Retourner chez son ancien employeur, régression ou progression ?
Vous aviez accepté un nouveau défi dans une autre entreprise, vos attentes étaient élevées et la réalité vous a déçu en fin de compte ? Vous avez des regrets et vous aimeriez retourner chez votre ancien employeur ? Rassurez-vous : selon une récente étude d’Accountemps, il y a 9 chances sur 10 que celui-ci soit prêt à vous réembaucher. Marie-Joëlle Pratte — 37e AVENUE
Pas à n’importe quelle condition
Bien entendu, vous devez être resté en bons termes avec votre ancien employeur si vous songez à y retourner. Toutefois, avant d’entamer de telles démarches, faites des recherches auprès de vos anciens collègues pour vérifier ce qui a changé depuis votre départ, et rappelez-vous les raisons qui vous ont poussé à aller voir ailleurs.
Si vous avez démissionné pour poursuivre des études ou parce qu’il n’y avait pas de possibilités d’avancement à l’époque, mais que la situation a changé, c’est peut-être une bonne raison de « rentrer au bercail »...
Il se peut aussi que vous ayez voulu démarrer un projet personnel (comme une entreprise) qui n’a pas fonctionné, que vous reveniez d’un long séjour à l’étranger ou que vous ayez tout simplement réalisé que l’herbe n’était pas plus verte chez le voisin. Peu importe la raison de votre départ, assumez vos choix, soyez clair quant à vos attentes et restez honnête avec votre employeur. Il est important que votre décision ne soit pas prise sur un coup de tête afin que personne ne perde son temps.
Des avantages évidents
Plusieurs personnes hésitent à retourner chez un ancien employeur parce qu’ils craignent le jugement des autres et voient cette situation comme une régression dans leur parcours professionnel. Pourtant, c’est loin d’être toujours le cas, particulièrement si vos nouvelles connaissances vous permettent maintenant d’occuper d’autres fonctions, tout en retrouvant les conditions de travail, l’ambiance ou l’équipe que vous aimiez.
Pour les employeurs, réembaucher un ancien employé équivaut souvent à économiser, puisque celui-ci n’a pas besoin d’une formation complète. Il connaît déjà bien l’entreprise, sa mission, ses valeurs et sa façon de fonctionner. Il aura certainement besoin d’une mise à jour sur les nouvelles politiques de l’entreprise, mais il détient déjà une solide base.
Selon David King, président de la division canadienne d’Accountemps : « Les entreprises doivent reconnaître l’avantage potentiel de réembaucher un ancien membre de leur équipe et traiter de manière proactive les entrevues de fin d’emploi à titre d’occasions d’apprentissage constructives qui peuvent paver le chemin de retour. »
Privilèges et passe-droits
Bien que vous représentiez un avantage pour votre ancien employeur, ne sautez pas d’étapes non plus. Engagez-vous dans le processus normal d’embauche et insistez pour passer une nouvelle entrevue.
Une fois en poste, suivez les dernières formations et rencontrez vos supérieurs et votre équipe pour avoir une discussion de fond avec eux au cours de laquelle tout le monde pourra poser ses questions. Vous pourrez ainsi instaurer une atmosphère honnête pour redonner confiance à votre équipe — qui se sent peut-être comme votre deuxième choix.
La réussite de vos projets passe souvent par la collaboration avec les autres membres de votre équipe, il s’agit donc d’une étape à ne pas négliger.