Succès : les vraies fausses bonnes idées simplistes
Il y a des images, ou des idées un peu simplistes, qui circulent en boucle sur les réseaux sociaux. Elle sont pourtant tellement simpliste qu'elles ne sont pas vraiment utiles à quoi que ce soit, sauf peut-être à diffuser de vraies fausses bonnes idées.
Tout d’abord, elles sous-entendent que nous serions seuls responsables de nos échecs et de nos réussites. Il serait temps d’arrêter cette vision binaire de l’individu et d’entrer un peu dans la complexité. Car dans le domaine humain, la simplification est toujours erronée. Par mon expérience de chasseur de têtes, de coach et de spécialiste du Bénévolat de Compétences (plus de 20 ans dans ces domaines axés sur l’homme, mazette !), mais aussi d’accompagnement dans des associations, il me semble effectivement avoir rencontré un très grand nombre de gens dans le tournant de leur carrière. De ces moments où on fait le point. Et ma fonction, mon goût pour débusquer la richesse unique qui se cache en chacun, et le fait que les gens ont tendance à me faire confiance et à se livrer assez facilement m’ont toujours amené à dépasser les seules questions professionnelles pour évoquer des sujets plus philosophiques ou parfois plus intimes. Car un être humain est un tout. Il est illusoire de vouloir le connaître et faire un bout de chemin avec lui sans le regarder dans son ensemble.
De cette expérience, il me semble aujourd’hui assez évident que ceux qui n’essayent jamais rien, restent dans la case orange/droite et attendent le train dans la salle d’attente, restent souvent dans leur gare de départ. Mais il est également évident que nombreux sont ceux qui tentent beaucoup de choses, cherchent le bon quai au bon moment, mais soit ne sont pas sur le bon quai, soit montent dans le mauvais train. Or on ne se rend compte qu’on s’est trompé de quai que lorsqu’on voit le train passer sur l’autre quai, ou trompé de train uniquement lorsque celui si vous emmène sur une voie de garage. Il n’y a qu’assez peu de signes avant-coureur qui puissent vous permettre de changer de quai à temps, ou de changer de train.
Ceux qui réussissent m’ont souvent fait remarquer qu’il y a une part non négligeable de chance dans leur réussite : avoir été au bon endroit au bon moment. Et j’ai rencontré beaucoup de personnes qui avaient tout de la case verte/gauche de ce graphique qui n’avaient pourtant jamais réussi. Ou des personnes pour qui la réussite s’était arrêté net pour une cause totalement extérieure mais inéluctable. Comme chasseur de tête, je donnais d’ailleurs souvent la priorité à ces candidats, non par bonté d’âme, mais parce qu’ils avaient une profondeur supérieure, et indispensable à la prise de responsabilité et au management. Bien présentés, ce sont souvent eux qui étaient recrutés.
Il est certain aussi que rien n’est inéluctable, que le train peut à tout moment passer pour chacun d’entre nous sur notre quai. La question à ce moment-là est juste d’être prêt à tenter le coup en montant dedans. 100% des gagnants ont tenté leur chance, c’est la seule certitude que nous ayons !
Ensuite, un tel schéma sous-entend qu’il n’y aurait qu’une forme de réussite : la vie pro du cadre hyper connecté, bien dans sa peau, plutôt jeune et dynamique, sachant rebondir, etc etc. Là aussi, j’ai rencontré trop de gens en grande souffrance pourtant correspondant bien à ce schéma ou de gens épanouis et ayant réussi après une reconversion parfois très très loin de ce stéréotype pour ne surtout pas tomber dans l’erreur de cette simplification.
Et bien sûr il faut aussi prendre en compte les facteurs sociaux. Il est plus aisé de "réussir" lorsqu'on a des réseaux pour celà ! Or les réseaux sont liés directement ou indirectement à vos origines sociales.
Les êtres humains sont multiples et tous uniques. Les réussites aussi !
Coach de la connaissance de soi
6 ansSi l'échec est une tentative qui n'atteint pas le résultat escompté/espéré cela parle surtout de notre élan de vie intérieur qui nous pousse sans cesse à poser des actes au quotidien. Regardons l'enfant qui essaie de marcher....il ose, il essaie, tombe et recommence jusqu'à hurler de joie quand il marche. Oser faire le 1er pas car l'envie nous tient, revisiter ses échecs de façon constructive, poser un pas et recommencer. Que de découvertes majeures grâce à des erreurs...Lire le livre de Charles PEPIn: les vertus de l'échec.
Je lie passé, présent et futur...
6 ansHa! merci pour ces mots. Effectivement, votre publication met en avant les "cases manquantes de la réussite (ou pas)". Beaucoup de personnes pensent comme vous, peu la critiquent ouvertement. Les carrefours sont des lieux de passage, rencontres et accidents, le(s) bon moment(s) au bon(s) endroit(s) est/sont bien des paramètres à intégrer, à réfléchir, à chercher, à trouver. Les (s) permettent de relativiser et de ne pas tomber le pessimiste. Un lancé de dés est extrêmement difficile à maitriser mais il est possible de développer une stratégie en fonction des valeurs qui ont résulteront, tout en sachant pertinemment que l'on peu avoir une suite de mauvaises donnes (pas de chance) comme de bonnes (Yes!). Il serait intéressent de retracer et analyser les parcours d'un ensemble de personnes sur le sujet afin de connaitre les routes "chance vs/et/ou stratégie" développées.