SAVOIR DEVENIR : Une  approche théorique pour la formation de chacune et chacun 
tout au long de la vie

SAVOIR DEVENIR : Une approche théorique pour la formation de chacune et chacun tout au long de la vie

Une nouvelle ère éducative et entrepreneuriale, autour du développement des compétences globales et transversales, est en train d’émerger. Elle est renforcée et priorisée par la crise sanitaire mondiale que nous traversons, et probablement par celles qui suivront ou auront commencé, économiquement, écologiquement, climatiquement, politiquement et sociétalement.

Cette nouvelle approche intègre une somme de compétences globales regroupées au sein du concept de Knowing How to Become.  (KHB) ou Savoir Devenir. Il combine donc des compétences existantes et futures qui répondent aux défis posés précédemment :

celui des liens entre école/entreprise/société,

celui du développement personnel et de l’épanouissement,

celui des connaissances fondamentales et de la culture

et enfin celui de la prise de conscience de ses propres apprentissages tout au long de la vie.

 Ces compétences intègrent les « softskills », et les « life skills » Elles se croisent, se complètent au sein du KHB (Know How to Become). Ils sont humains, humanistes et humanisants.

Le savoir devenir est un enjeu fondamental pour les écoles et les entreprises d’aujourd’hui et de demain, et s’inscrit dans la perspective du développement de la Personne dans son ensemble, visant à équilibrer les connaissances et les compétences, en veillant à ce qu’elles se complètent.

Ces compétences sont corganisées autour de quatre pôles : les compétences relationnelles, sociales, cognitives et humanistes.

Les compétences sociales ont été regroupées sous six rubriques : l’adaptabilité (dans un monde en perpétuel et rapide mouvement), la flexibilité (de ses tâches, de ses horaires, de ses méthodes de travail, d’analyse, de pensée...), l’intelligence collective (et donc le partage, la mutualisation, (qui présuppose une certaine humilité), l’interculturalité (c’est-à-dire la capacité de comprendre d’autres attitudes et comportements culturels et de les intégrer sans prétendre à aucune primauté de celle-ci ou cette culture plutôt qu’une autre), et enfin le Savoir Vivre, qui intègre entre autres le Respect, la Ponctualité et l’acceptation de l’Autre.

Les compétences relationnelles sont principalement organisées autour du concept d’intelligence émotionnelle, intégrant l’empathie, l’estime de soi et la maîtrise de soi, l’écoute active, la communication / relation interpersonnelle, le travail d’équipe, la capacité de décider et d’agir seul ou avec les autres, dans un climat de confiance.

Les compétences cognitives sont également au nombre de six et concernent d’abord la maîtrise des bases de l’expression orale et écrite de sa langue maternelle, ou langue de communication, et d’autres capacités telles que la méthodologie autour du projet, la créativité et l’organisation. Enfin, la compétence « apprendre à apprendre » est également soulignée dans son importance, ainsi que les compétences numériques (capacité à créer, réaliser et choisir le bon support de communication numérique par exemple ou à analyser des données pour n’en citer que deux).

Pour terminer, les compétences que j’ai appelées « humanistes » sont plus généralement liées au développement de la Personne dans son ensemble, en lien avec son environnement géopolitique (citoyenneté), son ouverture au monde et aux personnes, et donc la curiosité, la distanciation nécessaire à l’analyse (discernement, acquisition du sens critique), l’engagement (prise d’initiative, ouverture et responsabilité (pour leur propre compte mais aussi appliqué à l’Autre).

Il convient de noter que ces compétences ne sont en aucun cas compartimentées et se chevauchent tout en se complétant. Le défi réside donc dans l’approche qui en est faite, une approche qui, même si elle est centrée sur l’une ou l’autre de ses compétences, ne peut jamais être séparée de sa relation aux autres, car toujours dans une dynamique évolutive. (Voir les arrows dans le diagramme) . Cette approche est une base de ce que j’ai appelé les écoles d’éducation apprenant et les entreprises d’apprentissage KHB Elle nécessite la mise en œuvre d’une méthodologie de projet, et la priorisation de certains éléments du savoir-faire à devenir.

Quelques autres schémas suivront et compléteront la réflexion entreprise, en faisant preuve de transversalité.  Tous  seront expliqués dans mon prochain livre.

Dominique GEIMER

Auteur, chercheur, consultant.


dominique Muller

Directeur des affaires scolaires et de la réussite éducative.

2 ans

Très inspirant..merci.

Excellente synthèse.... Très complet, vraiment intéressante votre approche. 1 questionnement : - comment intégrer cette structure dans une GPEC sans que ce soit une usine à gaz ? Et un voeu, celui que notre système éducatif s'inspire de ce modèle pour intégrer davantage le développement personnel et les soft skills....

Carmelo Ingrao

Proviseur. Lycée Ernest Ferroul de Lézignan-Corbière. Académie de Montpellier. Education Nationale.

2 ans

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