Rubgy pro, la clé de la préparation mentale dont l’équipe de France ne veut pas
Une faillite mentale
« Une faillite mentale ». Ces mots sont ceux de de Raphael Ibanez, valeureux capitaine de notre quinze de France et ancien entraîneur de Bègles-Bordeaux.
Ce n’est sans doute pas un hasard si Raphael Ibanez, a prononcé ces mots. Souvenez-vous, nous sommes en 2017, Raphael Ibanez est le patron de Bègles-Bordeaux. Son équipe joue bien, il sont 2ème du championnat puis de façon un peu imprévisible, son équipe déjoue un match, puis deux, puis un troisième, puis six…. Jusqu’à ce que ce grand monsieur du rugby nous dise « désolé, je n’ai plus les clefs… ».
Sans doute que dans un environnement plus complexe, cet immense joueur a aussi réalisé combien la dimension mentale avait pris de l’importance aussi bien pour lui que pour ses joueurs dans un rugby où l’on ne peut gagner en étant moyennement engagé, moyennement motivé, moyennement préparé, moyennement en confiance.
La clef c’est évidemment la confiance et son renouvellement. Il n’y a pas de haut niveau sans confiance, pas d’équipe sans préparation mentale de qualité. Comment, alors, croire Jaques Brunel, en grand-père de la nation et du rugby français, lorsqu’il déclare « je ne crois pas qu’il s’agisse d’un problème mental », alors que nous venons de vivre la plus grande « remontada » de l’histoire du tournoi des VI nations.
Des réponses, que Jacques Brunel n’a pas, aux questions des journalistes
La préparation mentale est une discipline qui a été très mal abordée en France dès qu’il s’agit de dynamique collective. Confondu avec des actions de team building, le coach mental peut aussi prendre une posture de mentor qui interfère sur l’activité des coachs autant qu’il agit sur le groupe.
Sur la base de la cohérence cardiaque, de la méditation pleine conscience, de la visualisation positive des protocoles existent et ont été éprouvés.
La pleine conscience est une discipline qui intègre les hôpitaux pour soigner, et diminuer la souffrance. La pleine conscience c’est la capacité d’une personne à s’inscrire dans le temps présent ;
La pleine conscience, c'est une capacité dont l’équipe aura besoin pour passer à autre chose, une capacité dont Yoann Huguet aurait eu besoin pour ne pas jouer le ballon avant de l’avoir saisi.
Le travail de fond est un travail sur la peur et sur nos émotions. La cohérence cardiaque permet de « restaurer » notre système émotionnel, pour retrouver du calme, de la concentration.
Un protocole qui aurait pu être utile à la mi-temps et qui peut éviter de faire « le geste de trop », celui de Sébastien vahaamahina, dans un moment de « toute puissance ».
Ces protocoles ont été développés dans le cadre de l’accompagnement de sportifs mais aussi dans le cadre de l’accompagnement des dirigeants en situations de trac, de peur et d’émotions lourdes à gérer.
La préparation mentale d’une équipe, C’est quoi ?
Dans le cadre d’un travail destiné aux équipes sportives, des processus permettent dans des situations à fort à enjeu, de créer mentalement des ancrages et de trouver une posture de confiance. La préparation mentale nous conduit à obtenir les mêmes résultats « à domicile » et « à l’extérieur ». Les résultats sont mesurables.
Ces protocoles existent et sont disponibles pour être déployés. Les processus permettent une intervention intégrée à l’action des coachs. La préparation n’est plus perçue comme une greffe mais comme une action pilotée par le team des coachs.
Il s’agit d’un processus de travail individuel décliné à toute l’équipe. Un travail de synchronisation est réalisé par les coachs auprès des « leaders de jeu » et des « leaders de vestiaire ». Le coach mental travaille sous la responsabilité du team coachs en charge de l’équipe qui conserve une totale charge de ses prérogatives.
Encore faudrait il que les mentalités évoluent et acceptent que la préparation mentale a des réponses que les coachs techniques n’ont pas.
Que fait-on lorsque la machine se grippe ?
Que fait-on pour préparer « les temps forts », « les temps faibles », La mêlée qui gagne en première mi-temps et qui recule à partir de la 60ème ? Les dix points que l’on prend systématiquement de la 40ème à la 50ème ? Le « money time » ? Le haut niveau nécessite d’anticiper ces moments, de les préparer, de se confronter à eux, de verbaliser les peurs, de les dépasser.
Dès que la machine se grippe à haut niveau, il faut être préparé. La préparation mentale se doit d’être une discipline à part entière d’un rugby moderne. Contrairement à ce que l’on a voulu nous faire croire ces dernières années, les joueurs ne sont pas interchangeables dans un système. Cela marche lorsque ‘il y a un niveau d’écart entre les équipes mais cela ne fonctionne plus dès que les équipes sont proches ou que les enjeux deviennent importants.
Des émotions sur pattes !
Au-delà de tout ce que nous apprenons, nous demeurons tous des "émotions sur pattes" et cela ne sert à rien de faire comme si ça n’existait pas.
Pascal Pilat, La Persona Sports, contact@lapersona.fr
Coach optimisation facteurs de la performance (mentale/athletique/Tactique/Technique) chez Osez L’Excellence
5 ansMerveilleux Pascal...osons!