ROY ANDERSSON | CINÉASTE ATYPIQUE
Roy Andersson est aujourd’hui reconnu comme l’un des réalisateurs suédois le plus doués de son pays. Trop souvent considéré comme un ovni, ce cinéaste atypique de 72 ans a construit tout au long de sa carrière un univers surréaliste et poétique où les situations insolites décrivent une humanité en déliquescence. Son style singulier empli d’humour noir mêle à la fois poésie, burlesque et ambiance cafardeuse.
Il n’a réalisé que cinq longs-métrages en quarante ans, dont deux ont été récompensés à Cannes et Venise.
La majeure partie de son travail a été consacrée à la publicité et au développement de sa propre maison de production. À l’aide de ses revenus publicitaires, Roy Andersson met près de vingt-cinq ans à écrire, produire et réaliser le premier volet de sa Trilogie de la Vie.
Ce premier opus intitulé « Songs from the Second Floor » suscite une attente démesurée. Composé de quarante six plans fixes, le film est un immense succès qui le propulse sur la scène internationale. Il reçoit le Prix du Jury au Festival de Cannes.
Le deuxième opus de la trilogie, « You, the Living », parle de l’Homme dans sa grandeur et sa misère, dans sa joie et sa tristesse ainsi que dans sa confiance en soi et son anxiété. En 2014, le cinéaste remporte le Lion d’or à la Mostra de Venise pour « A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence », dernier film de la trilogie. Il s’agit alors d’une série de sketchs humoristiques ayant pour thèmes l’absurdité et le sens de la vie.
Tel un dessinateur, Roy Anderson croque des personnages stylisés avec un grand talent graphique.
Comparables à des tableaux vivants, ses cadrages soigneusement éclairés et mis en scène ainsi que ses plans-séquences tournés en studio ont fait de ce cinéaste l’une des références mondiale du cinéma contemporain.
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