Scénario macro-économique 2022-2023 - Trimestriel - Juillet 2022
🌐 Monde – Scénario macro-économique 2022-2023 : entre le marteau et l'enclume
La tendance à la reprise sur laquelle les grandes économies étaient installées s'infléchit, voire se rompt, sous l'influence d'une inflation nettement revue à la hausse, plus diffuse et plus durable. Stimulés par l'inflation et des resserrements monétaires plus volontaristes et plus précoces, redressement et volatilité accrue des taux d'intérêt ont vocation à se poursuivre. En zone euro, ces mouvements se doublent de tensions sur les primes de risque souverain qui préoccupent la BCE. Catherine Lebougre
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🇪🇺 Zone euro – La bataille entre résilience et adversité pointe vers une victoire de la dernière
Le scénario de guerre prolongée nous oblige à faire reposer la prévision de la zone euro sur un ensemble d'hypothèses opérationnelles fortes entourées d'un haut degré d'incertitude. Les fondamentaux solides du secteur privé de la zone euro et le rebond post-Omicron ne seront pas suffisants pour compenser pleinement les chocs liés à la guerre.
La croissance de la zone euro est révisée à la baisse en 2022 et 2023 et son rythme passe en-dessous du potentiel dès la mi-2022. L'écart du PIB à son niveau pré-Covid, déjà comblé en France, en Italie et dans la moyenne de la zone, sera résorbé plus tardivement en Allemagne, mais pas encore en Espagne à l'horizon de la prévision.
La croissance en moyenne annuelle en 2022 sera encore élevée à 2,5%, soutenue par un acquis de croissance élevé (2,5%) du fait d'une croissance de 0,6% au premier trimestre (0,2% hors effet Irlande). Mais, le rythme trimestriel est en moyenne à peine supérieur à zéro. Sous l'effet d'une modération de l'inflation, la croissance rebondit modestement au deuxième semestre 2023 pour atteindre 1,1% en moyenne annuelle. Paola Monperrus-Veroni
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🟦⬜🟥 France – De puissants freins à la croissance
Alors que le rebond mécanique attendu avait bien eu lieu au second semestre 2021, la croissance semblait en bonne voie pour combler son retard par rapport à la tendance de croissance d'avant-crise du Covid-19. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Au total, la croissance atteindrait 2,4% cette année, un chiffre relativement élevé et permis en grande partie par un acquis de croissance très favorable de 1,9% à la fin du premier trimestre. Les pressions inflationnistes exacerbées par le conflit en Ukraine freinent la demande et l'activité économique. Pierre Benadjaoud
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🇩🇪 Allemagne ‒ De la pénurie au rationnement…
À l'inquiétude sur le renchérissement de la facture énergétique qui frappe ménages et entreprises dans des proportions jusqu'ici inédites se rajoute dorénavant la menace d'un arrêt complet des flux de gaz russe à chaque opération de maintenance. Un contre-la-montre s'est engagé pour s'organiser face à un rationnement éventuel qui mettrait à mal l'activité des secteurs industriels et notre prévision de croissance serait fixée à +1,7% en 2022. Philippe Vilas-Boas
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🇮🇹 Italie – La crise énergétique chapitre 2
Les effets de la guerre en Ukraine tendent à se matérialiser davantage dans les données. La croissance au premier trimestre s'est montrée résiliente en grande partie grâce à l'investissement qui reste performant. Les effets délétères de l'inflation sur la consommation sont cependant déjà visibles. Les dépenses des ménages se sont repliées au premier trimestre, ces derniers favorisant l'épargne, dans un environnement très incertain. Les signaux sur le deuxième trimestre sont difficiles à interpréter, encore brouillés par des effets d'acquis. La confiance des ménages et des entreprises se détériore certes, mais le ralentissement de la production pourrait cependant être moins marqué qu'attendu. L'inflation quant à elle franchit un nouveau cap. Le très important soutien apporté aux ménages et aux entreprises permet d'atténuer les effets de la hausse des coûts en préservant, notamment, le revenu disponible des ménages. Sofia Tozy
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🇪🇸 Espagne – Les ménages cèdent face à l'inflation
Après une progression de 2,2% au T4 2021, le PIB espagnol a augmenté de 0,2% au T1 2022. Les effets d'une inflation plus persistante, et plus intense en Espagne que dans ses pays voisins, et l'incertitude concernant la durée du conflit et le rétablissement du bon fonctionnement des chaînes d'approvisionnement nous ont conduits à réviser nos prévisions de croissance du PIB à la baisse. Elles s'affichent à 3,8% en 2022 et 1,6% en 2023, en baisse par rapport à nos prévisions du dernier exercice (4,6% et 3,6% respectivement). Ticiano Brunello
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🇬🇧 Royaume-Uni – Choc sur les revenus réels, ralentissement de la croissance
L'horizon s'assombrit : les nuages s'amoncellent. L'inflation devrait continuer d'augmenter pour atteindre un pic de 11% en octobre, en raison notamment d'une nouvelle hausse de 40% des prix administrés de l'énergie.
Le jubilé de la reine célébré en juin est susceptible de peser fortement sur les chiffres de croissance du deuxième trimestre, en raison d'un jour ouvré en moins au mois de juin (l'impact inverse sera visible au troisième trimestre). Notre scénario retient une contraction du PIB de 0,5% au deuxième trimestre, suivie d'un rebond technique de 0,4% au troisième trimestre.
Avec un pouvoir d'achat prévu en forte baisse cette année (-2%, la plus importante depuis les années 50, selon l'OBR), les ménages devront puiser davantage dans l'épargne accumulée durant la crise pour soutenir leurs dépenses. Slavena Nazarova
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General Manager John Deere Financial France - Retired May 1st 2015
2 ansCommentaires toujours intéressant ! Merci de partager ….