S’il y a une envie associée à la volonté, alors il y a un chemin !

En avril 2025, j’aurai 60 ans et je pourrai justifier de 40 annuités reconnues en France (13 ans) et à Luxembourg (27 ans) ; ce qui me permettra de faire valoir mes droits à une pension anticipée selon le régime luxembourgeois actuel des retraites (statut travailleur frontalier).

Alors après avoir passé plus de 30 ans à sensibiliser / proposer / déployer des actions dans les domaines de la défense de l’environnement et la protection animale dans la sphère associative ; avoir initier et déployer des projets RSE, notamment en milieu hospitalier, dans le cadre de mes engagements professionnels ; je sais que j’aurai encore la volonté de contribuer à susciter le désir d’opérer la bascule vers une prise de conscience plus globale au respect des équilibres naturels.

Pour illustrer ces propos, j’ai malheureusement trop souvent observé un manque de conscience individuel en relation avec les questions écologiques, et davantage encore en ce qui concerne le déclin de la biodiversité ; pour espérer déclencher une prise de conscience plus globale qui permettrait pourtant d’imaginer un véritable bond en avant vertueux.

A ce titre, le « Rapport Meadows - Les Limites à la croissance », démontrait déjà en 1972 que si nous ne changions pas radicalement de politique, nos sociétés entreraient en collision frontale avec les limites physiques et biologiques de la planète.

Dans ce contexte, il est indispensable de redonner sa place historique et naturelle à la comptabilité pour garantir le fléchage adéquat des flux financiers vers l'impact, le bon fonctionnement de l'articulation entre les modèles d'affaires et la durabilité, le pilotage concret de la performance écologique et de son financement.

Car la comptabilité a un rôle clé pour construire du sens et ainsi influencer les actions dans l’entreprise, en valorisant à la juste valeur, ce qui compte vraiment. Cette approche s’articule avec un modèle économique bâti autour des principes de durabilité et donc de gestion d’un triple stock de capital : social, économique et environnemental. La conceptualisation de ce modèle existe déjà, ce qui permet en l’adoptant de ne pas avoir à faire face à une rupture brutale avec les normes actuelles, tout en introduisant une dimension essentielle dans le calcul économique et l’analyse des agents ; la prise en compte des externalités socio-environnementales.

Mais pour embarquer le plus grand nombre, il me semble également parfois nécessaire de savoir s’affranchir en partie des raisonnements trop axés sur la logique pour imaginer des récits capables de susciter des émotions.

Dans son livre “Tu es donc je suis”, Satish Kumar nous offre le récit passionnant d'une odyssée spirituelle et une brillante réflexion sur notre époque en crise. Loin de la logique cartésienne du " Je pense, donc je suis ", qui sépare le sujet pensant de l'univers et introduit la dualité et la rupture, Satish Kumar prône l'interaction entre les êtres et leur milieu. Une authentique déclaration de dépendance qui lie l'homme à ses rencontres, ses influences, ses racines et son environnement.

Et, en guise de clin d'œil, un nouveau mantra, " Tu es donc je suis ", libre traduction d'une parole fondamentale du sanskrit, pour unir les expériences de ce livre et nous initier à la pensée d'un véritable sage des temps modernes.

A l’interface entre les mondes académique, associatif et privé, il pourrait alors être intéressant de créer des espaces privilégiés de réflexion, de prise de recul, d’expérimentation et d’innovation sur les territoires ; de l’ensemble de ces disciplines.

Groupe de réflexion et d’action, réunissant des acteurs inspirants du monde associatif, des professionnels impliqués sur les territoires concernés, qui seraient les garants du développement et de la diffusion d’idées et d’outils pour une juste place des préoccupations notamment environnementales dans la société.

Un format qui permettrait de proposer des formations, du conseil et de la médiation sur le terrain grâce à un enrichissement mutuel, à travers une perpétuelle réflexion interdisciplinaire à la convergence des sciences humaines, des sciences écologiques et économiques, en y incluant les apprentissages issus du terrain.

Tel est le message que j’ai modestement essayé de relayer dans mon essai Un chemin fragmenté qui trace un horizon désirable paru en juin 2023.

Etant conscient de la très faible visibilité de ce livre, je m’autorise à vous exposer ici mes réflexions, qui me semble être de nature à pouvoir susciter un processus de bascule ?

Et pour illustrer ces propos :

Professionnels ou amateurs, vidéastes en herbe ou chevronnés, ils ne sont pas moins de 200 à avoir contribué au film "Vivant", de Yann Arthus-Bertrand. Ils sont les yeux et les oreilles de cette exploration. Celle des détails, des instants rares captés sur le vif, des comportements étonnants dont ces observateurs ont témoigné. "Renouer avec le vivant" se propose d'aller à leur rencontre pour comprendre le sens de leur démarche et leurs secrets de fabrication. Qui se cachent derrière cette capacité à regarder avec attention, à observer avec affection et à apprendre ? Hommage à celles et ceux qui savent observer la nature et en sont devenus des intimes et des ambassadeurs.

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