Santé protégée : une expérimentation qui a fait ses preuves

Santé protégée : une expérimentation qui a fait ses preuves

Pour offrir aux enfants protégés un meilleur accès aux soins, une expérimentation pour un parcours de soins coordonné, baptisée « Santé Protégée », a été lancée au niveau national en 2019. Quatre ans après, le dispositif s'étend à l'ensemble du territoire français.

Les mineurs en protection de l’enfance constituent une population particulièrement vulnérable. Les situations de handicap y sont surreprésentées et ils ont des besoins de santé spécifiques (notamment en santé mentale). "Pourtant, ils sont moins bien soignés : certains n’ont pas de lunettes, d’autres n’ont pas vu le dentiste depuis deux ans… », explique le Dr Vabres Nathalie , pédiatre coordinatrice de l’unité d’accueil pédiatrique des enfants en danger (UAPED), qui porte l’expérimentation au niveau national, aux côtés de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) .

La santé des mineurs protégés peut être impactée tout au long de leur vie par les négligences, violences et expériences négatives qu’ils ont subies pendant leur enfance. Dr Nathalie Vabres

Une structure pilotée par le CHU

Avec la Haute-Vienne et les Pyrénées-Atlantiques, la Loire-Atlantique est l’un des trois départements à avoir été retenus en 2019 pour le dispositif « Santé Protégée ». Une structure de coordination a donc été créée, faisant l’objet d’une convention quadripartite entre le Département de Loire-Atlantique , l' Agence régionale de Santé Pays de la Loire , la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) 44/85 et le CHU de Nantes. Sa particularité ? Elle est pilotée par le CHU (vs l’ARS pour les deux autres départements). Voir le site internet: Santé Protégée 44

Les médecins de ville mobilisés

« Aujourd’hui, la structure de coordination a réussi son pari, celui de mobiliser les médecins de ville », précise le Dr Vabres.

Pour preuve, le réseau constitué regroupe :

  • 400 médecins de ville (généralistes et pédiatres),
  • 80 psychomotriciens,
  • 74 psychologues,
  • 20 ergothérapeutes.

Un forfait de 430 euros par enfant et par an est versé par la Sécurité sociale à la structure de coordination qui s’assure que les soins sont effectués et prend contact avec les médecins ou spécialistes. Les dossiers médicaux informatisés sont partagés entre tous.

La Loire-Atlantique compte un peu moins de 6 000 mineurs en protection de l’enfance et la structure de coordination s’occupe déjà, quatre ans après, d’environ 3 200 d’entre eux.

Félix Mamoudy Charles Amaudruz un bel exemple d'expérimentation qui devrait être lancé à grande échelle bientôt 💪

félicitations Aline !

Sonya Yakimova, PhD

Maître de conférences en Psychologie Différentielle, Université Rennes 2

1 ans

Quel bon travail! BRAVO!!!

armelle le tallec

infirmiere à l'ADAES 44

1 ans

Bravo, et à très bientôt 😉

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