On s’est plantés. Et alors ?

On s’est plantés. Et alors ?

Hier soir, pour la 4ème semaine consécutive, j’étais en live sur les réseaux sociaux de mon agence pour parler communication auprès de nos communautés, nos clients et même nos prospects. 

Chaque semaine, je regarde le replay précédent pour tenter de m’améliorer. Voir ce qui ne convient pas dans ma manière de prendre la parole. Les termes que j’emploie. Ma posture. 

L’exercice n’est pas simple. 

Le stress et l’adrénaline font toujours un savant mélange dans mon estomac quelques minutes avant de commencer. Mais hier soir, mon principal objectif était de limiter mes « euh ». Car oui, je me déteste à chaque fois que j’entends 50 « euh » par phrase. 

J’y crois, je peux y arriver. 

En parallèle, après plusieurs heures à tenter de trouver un nouveau sujet pour la semaine prochaine, avec un nouvel intervenant (imprévu quand tu nous tiens), nous décidons à 15 minutes du live que ce sera moi qui serai interviewée. Outre la panique de la journée à trouver cette solution, s’ajoute la pression que j’ai à préparer à J-7 un sujet pour parler de mon expertise, les réseaux sociaux. 

17h30, on lance le live. 

L’atmosphère est stressante. Plus que d’habitude. 

De par ma journée. 

Mais aussi par la pression que se met le vidéaste, qui gère la technique à mes côtés depuis la première semaine, pour faire mieux à chaque nouveau live: lumières, son, caméras. 

Et enfin, par la panique qui gagne de minute en minute mon expert, beaucoup moins à l’aise que je l’imaginais dans cet exercice difficile. 

Les premiers dégâts arrivent.

De mon côté, je foire complètement l’introduction et les premières questions : je perds le prénom et la fonction de mon intervenant (qui n’est autre que mon propre manager), je m’emmêle les pinceaux dans mes mots, et entends tous mes « euh » revenir de plus belle. 

Côté technique, on n’en mène pas large : bug dans le lancement du live, pas de retransmission sur l’un des réseaux sociaux concernés, caméra qui s’éteint ou encore changement de son compliqué entre les intervenants.

Côté expert, son trac prend le dessus : son visage témoigne de sa peur et de son stress, il cherche ses mots, lit ses notes, s’emmêle les pinceaux et n’arrive pas à reprendre le fil.

Plus on se plante, plus on s’entraîne les uns, les autres.

L’ambiance devient très lourde. La panique nous gagne. 

Comment réagir en plein direct ?

Du sang froid, et du professionnalisme. C’est tout ce qu’il nous fallait. Côté technique, j’ai dû faire confiance à mon binôme. Lui seul pouvait régler cela. De mon côté, j’étais comme la maîtresse de cérémonie. C’est mon 4ème live, j’ai l’habitude. C’est à moi de reprendre en main le déroulé et de mettre à l’aise mon expert. Tant pis pour mes « euh ». L’important n’est plus là. 

Je dois improviser.

Je suis le fil conducteur de mes questions mais je dois établir un échange beaucoup plus important pour dynamiser les réponses de mon intervenant. Ma seule crainte : que le vidéaste n’arrive plus à suivre les changements de caméra pour nos échanges. Tant pis, j’y vais. 

Ses notes sous mes yeux, je l’amène tout doucement, par le biais de mes questions intermédiaires, à des réponses plus construites, plus naturelles et plus sereines. Au fur et à mesure, l’atmosphère se détend. On s’entraine à nouveau les uns, les autres, mais cette fois-ci vers une maîtrise de notre live. 

17h50, clap de fin.

Le stress s’évacue d’un coup de baguette magique et nos visages se décomposent lorsque nos regards se croisent. On le sait. Chacun d’entre nous. On s’est plantés. 

Débrief : que s’est-il passé ? 

Une conjoncture de multiples éléments a rendu ce live bien en dessous des attentes que nous avions. Aléas techniques, stress de la journée, manque de préparation. Les raisons sont nombreuses. Mais cela devait-il pour autant se produire ainsi ? 

C’est notre crédibilité à tous que nous avons mise en jeu.

Car oui, on se présente en tant qu’experts. Chacun d’entre nous sait que son image dans ce live est celle que les spectateurs retiendront. En plus de cela, notre image d’experts, c’est aussi l’image de notre agence auprès de nos clients et prospects. Cette agence qui croit en nous et qui compte sur nous. Sans nous, cette agence n’existerait pas et n’aurait sans doute pas ses clients actuels. Mais sans elle, nous ne pourrions pas non plus prétendre être ce que nous sommes aujourd’hui. Est-ce que nous venons de trahir sa confiance ? 

Il faut à présent apprendre de nos erreurs.

On ne doit pas se laisser abattre. Au contraire. On peut même être fiers de ce que l’on a accompli. On a mené ce live jusqu’au bout. Et surtout, chacun d’entre nous s’est repris en main pour mener à la perfection la 2ème partie de l’échange. Une émanation positive d’équipe s’est faite ressentir au beau milieu de la performance et nous a permis d’assurer le reste de la prestation de manière louable. D’ailleurs, miracle ! Je n’entends quasiment aucun « euh » dans mes prises de parole !

On ne doit surtout pas s’arrêter sur cet échec. On est humain. Ça arrive, même aux plus grands. Chacun d’entre nous doit garder sa confiance en soi et aller de l’avant. Le vidéaste et moi-même devons encore assurer les 2 prochains lives et montrer que nous sommes de vrais pros. Pour l’intervenant, ce challenge qui l’a poussé à sortir de sa zone de confort doit rester une véritable expérience qu’il devra réitérer.

Après une chute, nous devons être capables de nous remettre en selle. 

Résilience.

Nous avons sans doute grandis tous 3 lors de cette expérience. Mais cette envie de se battre et de continuer à croire en nous, à prouver à tous qu’on sait le faire est plus forte. Cela réveille en nous des forces qui surpassent la déception et la colère : l’espoir, la confiance, la volonté, le dépassement de soi. 

J’ai déjà la tête dans le live de la semaine prochaine. Nouveau rôle pour moi, puisqu’au lieu d’animer, je passe de l’autre côté pour répondre aux questions et montrer mon expertise. Nouveau stress, nouvelle pression. Mais j’en veux. J’ai envie de me surpasser. Je ne veux pas faire mieux, cette fois. Non, je veux que ce soit parfait. J-7, l’adrénaline est déjà là. 

La conclusion ?

Nous devons être fiers de nous. L’exercice n’était pas facile, on a eu des difficultés à gérer en direct et on ne s’attendait pas à tout cela. Mais on l’a fait. On a même su rebondir rapidement pour assurer jusqu’au bout d’une manière professionnelle.

On sait ce sur quoi on doit travailler. On connait les actions que nous devons mettre en place pour que tout fonctionne. On sait qu’on peut le faire.

On est ensemble, on doit se soutenir et faire preuve d’une véritable cohésion d’équipe pour s’entraîner dans une réussite collective.

L’humilité d’admettre que nous nous sommes plantés doit révéler le courage que nous avons de ne pas baisser les bras. Cette rage de réussir doit sortir et nous permettre de nous dépasser pour la suite. 

On a la chance d’avoir des managers qui croient également en nous, qui nous font confiance, et nous poussent à donner le meilleur de nous-mêmes. Alors on ne restera pas sur ce que je considère comme étant un échec. On en voit déjà les points positifs, les apprentissages et leçons. 

À toi, chère agence qui compte sur nous pour assurer ta survie en cette période difficile, sache que nous restons à tes côtés et nous ferons le maximum pour te faire briller dans cet univers rude. 

D’ailleurs, si vous êtes arrivés au bout de ce post, c’est sûrement que je maîtrise l’art de mes 2 métiers en un : les réseaux sociaux et la rédaction de contenus.

Car oui, je suis Social Media Manager et Rédactrice pour l’Agence Infra, et fière de l’être. Merci de croire en moi et de me permettre de me surpasser chaque jour !

Mon objectif pour le live de la semaine prochaine ? En réalité j’en ai 3. Être irréprochable, me prouver à moi-même que j’en suis capable et vous prouver à tous que, du haut de mes 27 printemps, je suis une véritable experte des réseaux sociaux !

RDV mardi 8 décembre à 17h30 sur les pages Facebook et Youtube de l'Agence Infra...

Et en attendant, si vous souhaitez voir le replay de cette performance, c’est par ici 👇


Noëlla PIERSON

Responsable communication

4 ans

Test and learn, y a que ça de vrai ! Bravo Déborah pour ton humilité et la qualité de ton papier !

Elodie Honegger

Com' des associations & ateliers sur les principes Aïki 🙏

4 ans

Si c'est pas indiscret, quel genre de problème font que tu vas jusqu'à parler d'un "plantage" ? 😊 Bravo en tout cas, visiblement tu t'es accrochée 😉😘

Laetitia BLENNY

Corporate Communication - HR Communication - Print & Digital Communication - Events - Fairs & Conferences

4 ans

Les erreurs font avancer! Ta force de caractère t’aidera à rebondir! Garde le positif de chaque expérience! Et surtout ne cesse jamais de croire en toi🥰

Edouard Gassin

Directeur conseil > Communication et marketing / Création d'activités / Formations / Conférences

4 ans

Plus j'avance, plus je me dis qu'il est même totalement impératif de se planter ! 😀 Il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d'erreurs…

Anne-Sophie Pascal-Lebet

Entrepreneure, co-dirigeante de l'agence-conseil en communication Infra 🎈

4 ans

Bravo Déborah Jeanpetit pour ta résilience et pour ton envie. C'est en faisant des erreurs, que l'on apprend ... 😉

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