Stresser pour déstresser ?
Vous êtes toujours à cran, vous ne supportez plus les remarques de vos collègues, vous klaxonnez et pestez sur la route pour un rien, vous quittez le repas familial pour un sms, vous risquez votre vie et celle des autres au volant pour une notification facebook ; bref, votre cerveau ne fait plus la distinction entre des éléments sans réelle importance objective et une attaque de mammouth. Vous êtes peut-être en état de stress chronique et vous ne vous en rendez pas compte.
Le stress
Le stress est un mécanisme de notre organisme destiné à faire face aux contraintes de notre environnement (agressions, situations nouvelles…). C’est une réaction d’adaptation visant à maintenir notre équilibre interne (la fameuse « homéostasie »).
Le stress est essentiel à la survie de l’espèce et permet aussi la réalisation de belles choses. Malheureusement, le stress est cumulatif et peut devenir chronique. Il va alors saturer notre organisme d’ hormones avec toutes les conséquences nocives pour ce dernier (oxydation, inflammation,...) . A l’extrême, le stress provoque l’ apparition de pathologies graves : maladies cardio-vasculaires, ulcères, colites, certaines formes d’asthme, maladies de peau, inhibitions des mécanismes de la croissance (vieillissement accéléré) et de la reproduction (stérilité), des dépressions qui peuvent aller jusqu’au burn-out et à l’acte suicidaire.
Rien d’étonnant : il est prouvé qu’il existe un lien étroit entre système nerveux, système immunitaire et système hormonal.
Un point sur l’épigénétique :
Les recherches récentes sur l’épigénétique (une sorte de méta-programme agissant sur le programme génétique selon Joël De Rosnay) montrent qu’il nous est possible d’agir pour aller mieux.
Les cinq clés sont : une nutrition équilibrée, la pratique régulière d’une activité physique, la gestion du stress, le plaisir et l’harmonie du réseaux social, familial et professionnel. Il est évident que le stress chronique a une influence sur les 4 autres clés (alimentation anarchique, absence d’envie de faire du sport, de marcher, de prendre l’air, de prendre du plaisir, de voir du monde,…)
Les méthodes pour gérer le stress sont parfaitement documentées: sport, méditation, yoga, techniques de respiration, groupe de paroles, médicaments.
Et si on oubliait un élément important dans la gestion du stress?
Les mécanismes du stress sont connus, les solutions pour y remédier aussi, pourtant nous sommes toujours autant stressés, voire de plus en plus. Ce phénomène risque de s’amplifier avec tous les changements auxquels nous devrons faire face dans les années à venir (intelligence artificielle, pollutions diverses et variées, changements climatiques et autres joyeusetés en tous genres).
Le problème majeur est, qu’en règle générale, nous ne savons pas que nous sommes stressés voire en état de stress chronique ; et que, bien souvent, nous nous en rendons compte lorsqu'un symptôme nous y contraint (maladie, dépression, burn-out,…). Il est malheureusement trop tard pour résoudre le problème sereinement. Nous avons tous autour de nous des personnes qui ne vont pas bien, que nous prévenons et qui répondent : « oui, sans doute, mais ça va aller... »
Quelles solutions ?
La première est la prévention. Les solutions: une bonne hygiène de vie, une activité physique régulière, le dialogue, la méditation de pleine présence et toutes les disciplines apprenant la synchronisation entre le mouvement et la respiration.
La deuxième est celle que j’utilise de plus en plus : le stress ! Cette solution peut paraître antinomique au premier abord. C’est vrai, pourquoi rajouter du stress au stress ?
Mon approche repose sur plusieurs éléments:
- Le corps est une formidable machine capable d’auto-guérison, malheureusement sous-exploitée. Notre vie est globalement assez policée, sans réels dangers objectifs (épidémies, guerres, attaques d’animaux sauvages,...) autres que ceux que nous nous inventons. Notre corps, qui dispose de mécanismes de défense sophistiqués (notre système immunitaire), va inventer ou s’approprier des situations pour s’entraîner ou juste se rendre utile. Ce phénomène peut aller jusqu’à l’apparition de maladies auto-immunes où le corps va s’attaquer !
- Comme Mike Horn, je suis convaincu qu’il faut aller vers certains extrêmes (toujours en prenant en compte nos capacités adaptatives) pour être bien et apprécier la vie de tous les jours.
- Plus le corps va être habitué à sortir de sa zone de confort, à stresser, plus il sera capable de revenir vite à son état d’équilibre (homéostasie). On peut prendre l’image du pendule ou de la balançoire. Il faut bien sûr éviter de dépasser un certain stade, propre à chacun, au risque de se retrouver cul par dessus tête.
La méthode Mental’In
Il est pour moi essentiel de se mettre dans des situations de stress aigu, de manière maîtrisée et si possible en étant accompagné. J’utilise et je préconise : le froid, le chaud, le jeûne, le combat et l’apnée. Rien d’extrême bien évidemment, et toujours de manière progressive en fonction des aptitudes et des motivations de chacun.
Quels sont les bénéfices de cette méthode ?
- Reconnaître un état de stress, un point essentiel !
- Pouvoir y faire face, notamment en apprenant à le gérer et l’évacuer (notamment avec la respiration). Avec de la pratique, ces techniques sont transférables dans la vie de tous les jours.
- Apprendre à être présent. Ce point sera développé dans un prochain article. C’est la base de tout et le plus difficile à atteindre.
- Stresser de manière aiguë va nous permettre d’apprendre à déstresser, de manière de plus en plus rapide, et à sortir progressivement de notre état de stress chronique.
- Rendre son corps et donc son mental plus adaptable
- Etre plus performant.
- Etre moins malade.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou si vous êtes intéressé par un accompagnement !