Spéculation(s), vous avez dit "spéculation(s)"​, comme c'est spéculatif ...
Crédit : Gelluck

Spéculation(s), vous avez dit "spéculation(s)", comme c'est spéculatif ...

Ni le (dé)confinement, ni les masques (ou pas), n’empêch(ai)ent de spéculer (ça veut dire « investir », mais pour tenter de gagner de quoi payer le boulanger, ou le loyer, pas pour mettre du beurre dans les éventuels rutabagas si l'on arrive à l’âge de la retraite sans s’être fait enfermer, pour commencer rapidement la fin, dans un EHPAD réputé pour ses virus par des héritiers ni plus, ni moins, cupides que la norme) en bourse sur internet, et c’est plus adulte, sinon plus racontables dans les futurs dîners en ville et autres réjouissances amicales ou incontournableries familiales, et vice-versa, que d’agiter frénétiquement ses petits doigts sur un joystick pour bousiller massivement des ennemis virtuels, de tripatouiller plus ou moins compulsivement sa zapette comme les hystériques irresponsables avec ou sans masque tâtent les fruits et légumes en postillonnant dans les rayons de supermarchés plus ou moins (dé)confinés, ou d’échauffer son petit demi-neurone en gloussant sur canapé devant une pizza encore plus molle que tiède, une boisson globale encore plus sursucrée que chimique, et des millionnaires en short se disputant un ballon encore plus vide que leur entroreilles.

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Toute allusion ici et maintenant à la nuit du 6 juillet 1815 chez Talleyrand, au retour à Paris des émigrés de luxe (n'ayant perdu ni la tête, ni l'esprit, c'est à mettre à leur crédit même si un mot historique sous la lame de la guillotine avait quand même plus de gueule que l'agitation des vieilles dentelles mitées et autres langues douteuses entre dents gâtées à la table des "alliés"), au triomphe boursier de ceux qui avaient parié sur (et financé) la (seconde) noyade de la république impériale et d’une certaine idée de l’Europe à Waterloo, à la victoire du vice sans la défaite du crime, serait fortuite, et sans rapport avec les fortunes et infortunes de guerre(s) économiques et/ou diplomatiques urbi et orbi, en attendant pire, ces temps-ci.

Ceci rappelé, la bourse de Paris n’est plus l’alpha et l’oméga pour faire ses courses dans les beaux restes de l’économie française, puisqu’on peut (tenter de) racheter (l’ex Régie, décidément très agitée pour une vieille gloire des débuts de l’automobile mondiale et du temps de la Formule 1 côté coeur, pas seulement portefeuille) Renault en gré à gré en quelques heures de négos discrètes (comme les actionnaires de Fiat auraient pu réussir à le faire), et si l’on veut ramasser 50% ou plus du capital des grosses capitalisations (ex) françaises et autres fleurons de l’ancienne ou la nouvelle (d)économie française, c’est aux (mercenaires à Paris ou Bruxelles des) fonds globaux à portefeuilles épais et autres (avocats d'affaires à Londres ou Genève des) investisseurs n’usant pas leurs poches arrières sur les bancs publics de (l’enfer fiscal de) Paris, qu’il faut faire ses propositions, pas à la veuve de Carpentras vendant ses derniers bijoux boursiers pour payer son électricité, au dentiste lyonnais bradant ses actions Biomerieux (qui avaient doublé depuis 1 ans, et ont pris 50%+ depuis début mars, bizarre autant qu’étrange(r), nicht ?) en espérant être déclaré irresponsable et incoupable de l’histoire du P4 de Wuhan, moins encore au petit porteur parisien occupant son confinement à grattouiller quelques centaines d’euros sur le yo-yo d’Airbus en rêvant de Spiel en majesté sur Tesla et de gros coup sur les biotech. 

N’empêche, si l'on a 100 … milliards dans la main, on peut aller à la pêche au gros sur le marché parisien :

Air France : 2 milliards de capitalisation (4 balles, -50% sur un an, plat depuis mi-mars / CovidParis)

Renault : 5 milliards (18 balles ce matin, -70%, remue mais se traine dans les bas-fonds) 

SG : 12 milliards (14 balles ce matin, -50%, volatil mais façon vieille autruche sans ailes)

EDF : 22 milliards (12 balles ce matin, -40%, tant que le nucléaire ira bien, tout n’ira pas plus mal)

Engie : 23 milliards (9 balles, -30%, mal réveillée ou boudin dépressif sous sédatif ?)

Orange : 30 milliards (11 balles ce matin, -20%, glisse depuis une éternité mais profit récurrent)

BNP : 35 milliards (28 balles ce matin, -40%, autruche idem SG mais un peu plus léger)

Bref, avec 100 milliards, la seule question si l'on veut revenir du marché parisien avec un (très) gros cabas de fruits et légumes variés (honni qui « avariés » y mé-ricane), c’est : » Je prends EDF ou Engie ? ».

Sinon, en un peu moins parigot, mais quand même encore un peu visible depuis la Tour Eiffel (les ceusses qui suivent et sortent de temps en temps du Quartier Latin ont reconnu la kolossal finesse de l’allusion au marché Saxe-Breteuil) et jouable sur les sites boursiers franchouillards, sinon garantis parfaitement surveillés par les gendarmes boursiers parisiens et éligibles au PEA :

Michelin : 15 milliards (85 ce matin, -25% y/y, remonte piano ma sano depuis mi-mars) 

Deutsche Bank : 14 milliards (6,66 ce matin, chiffre du diable, komisch, nicht ?, 0% y/y ?)

Airbus : 45 milliards (56 balles ce matin, -50% sur 1 an, a repris un petit 10% en yoyotant)

Schneider : 47 milliards (80 balles ce matin, grimpait fort depuis 1 ans, -20% depuis Covid) 

Total : 85 milliards (33 balles ce matin, -40% sur 1 ans, a repris 50%)

RF – Paris, 5 mai 2020 … J-6, petit syndrome de Stockholm en vue du rush de retour des émigrés, non ?

PS : mon tuyau perso, ma favorite pour plein de bonnes et mauvaises raisons, c'est HSBC : 94 milliards, 4,6 balles alors que Sir John Bond lui même m’avait promis personnellement de passer les 30 euros facile quand on serait la plus grosse, la plus remarquable, et la plus profitables des grandes banques globales, style journal repassé avec tous les en-cas, cru classé à tous les repas, et bon scotch en fauteuil en cuir après tea time, sur laquelle le soleil ne se couche jamais. C’est des requins anglo-chinois de 1ère classe, et les actionnaires sérieux du genre sabre d’abordage dans une main et l’autre jamais loin des bourses, exigent avec tact de gens élevés l'humour britannique et sourire carnassier de brutes ataviques une rentabilité olympique trimestre après trimestre comme au bon vieux temps du trafic d’opium, et de la piraterie en hautes et basses mers style « noble houses ».

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