des APINovateurs qu’elle représentait et qui suivaient le projet dans l’optique de voir si cela suscitait des envies d’expérimentation. En quelques mots, les APINovateurs sont des collaborateurs du groupe qui se sont portés volontaires pour être les ambassadeurs de l’innovation en interne, passant notamment par la découverte et l’intégration de solutions innovantes.

Quelques semaines plus tard, je me rendais donc à Caluire pour une présentation d’AKANEMA auprès de l’équipe, qui a plus ressemblé à une conversation entre les membres d’un groupe de codev cherchant les meilleures opportunités commerciales pour nous.

A la sortie, c’est acté !  APICIL voulait tester mon jeu !

3.  Conclusion de l’accompagnement et expérimentation

En parallèle de nos réunions avec mon équipe, le programme avançait et nous arrivions déjà à la séance de restitution finalisant l’accompagnement Valoritech. Ce jour là je me rends dans les locaux d’APICIL avec Elioth, fraîchement arrivé chez AKANEMA pour prendre en charge l’activité de formation et la commercialisation des expériences de jeu AKANEMA.

Double pression de mon côté, d’une part être très claire et compréhensible devant les responsables d’APICIL présents dans la salle, mais également devant mon futur bras droit. 

A nouveau, j’ai été surprise de la tournure des événements. A la fin de ma présentation, j’ai eu l’impression que toute la salle était conquise par les prochaines étapes d’AKANEMA et j’ai même pu échanger avec certains des collaborations annexes sur la possibilité d’impliquer le groupe dans le financement de nos expérimentations. Cerise sur le gâteau, il me semble avoir réussi à convaincre Elioth que nous pouvions aller loin en continuant sur cette voie que j’étais en train de dessiner.

L’atelier a ensuite eu lieu en décembre 2021, grâce à la participation de l’Université Groupe qui a réservé pour l’occasion la Villa, nous offrons une bulle tranquille et un cadre apaisant pour cet atelier.

A nouveau, tout s’est déroulé simplement, dans une grande bienveillance et avec une vraie envie de découvrir le jeu, mais aussi d’être surpris... Les participants se souviendront sûrement de ma tentative d’acheter leur satisfaction à coup de chocolats, mais aussi de certains moments de bascule dans leur façon de se voir et c’est exactement ce que j’espérais. Pour reprendre l’expression de Véronique plus tard dans la journée, c’est une expérience riche, et j’étais très heureuse de leur avoir fait vivre.

4.  La suite (et les projets parallèles)

Quelques mois plus tard, c’est un bilan mais qui sonne comme un bilan de mi-parcours tant ce programme a été riche pour moi.

En parallèle de celui-ci, j’ai été invitée à prendre également le rôle de marraine, pour des intrapreneurs montant un projet réinventant le modèle de la formation grâce aux principes de l’économie de partage. Et là encore, quel plaisir de pouvoir partager quelques éléments de ma modeste expérience d’entrepreneure avec une équipe motivée et impliquée !

Côté AKANEMA, une seconde collaboration est en projet pour les prochains mois. Pour celle-ci, il est question d’adapter une partie de l’expérience du jeu AKANEMA pour diffuser la raison d’être et les valeurs humaines d’APICIL auprès de ses collaborateurs. Notre objectif est de faciliter leur évolution en interne, en reprenant notamment des éléments des référentiels collaborateurs/managers propres au groupe.

5.  Bilan

Au final, ce que je retiens d’UPICIL, c’est une vraie rencontre avec une équipe au service de mon projet, une bienveillance présente dès les pitchs de sélection et qui reste le fil rouge de tous nos échanges.

Et c’est aussi un écosystème, au sein du groupe et en dehors, qui soutient ceux qui veulent un peu changer le monde avec enthousiasme et sagesse, laissant à chacun le temps de se trouver et d’émerger.

C’est une belle expérience, humaine mais pas que. C’est aussi une expérience qui fait grandir en tant qu’entrepreneur et qui fait aussi grandir notre entreprise. J’en ressort bien plus forte, plus posée et sereine pour l’avenir et sait que ces quelques mois m’ont permis de poser des fondations en béton armé pour les prochaines années d’AKANEMA.

Grâce au programme, j’ai appris à faire confiance à mes intuitions, car j’ai compris qu’elles cachaient une vraie réflexion même sous-terraine. J’assume aujourd’hui pleinement le caractère innovant de ma vision, son côté disruptif venant challenger et transcender le référentiel même selon lequel on évalue les talents dans nos organisations, et la feuille de route ambitieuse qui va avec.

Pour finir, un grand merci à tous les organisateurs et participants, un clin d’œil particulier à Véronique et toute l’équipe derrière 😉, Catherine (d’Aleo) et Catherine (Wenger), Marie-Christine, Jean-Michel, Charlotte, Barbara, Anne et enfin Maud sans qui je crois que je n’aurai jamais candidaté ! … j’espère bien vous garder à nos côtés encore quelques temps !