Supervision et identité professionnelle

C’est quoi votre spécificité de coach ? Cette question est souvent amenée en rendez-vous découverte… Bonne question ! Nous savons tous qu’un coach professionnel peut accompagner tous les sujets.

Et puis, en tant que coach junior ou à un tournant de votre parcours de coach, cette question peut venir interroger l’identité professionnelle.

Cette identité se construit tout au long du parcours professionnel : salarié ou indépendant, direction ou management, stratégique ou opérationnel, manager fonctionnel ou hiérarchique… Dans le public, le privé, la start-up, l’associatif ou le CAC40… et dans les expériences de vie : étapes heureuses et douloureuses, amicales, familiales, associatives, spirituelles, relation à soi et aux autres…

Si vous êtes coach, vous avez continué à la construire pendant votre formation au coaching. C’est le chemin de conscience que vous avez élaboré grâce aux échanges entre pairs, avec vos enseignants, grâce aux clients et votre supervision et enfin dans votre mémoire ou votre processus de certification.

"Pour quoi je suis là ?"

"Comment je m’y prends ?"

"Je propose quoi à mes clients ?"

Ces questions sont des boucles infinies. Vous avez un premier niveau de réponse à un instant et le lendemain, une nouvelle formation, un nouveau client, une affaire ratée et les questions vont revenir dans une nouvelle boucle. Et ainsi de suite pendant toute votre vie de coach.

Pour ma part, je trouve ça merveilleux ces boucles vertueuses. Parfois flippantes quand je suis dans la phase où j’ai l’impression de revenir en arrière, que je n’ai pas avancé… Alors qu’évidemment j’ai conscience de plus de choses qu’avant !

La supervision est un espace pour prendre conscience de son identité professionnelle

et pouvoir l’exprimer de manière explicite.

C’est un temps de parole, de partage, de réflexion, d’approfondissement. En tant que supervisés, vous parlez de vos pratiques, de vos réussites et de vos problématiques devant le superviseur et, en collectif, devant le groupe, qui lui ne les connaît pas et va amener un nouveau regard, d’autres options et permettre de prendre de la distance.

Avec le superviseur, avec le groupe vous soufflez ensemble sur le nœud que vous apportez. La poussière qui cachait certains aspects s’envole, le nœud a l’air plus simple à défaire. Et c’est parti pour le regarder, un bout, le milieu, la tension et le défaire, tout ou partie.

En travaillant la relation au problème, la relation à l’environnement et la relation à vous-même, vous amenez ce qui est important pour vous, vos convictions, vos valeurs et votre façon de voir le monde.

C’est ainsi que l’identité professionnelle émerge. Par la conscience de la pratique

Donc pour construire son identité professionnelle, il faut d’une part du mouvement aka des accompagnements, c’est ce qui va faire émerger que ça coince, ça bloque, ça se débloque et d’autre part, il faut de la conscience de ce qui se passe pendant ces coachings, qu’est-ce qui se joue, qu’est-ce qui est important pour moi, où est-ce que je mets de l’énergie…

PS : Cet article aborde une des quatre grandes fonctions de la supervision : le développement de l’identité professionnelle du coach. Je rappelle les trois autres grandes fonctions de la supervision qui seront traitées dans d’autres articles : apporter un soutien professionnel, faciliter le développement des compétences, promouvoir les normes professionnelles exigeantes en terme de déontologie

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