Sept initiatives qui méritent l'or cette semaine
Une voiture de fonction pour les demandeurs d’emploi, une cagnotte pour une tente brûlée, une voix pour les tauliers de la nuit réduits au silence… Tout est possible dans cette sélection de la semaine. Pensez à vous abonner pour recevoir la prochaine mouture directement dans votre boîte mail en cliquant sur le bouton en haut à droite.
1. Une cagnotte pour Nino
A 39 ans, Nino a tout perdu – vie de famille, maison, emploi – à cause de la crise liée au coronavirus. Depuis novembre, il partageait avec un compagnon de galère, une terrasse éphémère d’un restaurant parisien. Là, ils avaient aménagé une cabane de fortune. Mais il y a une semaine, l’incendie qui s’est déclaré rue Hippolyte-Lebas a eu raison de leur abri. Leurs tentes et la moitié de leurs affaires sont parties en fumée. Depuis lors, Nino et Stéphane errent la journée et dorment la nuit devant une église.
Pour les aider à surmonter cette nouvelle épreuve, Sans A_, le média qui s’engage à rendre visible les invisibles, lance une cagnotte en leur faveur, et en appelle au soutien de la communauté. Avec 5.000 euros récoltés, l’association pourrait offrir un hébergement de plusieurs mois à Nino, Stéphane et Carla, la chienne de Stéphane.
2. Des voix dans la nuit marseillaise
« On n’en parle pas assez, la nuit est éteinte alors qu’elle sert à décompresser, à nous retrouver, à partager, se divertir, à beaucoup de choses. Sans oublier que c’est une part importante de l’économie », explique Nicolas Debru. A travers Sans la Nuit, une websérie de 20 épisodes de deux à trois minutes, le réalisateur a donné la parole à de nombreux acteurs de la nuit marseillaise comme FAZE, Faf Larage, Ludovic Turacou René Malleville à travers trois interrogations : Comment trouvez-vous la nuit d’aujourd’hui ? Comment la nuit était-elle avant ? Et comment voyez-vous la nuit de demain ? Les 20 épisodes, diffusés sur Youtube et Facebook, chaque jour depuis lundi redonnent terriblement envie de sortir la nuit dans un projet unique en France, et comme l’espère Nicolas Debru, feront sans doute des émules dans d’autres villes.
3. Analog Sport veut décrocher l’argentique aux Jeux
« On a trois ans pour convaincre les organisateurs des JO de Paris d’accréditer nos jeunes, pour qui ça serait vraiment un rêve d’être au plus près des athlètes », résume Quentin Eveno. Avec son association Analog Sport, il œuvre pour l’insertion sociale et professionnelle de jeunes de quartiers prioritaires à travers la photographie sportive. Il forme gratuitement les jeunes élèves (six en 2020, 11 cette année) à l’argentique, tout en les envoyant couvrir des événements sportifs. « Quand je vois comment toutes les grandes compétitions communiquent sur la notion de legacy, je me dis que ça serait quand même quelque chose si ces JO pouvaient lancer le début d’une carrière de photographe pour ces jeunes. »
4. Des voitures de fonction pour les demandeurs d’emploi
Elles dorment au garage depuis plusieurs mois, remisées pour cause de télétravail. Plusieurs voitures de fonction du conseil régional de Bretagne inutilisées du fait de la crise ont repris du service. Au volant, des demandeurs d’emploi qui, grâce à ces véhicules, peuvent décrocher des jobs auxquels ils ne pouvaient jusque-là pas prétendre faute de moyens de transport. Une initiative simple et efficace qui pourrait donner des envies à d’autres institutions…
5. L’aquaponie taille maxi
Depuis deux ans, la start-up Les Nouvelles Fermes s'active pour créer l’une des plus grandes fermes en aquaponie d’Europe, sur une surface de 5.000 m2 à Mérignac dans la banlieue de Bordeaux. L’idée de l’aquaponie, est de se servir des déjections de poissons, pour nourrir les plantes.
Le principal avantage de ce système, est une économie en terre, bien sûr, mais aussi en eau. « On fabrique 50 kg de produits frais par jour, et on consomme en eau l’équivalent d’une famille moyenne, soit dix fois moins qu’une ferme traditionnelle », explique le président de la société Thomas Boisserie. Entreprise de l’Economie sociale et solidaire (ESS), Les Nouvelles Fermes prévoient d’investir 1,2 million d’euros dans le projet, financés par un fonds d’investissement régional, des business angels, et des emprunts bancaires. La levée de fonds réalisée par la start-up doit aussi permettre des investissements en recherche et développement.
6. Le masque qui marque
Le marché des masques de sport devrait exploser avec la reprise des activités en intérieur. Plusieurs grands groupes ont sorti les leurs, mais c’est à ceux de l’entreprise Kombai créée il y a dix ans par deux frères, Guénaël et Lénaïc Luöng Marìn, que nous nous intéressons cette semaine. Avec leur marque Ibzac, les Girondins proposent une personnalisation des masques via sublimation.
De quoi porter haut les couleurs de son club sans rien céder sur le terrain de la protection. Certifiés UNS 1 (masques à usage non sanitaire de catégorie 1) ce masque pour le sport « reprend les caractéristiques de notre masque barrière, qui avait déjà d’excellentes performances en matière de protection », détaille Guénaël Luöng Marìn. Pour le moment, l’entreprise basée à Artigues-près-Bordeaux, reste dans les starting-blocks avant de se lancer dans une production à grande échelle. C’est-à-dire dès qu’une date sera officiellement annoncée quant à la reprise des activités sportives en intérieur.
7. Les cavistes se rebiffent
Son jeu de piste emmenait les amateurs de bières de bar en bar pour découvrir le patrimoine nordiste. La crise a forcé l’Echappée Bière, une structure lilloise spécialisée dans les animations autour de la célèbre boisson, à revoir ses plans. « L’année est compliquée pour l’événementiel (…) On est parti du constat que les cavistes étaient restés ouverts. Et on a réfléchi à lancer un jeu de piste en autonomie qui va de caviste en caviste au fur et à mesure des énigmes », raconte Emilien Marcot, chargé de communication à l’Echappée Bière.
Pour sécuriser ses investissements, l’Echappée Bière a mis en place un financement participatif en précommande. Moyennant 40 euros, on peut récupérer son jeu de piste début mai. L’enquête peut s’avaler en deux heures ou en plusieurs jours car les énigmes sont dissociées, ce que l’on vous conseille. Qui boit piano, boit sano...
Senior Consultant Sports & Mega Events chez PwC France
3 ansQuel honneur, merci Laurent ! La route ne fait que commencer de notre côté mais déjà beaucoup de choses à partager.
Directrice et Co-fondatrice des restaurants Kin et Libala (société Libala)
3 ansEncore de jolies nouvelles qui donnent du baume au coeur ! Hâte d'écouter la nuit marseillaise dans Sans la nuit