Surmontez votre timidité… en vous intéressant sincèrement aux autres !
Il y a une façon simple, efficace, de surmonter sa timidité maladive lors de vos rencontres et sans recours au théâtre, aux médicaments ou autres mesures thérapeutiques.
C’est à la portée de tout le monde : c’est simplement être curieux des autres.
Longtemps j’ai été timide maladif et les problèmes que je rencontrais incluaient:
– Le manque de conversation : je ne savais jamais quoi dire. J’écoutais toujours les autres, je réfléchissais sur ce que je pouvais dire ou demander à la personne en face.
– La peur d’aller vers les autres : je n’osais pas aller vers les autres, vers les inconnus. Mais cette peur était aussi liée au fait que je ne savais pas quoi dire en leur présence.
C’est un véritable cercle vicieux : on est timide et on n’ose pas aller vers les autres, et quand on dépasse malgré tout cette peur, on ne sait pas quoi dire aux autres. Comment faire dans ce cas ?
Il y a pourtant une technique qui marche et qui m’a personnellement permis de résoudre ces deux blocages.
Aujourd’hui, dans mes sorties, je vais très facilement vers les autres, sans doute encore plus naturellement que font les personnes sociables ou extraverties, et dans mes rencontres, j’ai acquis l’assurance de toujours trouver de quoi dire quand je discute avec quelqu’un.
Qu’est-ce qui me rend si sûr de moi ?
En fait, j’ai compris une chose fondamentale : ne pas attendre que l’on s’intéresse à vous, mais s’intéresser d’abord aux autres.
Avoir cet état d’esprit en permanence : être curieux des autres
Je vois beaucoup de gens timides qui n’osent pas aller vers les autres lors d’une sortie, qui ne savent pas quoi dire quand ils se retrouvent avec des personnes qu’ils ne connaissent pas.
Pour un timide maladif, ce ne sont pas des actes naturels. Puis il y a la peur du regard des autres.
Mais il y a une solution : transformer cette peur en un sentiment de plaisir, de curiosité, d’excitation, à l’idée de découvrir les gens.
Il n’y a qu’une façon naturelle qui puisse vous donner envie de vous déplacer pour aller vers les autres, qui puisse vous motiver à sortir de vos pensées, c’est la curiosité.
Être curieux des gens que vous rencontrez. Si la curiosité est plus grande que la peur, alors vous aurez envie d’aller vers les autres.
Je vais vous donner quelques astuces personnelles. Voilà ce que je me dis à chaque fois pour me motiver à aller vers les autres malgré la timidité :
- Qui est cette personne ? Comment s’appelle-elle ? Que fait-elle dans la vie ?
- À part son boulot, qu’est-ce qui la passionne dans la vie ? Quels sont ses loisirs, ses rêves dans la vie ?
- Qu’est-ce qu’il y a sous son masque ? Pourquoi est-elle venue à cette sortie ?
- Après tout, qu’est-ce qui m’empêche d’aller la voir ? Peut-être même, c’est ce que souhaite cette personne…
Pour vous motiver à aller vers les autres malgré la timidité, imaginez que sur la tête d’une personne que vous voulez approcher, il y a un point d’interrogation (exactement comme sur l’image d’en haut pour illustrer cet article).
Vous ne savez rien d’elle. C’est le mystère.
À vous d’aller vers cette personne ou ces personnes pour en savoir plus.
Intéressez vous sincèrement aux autres et les autres s’intéresseront à vous. C’est une loi universelle des interactions humaines.
Le timide est-il un être égocentrique ?
Cette question est souvent posée à mon constat.
On met souvent la timidité, à tort ou à raison, sur le compte d’une attitude égocentrique et individualiste : le timide qui n’a en effet qu’une obsession, celle de l’image qu’il renvoie aux autres.
Cette critique est-elle légitime ?
Oui et non. En fait, ce qu’il faut comprendre, c’est que quand la peur du jugement d’autrui occupe constamment votre esprit, cela vous empêche de vous connecter réellement aux autres.
Votre esprit est trop occupé par ces ruminations intérieures : « Que va-t-il penser de moi ? », « Ce que je dis est-il intéressant ? », « Ai-je l’air ridicule là ? », etc…
Toutes vos questions sont tournées vers l’image que vous renvoyez à l’autre et non pas vers la personne que vous souhaitez réellement connaître.
C’est là le problème du timide : on ne peut pas connaître, de manière sincère, quelqu’un si on est déjà trop concentré, préoccupé, par autre chose.
Dans ce cas, quelle est la solution ?
Comment diminuer/supprimer une peur ?
En la substituant simplement par un sentiment de plaisir.
Or la curiosité représente un état psychologique associé au plaisir.
Être curieux simplement des autres.
Si vous prenez du plaisir à connaître, à découvrir les gens, à vous demander en permanence « Qui est cette personne ? », alors il n’y a plus de raison pour que vous éprouviez de la peur avec les autres.
C’est la méthode la plus simple pour mettre un grand coup de frein à toutes ces ruminations intérieures parce que l’envie, le plaisir, s’ils sont sincères, seront plus forts que la peur.
Une solution efficace pour résoudre aussi les problèmes de conversation
S’intéresser sincèrement aux autres, c’est aussi cet état d’esprit qui m’a permis de résoudre mes problèmes de conversation.
À une époque, il fallait que je prépare régulièrement mes sujets de conversation histoire de ne pas me retrouver complètement « largué » lors d’une rencontre, je me forçais presque pour parler, ce que je pense n’est pas la bonne solution, à moins que cette envie de parler soit sincère, motivée par une pulsion, celle de la curiosité justement, de l’envie de connaître la personne en face de soi.
Deux choses fondamentales à prendre conscience :
- Quelque soit la personne en face de soi, il y a toujours plein de choses à se demander : Que fait-elle dans la vie ? Est-ce qu’elle est heureuse dans son travail ? A-t-elle déjà fait du théâtre ? Quelle élève était-elle quand elle était au collège ? Les sujets de discussions sont infinis !
- Dans une conversation, 90 % des sujets traités ont habituellement un rapport avec des faits, des évènements, des choses anodines. S’intéresser sincèrement à une personne permet d’établir une connexion avec elle, un lien émotionnel. Prenez quelques secondes pour réfléchir à cette question : les gens avec qui vous prenez du plaisir à échanger sont ceux qui ne parlent que de faits, de choses anodines, ou bien ceux aussi qui s’intéressent sincèrement à vous… ?
Personnellement, depuis que j’ai adopté cet état d’esprit, je n’ai plus besoin de me forcer pour trouver des sujets de conversation.
Cela vient naturellement parce que je prends du plaisir à échanger avec la personne en face de moi, parce que je prends du plaisir à la connaître, à découvrir chaque facette de sa personnalité.
Et en plus, notre interlocuteur prend du plaisir à échanger avec nous car cette marque d’intérêt sincère ne laisse jamais indifférente une personne.
Le piège de la difficulté à entretenir une conversation, c’est quand on n’ose pas formuler nos vraies pensées, quand on se censure, quand on parle volontairement de choses anodines (la météo, les actualités, notre boulot) dans le but seulement de meubler la conversation.
Depuis que je privilégie dans mes rapports les sentiments de curiosité et de sincérité, en les laissant fonctionner en roue libre, en marche automatique, voilà ce que j’ai pu constater :
- Quand je rencontre une personne qui me plaît amicalement ou amoureusement, je n’attends pas une semaine pour lui faire un compliment. Lorsque j’étais trop timide, j’aurais sans doute été gêné de lui lancer un compliment ou même d’imaginer avec peur sa réaction. En étant simplement sincère, en accord avec ce que je pense à l’intérieur de moi, dès que je remarque une qualité chez une personne et que j’apprécie, je le dis.
- Quand j’ai envie de revoir une personne, je le lui dis simplement : « J’ai beaucoup aimé échanger avec toi. J’aimerais beaucoup te revoir pour continuer cette discussion. » Avec la timidité, je n’aurais sans doute pas osé ou j’aurais conclu l’échange par un misérable : « À une prochaine. », « C’était sympa. On garde contact. A+ », etc…
- Mes rencontres et discussions peuvent durer facilement deux heures ou parfois même quatre heures, sans que je m’en aperçoive, tant j’ai l’impression que le temps passe plus vite.
Bref, l’idée principale à retenir, c’est que cet état d’esprit – être sincère et curieux simplement avec les autres – aide beaucoup à se débarrasser de la plupart des blocages liés à la timidité : aller vers les autres, faire une conversation, parler de soi, lancer un compliment, faire des suggestions aux autres, etc…
Tu apprécies une personne et tu as envie de la revoir, tu as cette envie-là en toi, alors tu l’extériorises simplement par une parole et tu sais que cela fera de toute façon plaisir à la personne.
Pour conclure
Dale Carnegie, dans Comment se faire des Amis, écrivait très justement : « Tu peux te faire plus d’amis en deux mois si tu t’intéresses aux autres qu’en deux ans si tu attends que les autres s’intéressent à toi. »
Voilà une méthode naturelle, saine, efficace, pour devenir plus à l’aise avec les gens et pour prendre aussi du plaisir dans chaque rencontre.
Cela ne vous demande pas forcément de devenir à tout prix une personne « cool et extravertie », de prendre des médicaments ou de chercher une n-ième méthode de guérison, etc…
C’est à la portée de tout le monde.
Savez-vous de quoi se plaignent la plupart du temps les femmes sur les sites de rencontres qui reçoivent régulièrement des propositions de rencontres de la part de prétendants ?
Très souvent, les hommes ne parlent que d’eux, ne s’intéressent pas aux fiches de présentation de celles à qui ils écrivent, ne posent pas de questions pour relancer une prise de contact, discutent de faits anodins ou superficiels pour simplement entretenir un échange, etc…
Or je pense que les femmes ont tout simplement besoin d’attention, qu’on s’intéresse sincèrement à elles.
Finalement aussi bien en séduction qu’en amitié, s’intéresser à l’autre est une loi universelle des interactions humaines.
Ne pas accepter cette loi, ne pas l’appliquer, c’est… en quelque sorte le meilleur prétexte à la solitude.