A Terre nouvelle, Homme nouveau !

 Ce que les Dirigeants d’aujourd’hui ne peuvent ignorer si demain leur importe vraiment… 

 « Toute pensée, aurait dit Berdiaev, est une autobiographie ». Si tel est le cas, qu’en est-il alors d’un système de croyances, d’une vision du monde et, plus encore, de leur traduction dans une praxis quotidienne ? Car la liberté créatrice de l’homme trouve à s’exprimer dans tous les domaines de son existence. Il crée ce qu’il est comme il est ce qu’il crée. Au point, souvent, d’enfanter un monde qui lui ressemble.

 Nombreux sont ceux qui pressentent l’avènement d’un monde nouveau, que ce soit par l’effondrement de l’ancien - comme le prédisent les "collapsologues" - ou par l’éveil progressif de multiples foyers de conscience œuvrant silencieusement à l’émergence d’un nouveau paradigme.

 Quoi qu’il en soit, si l’on veut penser nos lendemains, on sait qu’ils passeront immanquablement par l’une de ces deux voies que sont soit la régression – vécue comme délitement et nécrose de l’ancien – soit la ‘conversion’ qui, elle, sera élévation vers un stade supérieur de la conscience humaine.

C’est là le propre de toute crise – et l’engendrement d’un monde nouveau en est une – laquelle se présente, on l’a assez dit, comme danger autant que comme opportunité. Il nous revient donc, il revient aux dirigeants, de faire en sorte que celle-ci soit porteuse de cette infinité de possibles qui révèle à l’homme ce qu’il porte en lui de meilleur, de plus subtil.

Il nous faut donc un cap, une étoile, un nord sur lequel orienter notre compas interne : de tout temps et dans nombre de Traditions, on s’est accordé, à juste titre, pour en appeler au cœur profond de l’Homme d’où s’origine toute vraie sagesse. Et en effet : il émane de cet espace intérieur comme un appel, la nostalgie d’une forme d’authenticité, de vérité à soi, dont toute tricherie est naturellement bannie.

C’est sans nul doute à l’aune de cet essentiel, si propre à l’Homme, qu’il conviendra de développer une anthropologie qui fasse droit à la dignité et aux besoins de l’Homme nouveau que nous portons déjà en germe.

 C'est pourquoi, j'aimerais vous proposer un atelier-conférence nous permettant d'appréhender ensemble : 

 + la physionomie de cet Homme nouveau dans l’articulation de ses quatre « corps » : physique, émotionnel, mental et spirituel ;

 + la dynamique du désir qui l’habite et de sa juste orientation, nécessitant bien souvent un basculement de son centre de gravité de l’avoir et du paraître vers l’Etre ;

 + les invariants qui définissent son rapport à autrui : loin des rapports de forces ou de compétition pour s’orienter vers la synergie des différences nécessitant lucidité, bienveillance, constructivité et solidarité ;

 + les rôles de l’Homme nouveau – et, plus encore, la source de son exemplarité – lorsqu’il est en position de leadership ou dirigeance face à ses équipes ;

 + enfin, le soin du monde qu’il revient au dirigeant de promouvoir selon les caractéristiques qui sont les siennes.

 Philippe BALLAUX / Président Fondation SICHAR

30.06.2020