Savoir reconnaître le leadership exemplaire : leçons d’un commandant de la Marine canadienne
Par Georgina Whitehead, CHRL , Chef des ressources humaines à CIRO / OCRI
Nous avons eu l’honneur il y a quelques semaines d’accueillir le commandant Paul Smith, OMM, MSM, CD , qui a parlé de son expérience du leadership au sein de la Marine canadienne. Mênme si ses histoires de rencontres avec des cartels de la drogue et des pirates en mer semblaient irréelles, je n’ai pu m’empêcher de constater de grandes similitudes dans la façon d’exercer le leadership.
En tant que leader chargée d’aider d’autres leaders à donner le meilleur d’eux-mêmes, j’ai été frappée par trois concepts en particulier.
1. Définir les attentes
Premièrement, chacun doit savoir ce qu’on attend de lui. Certes, en mer, la compréhension des rôles et des attentes est souvent une question de vie ou de mort, mais ce principe est tout aussi important dans le milieu de travail. Il ne faut pas seulement s’assurer que les membres de notre équipe comprennent bien les responsabilités énoncées dans leur description de poste ou qu’ils ont reçu la formation appropriée à leur entrée en fonction. Il faut comprendre la valeur que chaque personne apporte à l’équipe. Nous voulons tous avoir l’impression que notre travail compte vraiment, qu’il est important et qu’il contribue au succès de l’organisation. Les leaders doivent donc bien connaître les membres de leur équipe et tirer parti de leurs connaissances, compétences et aptitudes particulières afin que toute l’équipe en bénéficie.
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2. Ne pas dicter ce qu’il faut faire. Donner de l’autonomie
Le deuxième concept est l’autonomie. Cela ne signifie pas qu’il faut déléguer ou donner une directive. En fait, il faut faire confiance à ses employés et croire qu’ils vont accomplir les tâches pour lesquelles ils ont été embauchés. Autrement dit, faites confiance aux experts. J’aime utiliser une analogie pour décrire ce principe : lorsqu’un tuyau éclate chez moi, je fais venir un plombier. À son arrivée, je l’informe du problème, qu’il se trouve dans la cuisine ou la salle de bains, puis je m’éloigne pour le laisser travailler en toute quiétude. Je ne regarde pas par-dessus son épaule. Je ne lui dis pas quel outil utiliser, je ne lui donne pas d’instructions, car je suis convaincue que la personne à qui j’ai fait appel possède les compétences nécessaires pour faire le travail correctement.
3. Favoriser à tout prix la diversité des idées
Enfin, en tant que leader, ce qu’on peut faire de mieux, c’est favoriser une culture qui encourage les gens à s’exprimer, peu importe leur « rang ». Le commandant Smith a donné quelques exemples de la façon dont il a appliqué ce principe et des résultats qu’il a obtenus, même dans un milieu où le rang se distingue par la couleur de l’uniforme ou les insignes affichés sur les bras ou la poitrine. Parce que, parfois, les questions d’un débutant peuvent nous donner matière à réflexion, nous amener à nous demander pourquoi nous accomplissons nos tâches d’une certaine façon et à remettre en question l’efficacité d’une pratique. Ou peut-être que le membre le plus récent de notre équipe a vu ailleurs des pratiques différentes qui pourraient être appliquées dans notre milieu de travail. Les leaders devraient défendre avec ardeur la diversité des idées et être assez humbles pour reconnaître que leur façon de penser n’est pas la seule et, surtout, qu’ils n’ont pas toujours raison.
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