Ruée vers l'hydrogène
Un plan de plus de 7 milliards d'euros devrait propulser l'autre filière de la mobilité électrique: l'hydrogène
Cette initiative publique, réclamée par de nombreux acteurs industriels tels Michelin, Alstom, Air Liquide, EDF, Total etc. qui s'étaient déjà organisés en association et avaient créé des sociétés comme Symbio pour la production de Piles à Combustible (PAC), est enfin lancée. Le gouvernement a sans doute été stimulé par la décision de l'Allemagne d'engager de son côté un plan de 9 milliards d'euros. Les deux pays coopèrent toutefois sur de nombreuses initiatives mais la concurrence s'annonce rude. Premier objectif du plan français, travailler sur des piles à combustible plus efficaces.
La PAC fabrique à la demande l'électricité à bord du véhicule qui en est équipé au moyen d'une réaction chimique qui se produit quand l'hydrogène contenu dans le réservoir est en contact avec l'hydrogène de l'air et se recombine en molécules d'eau. Elle produit alors de l'électricité, de la chaleur et de la vapeur d'eau. L'hydrogène "vert" qui doit assurer le fonctionnement de la PAC dans l'idéal, est obtenu par électrolyse de l'Eau, un mécanisme inverse du précédent, puisqu'il s'agit de décomposer la molécule d'eau. Une opération qui nécessite une grande quantité d'énergie. Et pour que l'hydrogène soit "vert", il faut que l'électricité utilisée pour le produire soit décarbonnée. Donc on imagine bien que ces opérations offrent un rendement assez faible et sont onéreuses. En résumé, il faut de l'énergie électrique pour extraire l'hydrogène avec lequel on va produire de l'électricité. Aujourd'hui, l'énergie finale disponible dans le véhicule à la sortie de la PAC ne représente que 25% de ce qui a été nécessaire pour produire l'hydrogène...
Malgré ces inconvénients des initiatives sont à mettre en avant. En effet, 700 taxis à hydrogène de la compagnie Hype parcourront les rues de la capitale française et de sa région dès la fin de la crise sanitaire. Une expérimentation en phase industrielle pour démontrer la viabilité de ces véhicules zéro émission.
De belles perspectives pour la mobilité verte dans nos régions rurales...