Sous la loupe: Les arcs-en-ciel du spectromètre GHOST (2e partie)
Gemini South. Source photo: NOIRLab

Sous la loupe: Les arcs-en-ciel du spectromètre GHOST (2e partie)

Article de blogue par Alan McConnachie, scientifique attaché au projet du spectromètre GHOST

GHOST La mise en service du prochain grand instrument de l’Observatoire Gemini commence!

Poursuivons notre périple avec Alan McConnachie, astronome au Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique du CNRC. Depuis 10 ans, Alan fait partie de l’équipe chargée de mettre au point un nouvel instrument dont profiteront les astronomes du monde entier : le spectrographe optique à haute résolution de Gemini, aussi appelé GHOST, acronyme de l’anglais Gemini High Resolution Optical SpecTrograph.

Vous avez raté la première partie? Lisez-la ici.

---

Lundi 25 avril 2022, salle de commande du sommet, Gemini Sud

Arrivé à l’Observatoire hier. Ce fut une longue route, mais le périple en valait la peine. Fantastiques télescopes dans un lieu non moins incroyable. Les Andes sont assurément hautes, arides et ensoleillées!

No alt text provided for this image
Cerro Pachon. Nous résiderons trois mois dans les grands édifices rectangulaires à l’avant-plan. Tout à fait à gauche, l’Observatoire Vera C. Rubin (en construction); à l’extrême droite, l’Observatoire SOAR et, à côté, l’Observatoire Gemini Sud, où nous travaillons.
No alt text provided for this image
Gemini Sud au crépuscule.

Revoir des gens en chair et en os fait du bien. Il y a longtemps que les membres de l’équipe GHOST, notamment les Canadiens de Victoria (Centre de recherche en astronomie et en astrophysique du CNRC) ainsi que les Australiens de Sydney (Australian Astronomical Optics Macquarie University) et de Canberra (Australian National University), ne s’étaient pas réunis — cette fois à 2 700 mètres d’altitude, dans les Andes chiliennes. N’oublions pas les membres de la formidable équipe qui nous épaule en réalisant un travail hors du commun à l’Observatoire. Planifier tout cela dans le contexte de la situation actuelle, qui a bouleversé le monde, n’a pas été une mince affaire, mais j’en reparlerai peut-être à une autre occasion. Disons simplement que la logistique des allers et retours au Chili a nécessité incroyablement de temps et d’efforts.

No alt text provided for this image
Adam (gestionnaire de projet) et Jordan (mécanicien), de l’équipe canadienne.
No alt text provided for this image
Jordan devant une pile de caisses.

Adam et Jordan ont été les premiers Canadiens à mettre le pied sur place et ils ont d’emblée été confrontés à une multitude de conteneurs ainsi qu’à une pièce vide, sous le télescope, où sera installé le spectromètre GHOST (la pièce a pour sobriquet le « labo du socle »). Leur première journée a été consacrée à déterminer si le sol était parfaitement plat…

No alt text provided for this image
Ross, Lew et Vlad, du département d’optique astronomique de l’Université Macquarie.

Ross et Vlad travaillent sur les pièces optiques et mécaniques de l’unité qui se fixe à l’arrière du télescope. Une fibre optique de trente mètres de longueur raccorde cette unité au spectromètre, situé dans le laboratoire du socle, sous le télescope.

No alt text provided for this image
Lew, du département d’optique astronomique de l’Université Macquarie, aux prises avec l’enceinte d’un dispositif électronique.

Lew est responsable des dispositifs électroniques, et ils sont nombreux, dont se servent les Australiens et les Canadiens et de leur enceinte.

No alt text provided for this image
Andre devant sa table d’optique.

Andre a pour principale corvée l’assemblage de la table sur laquelle reposeront les éléments d’optique du spectromètre. 

No alt text provided for this image
John et les éléments d’optique qui formeront le spectromètre GHOST.

John, concepteur en optique de l’équipe, a travaillé inlassablement pour que les éléments d’optique trouvent leur place, à un micron près.

No alt text provided for this image
Greg fait le vide dans un détecteur.

Les détecteurs sont du ressort de Greg Sachant qu’un seul coûte un demi-million de dollars, on devine l’ampleur de la tâche…

No alt text provided for this image
Scott nous gratifie d’un pouce en l’air tout en alignant les éléments d’optique du GHOST.

Scott, véritable touche-à-tout qui multiplie les tâches avec une déconcertante facilité, ne manque jamais d’impressionner.

No alt text provided for this image
Jennifer devant le miroir principal du Gemini Sud.
No alt text provided for this image
Déplacement de la table d’optique dans le laboratoire du socle.
No alt text provided for this image
John et les pièces optiques de la caméra.
No alt text provided for this image
David (à gauche) s’apprête à déplacer la table d’optique avec l’aide d’Andre et de John.

Il s’est déjà passé beaucoup de choses. Adam, Jordan et Andre nous ont quittés, tandis que Jennifer, la virtuose des logiciels, et l’un des gestionnaires du projet au HAA, avec Adam, arriveront lundi prochain. Je suis celui à qui l’on s’adresse pour les données et leur analyse. John et David nous servent de contact aux Observatoires jumeaux et ils passeront la totalité du projet au sommet de la montagne (environ trois mois!). Ed et, après lui, Chris nous fournissent de l’aide à distance, de Victoria. Une équipe passablement formidable. Une fois que les éléments auront été assemblés et fonctionneront comme ils le doivent, Tony et Peter effectueront quelques tests ultimes avant que le spectromètre traverse les étapes qui aboutiront à sa mise en service.

---

Mardi 26 avril 2022, Gemini Sud

Voici ce que l’on peut voir de notre lieu de travail. Le beau télescope sur la photo est l’Observatoire Vera C. Rubin, toujours en construction. Vous en entendrez beaucoup parler au cours de la prochaine décennie… (L’un de mes anciens étudiants y a déniché un poste — bien joué CH!)

No alt text provided for this image
L’horizon se colore à l’arrière de Gemini Sud.

---

Mercredi 27 avril, laboratoire du socle, Gemini Sud

Il y a environ trois semaines, Adam, Jordan et Lew pénétraient dans une pièce vide. Hier, elle était emplie d’arcs-en-ciel.

No alt text provided for this image
L’arc-en-ciel spectral vu à travers la caméra du rouge. Le faisceau d’une lampe halogène passe dans le spectromètre GHOST, qui le décompose pour en faire un arc-en-ciel.
No alt text provided for this image
John et le premier arc-en-ciel du GHOST.

L'histoire continue. Lisez la troisième partie de : « Sous la loupe : Les arcs-en-ciel du spectromètre GHOST ».

---

Que vous soyez astronome ou ingénieur, ou que vous vous intéressiez simplement à la science et à l’astronomie, ne manquez pas de suivre le CNRC et le mot-clic #instrumentGHOST sur les médias sociaux pour en savoir plus.

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Conseil national de recherches Canada

Autres pages consultées

Explorer les sujets