Sur la route de vacances

 Le mois de juillet est la période où comme chaque année, nous programmons nos vacances tant attendues.

Pour ma part, je rêvais d’être invité sur un Dance Floor animé par David Guetta, et mon épouse se trouvait projetée dans un road trip à mi-chemin entre Thelma et Louise avec en toile de fond une découverte de fromage de chèvre. Oui, nous sommes bien loin de Brad Pitt comme auto-stoppeur, et cela arrangera tant le narrateur que le lecteur en ce début de vacances, de ne pas être confronté à ce type de concurrence déloyale.

Finalement nous nous sommes retrouvés au Casino, non pas à la roulette, mais sur le tapis roulant d’une supérette, super bien achalandée de 30 mètres carrés. L’ambition de nous retrouver en tant qu’individu et/ ou autour d’un projet familial partagé depuis des mois, était soudainement devenue bien lointaine.

Généralement à cette période, la liste de nos futures réalisations est sans fin, et n’est pas sans rappeler les bonnes résolutions de la Saint Sylvestre : « je vais arrêter de fumer (au lit), de regarder les débats sans fond sur l’équipe 21, et avant tout me coucher tôt (surtout le matin)! ».

Ce jour où le réveil sonne le début du grand départ, je suis fin prêt, galvanisé tel un athlète au départ d’un 100 mètre olympique, totalement incapable de réaliser ce moment tant fantasmé. Une fois la première épreuve du coffre de voiture fermé, passé les injures de circonstances oubliées, je relativise, trop vite ou trop tard, le nombre de vacanciers sur la route.

Le sentiment qui m’amine désormais est celui d’un individualisme exacerbé : « C’est mon autoroute, ma plage, mon soleil, mon parasol, pas mes enfants qui ont une imagination sans borne autour de la piscine… »

C’est le début ou la fin de quelque chose : MOI, encore MOI, et la fin de MOI.

Ne pas profiter, serait un affront à la vie, à l’épicurisme (il a bon dos).

Pourtant, derrière cette description volontairement idyllique, je goûte à la réalité des vacances. Je pensais naïvement avoir échappé aux désagréments de la société.

Pourtant, le péage me rappelle à l’ordre en incarnant cette porte vers l’après qui ne correspond jamais à l’idée que l’on s’en est fait.

Comment ne pas être excédé, par ces changements incessants de voies de conducteurs pressés à l’approche de ces péages, par l’étranger qui n’a pas compris que le principe en du télépéage ?

Passé, cette première étape, l’amorce du contact avec son lieu de villégiature qui constitue la confrontation entre la réalité et mon fantasme du mois de juillet, n’est jamais anodine. Un mois s’est écoulé, je ne suis plus la même personne.

Je comprends rapidement que la piscine, devient la pierre angulaire du projet de mes vacances, SURTOUT après une omelette parfumée au revêtement de la poêle usagée de la résidence (non le noir n’est pas de la truffe du Périgord).

Je me surprends même, après quelques jours de vacances à mettre mon réveil pour déposer ma serviette sur le transat à l’ouverture de la piscine à 7h30, même si j’ai décidé de passer la journée à la plage.

Je suis ainsi définitivement passé du côté obscur de la force du vacancier !

Bonnes vacances

 

 

 

 

 

 

 

Sébastien Vair

Conseiller Méthode de Recrutement par Simulation chez FRANCE TRAVAIL

4 ans

Excellent ce texte Mickael ... Espérant que mon message te trouvera en bonne forme malgré le réveil qui sonne pour aller à la piscine ... Bonne reprise Amitiés Seb

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