Supprimer 500.000 fonctionnaires en 5 ans : c'est possible !
L'intérêt de la période actuelle est que tout ce qui est dit est réinterprété de manière politique. Mes déclarations d'hier sur la méthode pour supprimer 500.000 fonctionnaires à 5 ans ont été vues, à ma grande surprise, comme une critique d'un candidat actuel à la présidence de la République.
Je ne sais pas si je suis dans la critique d'untel ou d'untel. Mais j'ai en revanche la volonté d'être compris, et d'expliquer, alors je me sens obligé de préciser mes propos.
Un constat
Ce qui doit être clair est que nous avons aujourd'hui, proportionnellement aux autres pays européens, beaucoup plus de fonctionnaires rapporté au nombre d'habitants. Or il ne semble pas que ce surplus génère une qualité de service public franchement supérieure.
Ainsi, depuis plusieurs années, on ne s'est pas interrogé sur les missions qui devaient être assurées par la sphère publique. Et on a visiblement laissé les « services support » du pays grossir de manière inconsidérée, notamment dans les territoires. On a le même phénomène dans nos entreprises où, si on n'y prête pas attention, les services support ont tendance à croître de manière importante, jusqu'à dégrader la compétitivité de l'ensemble. Avec 57% du PIB en dépenses publiques, contre une moyenne européenne à 49%, la France est clairement dans cette situation.
Une solution indispensable
Nous devons désormais réagir et cela passe nécessairement par la suppression d'un certain nombre de postes de fonctionnaires dans les 5 ans qui viennent. Ce ne sera pas la seule solution, mais elle est indispensable si on veut réduire ce pourcentage.
Est-ce un drame ? Va-t-on pour autant devoir fermer massivement des crèches, des hôpitaux, réduire le nombre de policiers, mettre en péril notre éducation ? Non, évidemment, ce serait se tirer une balle dans le pied.
Comment faire ?
Simplement, en appliquant la méthode qui prévaut dans nos entreprises : mettre les fonctionnaires au centre de la démarche, décloisonner, parier sur l'intelligence collective. Utopique ? Non, car cela fonctionne dans nos entreprises. Souvent pour régler les dysfonctionnements, il suffit de poser la question aux intéressés eux-mêmes : ce sont ceux qui sont sur le terrain, qui agissent concrètement, qui savent comment améliorer leur performance. Et qui sont volontaires car ils souffrent directement de ces dysfonctionnements.
Cela signifie introduire du management des hommes et des femmes dans la fonction publique, donc de l'évaluation et de la motivation (notamment dans les hôpitaux, l'éducation nationale...), cela signifie aussi mettre de la mobilité entre les fonctions publiques (associées à de la formation - cessons de raisonner par « corps » imperméables), cela signifie regarder les doublons ou triplets qui peuvent exister entre nos différentes strates administratives (entre la commune, la communauté de commune, le département, la région, l'Etat...), cela signifie unifier des services supports entre ces différentes administrations (par exemple est-on obligé d'avoir autant de services comptables que de structures ?), cela signifie aussi se reposer la question de savoir si on a besoin de personnes avec le statut de fonctionnaire pour effectuer toutes les missions (doit-on vraiment garder des jardiniers sous ce statut dans toutes les collectivités... ?), de simplifier le régime statutaire, et de valoriser le statut de contractuel.
On le voit, les solutions existent pour réduire ce nombre de manière dynamique, dans le temps et progressivement, sans mettre à mal les services publics, et, au contraire, en faisant en sorte que la qualité de la vie au travail s'améliore et le service rendu à l'usager également.
Cela demande du temps, des efforts constants, et surtout, d'avancer loin des caricatures grossières pour expliquer ce que l'on va faire. C'est un sujet clé pour notre avenir collectif qui, je l'espère, sera repris par tous les candidats à la Présidence de la République.
Chargé de mission chez Conseil général de l'armement
7 ansLa France a 80 agents publics pour 1000 habitants quand les pays scandinaves sont au dessus de 120 voire 140, alors qu'ils sont les champions de l'innovation. À moins que les chiffres soient falsifiés... La démarche scientifique et la transparence sont les meilleurs remparts contre les prêts à penser et conservatismes.
Avocat Conseil
7 ansNldr le numérique ...copié collé
Avocat Conseil
7 ansLa fonction publique déjà mal payée avec des sous effectifs qui sont énumérés au sein des hôpitaux, de La police, de La justice et des pompiers notamment mais aussi de l'enseignement qui est de plus en plus malmené depuis des années ne peut être ainsi Encore et toujours plus maltraitée! Il suffit! Les régimes capitalistes à tout crin protègent les plus fortunés ce qui engendre à terme des révoltes et le chaos! Alors il faut restructurer mais éviter de modifier en pire ce qui va déjà très mal! Et en ce qui concerne Mon domzine: le judiciaire, c'est l'horreur car on n'a pas le temps et le nulérique laisse la place au copié collé qui est dépourvu des nuances indispensables à une justice humaine et non assistée par ordinateur!
Solution Architect, Principal chez Infor
7 ansVoilà pourquoi je ne lis plus la page d'accueil de LinkedIn ... le medef fait sa campagne pour Fillon, non sans certaines contradictions ... en tout cas bonne idée, 500 000 assistants parlementaires fictifs en moins, voila une belle économie M. Gattaz ! Et réduire le salaire de certains patrons ? Et aussi taxer le capital quand il ne sert pas à investir, et redistribuer la richesse à ceux qui la produisent et non à ceux qui s'en croient propriétaires ? Bon, stop.... pas de politique ici ...