Sa Lamborghini, le loup gare ou ?
Dirigeants fortunés : Addiction et Obsession de l’Égo
Lorsque je regarde les dirigeants (d’entreprise ou publics) et leur quête insatiable de richesse, je n’y vois qu'une représentation du film de Martin Scorsese où la glorification d'un mode de vie outrancier est enraciné dans le fonctionnement même de leur cerveau. L’argent agit comme une drogue qui alimente leur système de récompense. A chaque succès financier, le circuit de la dopamine est activé. Des études en neuroscience ont d'ailleurs, mis en évidence que l'accumulation de richesses agit comme une addiction à une drogue : la cocaïne. Ils ont ce besoin effréné d'avoir un carburant qui les pousse à rechercher l’euphorie de la transaction toujours plus importante, du gain toujours plus grand.
L'argent devient une obsession à travers une course au pouvoir dans le seul but de se démarquer socialement, pour se prouver, à eux-mêmes et aux autres, leur supériorité. On retrouve ainsi le personnage principal du "Loup de Wall Street" le camelot des plus brillants, des plus vulgaires, d'un narcissisme insupportable qui a l'art de vendre façon marchand de tapis ou de voitures (des actions de société de dixième zone à des pigeons friqués pour revendre son propre paquet d'actions au moment où le cours est au plus haut ....dans le film) le Basique intellectuel avec une grande gueule, des associés identiques à grande gueule, une politique agressive...Et surtout une exagération permanente de cette "philosophie" la plus primaire et la plus niaise de SELF MADE MAN, : "j'ai été pauvre, j'ai été riche, je préfère être riche" sans compter qu'avec cette fortune foudroyante il sait mieux qu'un plombier s’entourer de compagne(s) aux courbes avantageuses qu'il nomme(nt) la "BLONDE", une insulte faite à la condition de la femme.
En psychologie, ce besoin compulsif de validation est surtout associé à des failles narcissiques. L’argent devient un outil de domination, un moyen de nourrir un sentiment de grandeur qu’ils tentent de sécuriser et de protéger à tout prix. Ces dirigeants ne sont plus dans la construction d’une entreprise pour le bien commun, mais dans une quête d’affirmation de soi qui déshumanise le monde du travail.
Nous observons là une société qui encourage des comportements pathologiques, valorisant l'addiction, l’argent et le pouvoir. Alors, qu'on se le dise : dépouiller son prochain dans le but d'amasser des montagnes de fric, et devenir "addict" en phase terminale ce n'est réellement pas un idéal de vie chez moi.
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Cette société est gravement malade, en proie à une addiction devenant collective, une distorsion des valeurs où la richesse personnelle est mise en avant, comme le summum de la réussite, au détriment du bien-être collectif et des relations humaines.
Il est urgent de reconnaître que cette obsession pour l’argent n’est pas un signe de réussite, bien au contraire c'est un trouble profond qui, comme toutes les addictions, exige une prise de conscience pour en sortir.
S.VITEL