Retour sur un article qui parle du métier de testeur

Retour sur un article qui parle du métier de testeur

On parle de plus en plus du métier du test, notamment à travers des articles publié sur le web. C’est très bien et je m’en réjouis. Donner de la visibilité à ce métier est très important. Néanmoins avec l’arrivée de ces articles écrits par des non testeurs, arrivent certaines imprécisions.

Un contact m’a récemment envoyé un lien vers cet Article. Cet article est intéressant et on sent que son auteur a bien senti que le métier de testeur évolue et qu’il va continuer à grandir. C’est pourquoi je souhaite revenir sur certaines de ces imprécisions et de démonter certaine idées reçues.

Imprécisions ayant retenues mon attention :

·        Métier : « testeur de bug ». C’est le titre de l’article et il pose problème. Le métier de « testeur de bug » n’existe pas. Le métier, c'est testeur logiciel. Tester des bugs c'est tester des corrections de bug, c'est ce que l'on appelle les tests de vérification (ou retest même si c'est un anglicisme ou encore tests de confirmation) et ce n’est qu’une partie du métier de testeur.

·        Le terme de « Bêta testeur » en lieu et place de testeur est également une imprécision. Les bêta testeurs ne sont pas des "testeurs logiciels" à proprement parlé mais des utilisateurs finaux qui utilisent l'application avant sa version mise sur le marché. De plus ces bêta testeurs ne font que des tests fonctionnels métiers. Les testeurs logiciels, eux, font des tests systèmes (1 niveau en dessous)

·        L’idéal du logiciel sans bug et la capacité de détecter « N’importe quelle faille ». Non les testeurs n’ont pas cette capacité. Dans tous les cas, le logiciel sans bug n’est pas un but en soi et est souvent contre-productif.

·        Un peu de terminologie. Un testeur ne « Crée » pas de bugs. Le bug existe avant qu’il ne soit détecté par le testeur. Par contre le testeur décrit ce bug dans un logiciel approprié afin que d’autres personnes puissent le corriger. Ce n’est pas en supprimant les testeurs travaillant sur un logiciel que l’on fera disparaitre les bugs.

Enfin, je tiens à ajouter qu'il y a, de mon point de vue, un gros manque dans cet article. On n’y parle jamais du point prépondérant de la communication et du travail d'équipe pour un testeur. Cela est peut-être lié à l’imprécision entre bêta testeur et testeur.

 

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Merci à tous ceux qui mettent "j'aime", partagent ou commentent mes articles

James Lalbin

Test manager, trainer, coach, test & quality lobbyist

7 ans

Si tu permets Marc, j'ajouterai que le terme "rejeu" est plus utilisé dans la pratique que "retest" ou "test de vérification" (le terme traduit du syllabus ISTQB est aussi "test de confirmation").

J'accepterai bien volontiers cette invitation si elle avait lieu et permettre une MaJ de l'article.

Merci pour ces précisions.

Frédéric Dumée 🦊

Coordinateur pédagogique. Pilote de l'Organisme de Formation Numérique Responsable

7 ans

Merci Marc Hage Chahine pour ces précisions sur cet article. J'ai bien envie d'inviter Geoffroy Framery à une présentation sur les métiers du test ou une formation ISTQB Fondation. Cela lui permettra d'avoir une vision plus globale de la qualité logicielle et être plus précis dans les termes à utiliser...mais merci quand même à Geoffroy de parler de notre métier :-)

Benjamin Butel

Software Quality engineer | ParisTestConf organizer | ISTQB certified

7 ans

En effet l'article est un peu réducteur et l'assurance qualité au sens large mérite plus que ça. Le test n'étant qu'un moyen mis en oeuvre par des humains pour atteindre des objectifs qualités :)

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