Six raisons pour lesquelles vous peinez à trouver du travail après une formation
Jeune diplômé, vous venez de consacrer des semaines voire des mois à acquérir de nouvelles compétences. Vous avez changé de rythme de vie, travaillé sur des projets avec de parfaits inconnus, fait des sacrifices personnels et financiers pour vous former ! Et pourtant après des mois de recherche, vous vous rendez à l’évidence : vous n’avez toujours pas de travail.
Cette situation loin d’être unique a de quoi décevoir et le sentiment d’échec ne tarde pas à se faire sentir. Pourtant, avoir eu l’audace de vous former était une bonne chose et vous en serez bientôt récompensés.
Ne vous découragez pas, car des causes banales peuvent expliquer vos difficultés. En voici quelques-unes et les conseils qui vont avec.
1) Ne pas pouvoir consacrer assez d’énergie à votre recherche
A moins de faire partie des rares chanceux embauchés à peine diplômés, vous allez devoir passer par toutes sortes d’étapes. Connaître votre marché, cibler les entreprises, mettre à jour votre CV, trouver le bon pitch, rédiger des mails, démarcher, etc. Autant de choses qui demandent une énergie pas toujours disponible au sortir d’une formation.
Bien souvent, en vous consacrant corps et âme à votre reconversion vous vous êtes éloignés des activités qui vous tenaient à cœur, voire même de vos proches. Au lieu de sombrer sous la culpabilité et la fatigue, ayez le courage de consacrer du temps à vos priorités personnelles pour revenir l’esprit vaillant et apaisé.
2) Ne pas penser à vous faire accompagner par un professionnel
Munie d’un moteur de recherche et d’amis bien intentionnés vous pensiez avoir l’aide qu’il fallait. Malheureusement, sur internet, les articles intéressants ne semblent jamais aborder votre cas précis. Quant aux conseils de vos proches, ils sont souvent contradictoires ou démodés.
Pour éviter de vous noyer sous une masse d’informations, faites-vous accompagner par un professionnel qui tient fermement à votre succès. Bien souvent cela aide à faire le deuil d’une ancienne identité professionnelle que l’on traîne parfois comme un boulet. Cela permet également de se mettre à jour sur les méthodes de recrutement qui évoluent vite dans certains secteurs. En bref, cela permet d’obtenir le coup de pouce qui fera LA différence.
3) Trop compter sur votre diplôme (ou pas assez)
Entre promesses commerciales reçues et efforts fournis, vous pourriez surestimer la valeur de votre diplôme sur le marché. A l’opposé, vous pourriez avoir le sentiment d’avoir mal été formé, ou de ne rien avoir appris en stage. Ces deux cas vous conduisent à ne pas défendre vos atouts comme il se doit.
Sauf rares exceptions, la mention d’un diplôme dans le CV n’est pas suffisante pour vous démarquer. Allez plus loin en décrivant les projets réalisés, les défis rencontrés, voire le type de pédagogie dont vous avez bénéficié en formation. Ce sont des détails qui pourraient plaire à un recruteur.
Si vos acquis vous paraissent au contraire dérisoires, il est urgent de les valoriser. Votre changement de regard impactera votre discours et l’image que vous véhiculerez. Restez cependant lucide et si de vraies lacunes plombent votre CV, comblez- les en réalisant par exemple un projet personnel ou en validant un MOOC complémentaire.
4) Ne pas vous sentir légitime
Victime du syndrome de l’imposteur, vous pourriez avoir tendance à ne pas vous sentir assez légitime avant d’avoir de l’expérience. Cela vous conduit à opter pour un ton suppliant dans votre CV. Pour peu, on croirait vous entendre adresser une prière à Dieu plutôt que chercher à convaincre un recruteur. Typiquement, les phrases comme « à la recherche d’une entreprise qui me permettra de m’épanouir tout en mettant en pratique les compétences acquises en formation » sont à bannir !
Dans votre accroche, exprimez avant tout votre plus-value ! Pour ce faire demandez-vous par exemple « Que saurais-je faire de mieux si l’on m’embauche aujourd’hui ? ». Répondez-y de la manière la plus concrète possible. Utilisez des verbes d’action au présent mais évitez le futur ou le conditionnel qui sont moins affirmatifs !
Par exemple : « Community manager réactif et passionné, j’augmente le nombre et l’engagement des followers autour de votre marque ».
5) Ne pas vouloir « enfreindre les règles »
Vous avez lu que les réponses étaient données sous quinze jours ou que votre candidature était en cours de traitement ? Vous surveillez donc attentivement votre boite mail… A ce compte, vous ressemblerez à ces gens bien élevés qui tiennent sagement la fille d’attente et se font systématiquement doubler !
Si vous venez d’un autre univers professionnel, vous pourriez penser à tort que les services RH respectent les process qu’ils affichent. Ce n’est en fait que rarement le cas ! Certaines entreprises ne consultent jamais leur CVthèques, et d’autres ont la fâcheuse manie de diffuser des offres pour finir par recruter via le réseau.
Obligez-vous donc à démarcher de manière directe. Téléphone, réseaux sociaux, salons professionnels, tous les moyens vous menant droit à vos interlocuteurs sont bons. Vous décuplerez ainsi vos chances de vous faire remarquer !
6) Ne pouvoir assumer la précarité liée au statut de débutant
Cette dernière cause est délicate à aborder tant elle cache de sombres situations pour les candidats. Après une reconversion vous revenez inévitablement au statut de débutant. Si votre parcours constitue parfois un atout pour le poste, vous ne serez pas mieux payés pour autant. Pire, les contrats à durée déterminée ou les missions ponctuelles peuvent être un passage obligé pour espérer mieux par la suite. Ceux qui ne sont pas prêts à un tel sacrifice risquent d’abandonner par pur dépit. D’autres entrent dans la spirale du travail « bénévole » que les recruteurs proposent comme une « faveur ».
Pour cela, il n’y a pas de solution applicable à tous. Demandez-vous ce que vous êtes prêt à endurer pour faire le métier qui vous plaît, mais surtout renseignez-vous ! Dans certains métiers, cette situation ne dure pas autant que l’on imagine et le sacrifice financier sera compensé par une future hausse de salaire. Préparez un plan à court terme et soyez prêt à renégocier au plus tôt votre statut ou votre salaire !
L’avenir appartient aux audacieux et sans aucun doute, vous en faites partie😊
Très belle analyse Emouna 😉
Psychologue - Coach
4 ansBonne analyse ! Criante de vérité !
Directeur marketing commercial - Digestic (Supple Nutrients Ltd)
4 ansTrès intéressant ! Bravo Emouna ! Au plaisir de retravailler ensemble !