Sénégal : Croisade contre le COVID 19

Sénégal : Croisade contre le COVID 19

A travers le monde, le virus émergent de Wuhan continue de faire des ravages, renforcé dans son élan chaotique et apocalyptique par la négligence humaine en général, et le manque de proactivité des leaders mondiaux. Depuis le premier cas importé annoncé par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, la guerre fait rage entre les autorités sanitaires du Sénégal et les attaques virales. Le Président Macky SALL en tête de cette lutte, s’est illustré dans une première phase avec la prise de cinq mesures importantes. Il s’agit de l’annulation pour une durée de trente jours de toute manifestation publique, de la fermeture du port aux bateaux de croisière, de la fermeture des écoles, universités et crèches pour trois semaines depuis le lundi 16 mars 2020, du renforcement des moyens de lutte contre le virus pour le personnel de santé et de l’arrêt des formalités pour les pèlerinages religieux. Et plus tard dans une seconde phase, le Président de la République a pris la décision de fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Le Sénégal pourra bénéficier, dans cette lutte, de l’accompagnement de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Banque islamique de développement et de la Banque africaine de Développement. Et pour l’heure, l’Institut Pasteur de Dakar, rejoint par l’IRESSEF du monumental Dr Souleymane Mboup, et l’ensemble du personnel médical de notre pays, sont en train de pratiquer une médecine totalement nouvelle parce que résolument combative. Le corps médical sénégalais est assurément sur la voie de l’invention d’une nouvelle médecine guerrière. La crise est mondiale et le virus a défié tous les systèmes de santé. La guerre est déclarée dit-on ! Même si par ailleurs, la plupart de nos compatriotes semblent n’avoir aucune idée de ce qui est en train de se dérouler. Nous n’avions jamais vu auparavant le corps médical sur le pied de guerre.

L’heure est d’une gravité extrême. Le virus progresse et gagne chaque jour un très large terrain. Il est donc d’une haute urgence de développer une réponse forte et adaptée au sein des entreprises publiques comme privées en respectant rigoureusement les consignes nationales liées aux « gestes barrières ». Cette volonté s’accommodera d’une mise à disposition d’un armement approprié en matériel de protection des agents de l’Etat pour les rendre plus efficace. Le personnel de santé est en ligne de front depuis la déclaration du premier cas. Il mérite tous les lauriers, car ses membres travaillent sans relâche depuis plusieurs jours, en ne dormant pour la plupart que quatre heures par nuit, pour essayer d’éteindre le CORONAVIRUS. Ce sont les premières personnes à risque à côté des forces de l’ordre et des agents de comptoirs.

En cas de prise de grandes décisions par les pouvoirs publics (ce qui ne peut manquer en de pareilles circonstances) nos policiers et gendarmes sont en première ligne pour les faire appliquer. Ils sont donc en contact direct avec les populations. Eux aussi ont besoin d’être réarmés, renforcés pour plus d’efficacité. Leur refuser le port de masque (comme avec Castaner en France) reviendrait à en faire de potentiels contaminés, donc de véritables vecteurs de propagation de cette sale maladie. Le COVID 19 est une pandémie sociale qui, assurément, chamboulera profondément nos comportements socioculturels. Le port systématique de masque, le refus de serrer la main, de se faire des accolades ou des câlins, l’interdiction de cérémonies en tout genre sont autant de négations de nos différentes règles de conduite que nous avons l’obligation d’accepter d’autant que la contagion est massivement familiale.

Le vrai changement de comportement s’opère toujours dans la douleur. Et c’est à ce moment précis de la prise des grandes décisions que s’illustrent les grands hommes. Les sénégalais ne resteront jamais chez eux de leur propre gré. C’est dans ce cadre qu’il convient de placer la décision présidentielle de l’état d’urgence, pour la saluer. Le Président Macky SALL est un grand leader, et il vient encore de le prouver, si besoin en était. Mais, cela suffira-t-il pour ralentir voire stopper la progression du virus ?

Il a été établi de science certaine que si nous voulons rompre la chaîne de transmission de cette maladie, chacun devra rester chez soi. Dès lors, si dans une quinzaine de jours, la situation ne s’améliorait pas, il faudrait envisager de prendre la décision d’un premier pas vers un confinement local radical, avec interdiction de franchir les frontières des départements ou des communes, quelque que soit le motif. Les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Ziguinchor devront être confinées dans un premier temps, pour le bien de tous les sénégalais. Mais, il faudrait également se préparer au confinement général des populations, comme dans d’autres pays, avec la mise en place de stratégies d’organisation de chaînes logistiques pour la nourriture et les soins médicaux. La Chine, berceau du COVID 19 a réussi à repousser le virus, dans la plus grande discipline, grâce à l’application rigoureuse de la méthode de confinement systématique. Si la maladie persiste, le Président Macky SALL aura l’obligation d’adopter la mesure.

Aujourd’hui plus que jamais, le peuple a besoin de son leader. Tous les sens de nos compatriotes sont orientés vers le palais de l’avenue Roume. D’ailleurs, c’est sous cet angle qu’il convient d’appréhender la réponse favorable de l’opposition républicaine sénégalaise à l’appel du Président de la république. Il faut parler lorsque le peuple a besoin de mots.

Monsieur le Président, ordonnez et VOTRE PEUPLE exécutera !


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