Si tu vas à...VivaTech(nology)

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Très attendu, le salon Vivatech est de nouveau l’occasion d’aller saisir quelques bribes de notre futur proche. Suivez le guide !

Bon, ne nous mentons pas.

Le fait même que cet événement soit cette année hybride (présentiel et en ligne) réduit forcément le nombre des visiteurs (lesquels doivent présenter patte blanche au moyen d’un test, d’un certificat de vaccination ou de guérison du covid) et des exposants.

Hier, pour la première des trois journées réservées aux professionnels et la venue du Président de la République, le sentiment des exposants avec qui j’ai pu discuter était mitigé : contents d’être là de nouveau mais déçus par le manque de visiteurs.

Entre un grand stand à l’entrée même du salon où les hôtesses attendaient désespérément le chaland et des pitchs tenus parfois devant une, au mieux deux personnes, c’était un crève-cœur de voir tant d’énergie déployée pour une audience si limitée.

Espérons que la quatrième journée réservée au grand public soit davantage fréquentée.

Du côté des « nouveautés » qui pourraient prochainement changer notre avenir et qui ont retenu mon attention, voici mes 4 coups de cœur :

Le compteur d’eau intelligent de la société grenobloise Hydrao

Présenté hier par Eric Burkel, son directeur du développement international, celui-ci est destiné au marché du BtB. S’il est adopté par les industriels, il pourrait notablement changer la donne pour ce qui concerne la consommation d’eau des ménages.

L’espoir est d’autant plus grand que cette pépite nationale commercialise déjà un pommeau de douche connecté qui va équiper le réseau d’auberges internationales des Etats-Unis et ses 1,15 million d’hôtes annuels. Selon les estimations avancées au moment de l’annonce du contrat (le 30 mars dernier) si chacun des visiteurs réduit sa douche de 30 secondes, ce sont 4 millions de litres d’eau par an qui seront économisés.

Le premier véhicule aérien autonome électrique

Ce drone taxi de deux places (et sans pilote !) présenté par la société chinoise EHang a fait l’objet d’un premier vol d’essai en Autriche en décembre dernier. A l’issue de celui-ci, l’autorité de l’aviation locale a délivré un permis de vol expérimental.

De leur côté, les autorités chinoises ont déjà accordé un permis d’exploitation commerciale à l’aéronef pour de la logistique puisque celui-ci affiche une charge maximale de 220 kg.

Avec ses 16 moteurs électriques montés sur huit bras à double rotor qui permettent d’effectuer des décollages et des atterrissages verticaux, une vitesse de croisière de 130 km/h et une autonomie de 30 mn, on se prend à rêver d’un futur transport plus fluide dans les grandes métropoles !

A noter enfin que dans l’attente d’une certification, la société aurait déjà reçu quelques milliers de pré-commandes et envisage sérieusement de faire produire son appareil en série en Autriche par le groupe aéronautique FACC AG.

Le green fitness

 L’idée à l’origine de Cyclo Power Factory est tellement simple que l’on s’étonne encore que personne n’y ait pensé plus tôt. Fabrice Vernay, son président, vient d’ailleurs de terminer une levée de fonds qui devrait permettre de faire du sport indoor un élément supplémentaire au service de la transition énergétique.

Comment ? Tout simplement en transformant en électricité l’énergie déployée dans les salles de sport sur les vélos et autres rameurs. Pour y parvenir, la société fait construire son Power home trainer dans l’usine Look de Nevers. Difficile de faire plus français !

A terme, l’idée est d’équiper les salles de sport des grandes entreprises, des collectivités, des hôtels, voire des centres de vacances afin de permettre aux sportifs de soigner leur santé tout en participant à la transition écologique.

Le hub de l’agriculture de précision

En plein réchauffement climatique, c’est l’une des solutions de demain. Elle se nomme Seabex et il s’agit d’une plateforme qui fournit des préconisations d’irrigation sur mesure pour les agriculteurs grâce à une intelligence artificielle.

La société tunisienne propose également des stations connectées qui facilitent la collecte des données et aident les agriculteurs à trouver le bon équilibre entre consommation d’eau et amélioration de la productivité.

Et les objectifs affichés sont ambitieux puisqu’il s’agit d’augmenter la productivité des terres de 70% et de créer un marché de 240 milliards de dollars à travers le monde. En 2023, 6 000 stations devraient être déjà déployées par Seabex.

Dans un monde où la data est reine, on notera que les données collectées resteront la propriété de l’agriculteur qui, même s’il devait quitter la solution Seabex, pourrait les conserver.

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