Tes émotions, tu peux te les … !
Gérer des humains, c’est d’abord et avant tout, gérer des émotions et des sentiments.
Ensuite, c’est répondre à des besoins, des désirs, et des intérêts à l’intérieur d’un cadre financier au sein d’une organisation qui n’est pas dotée de sentiments, mais qui doit portant évoluer au même rythme que les humains qui la compose.
Gérer des humains, c’est gérer des contradictions et des perceptions. Je ne vous cacherai pas que ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir gérer des émotions en plus d’être capable de gérer ses propres sentiments. Dans mon rôle, en plus de gérer mon équipe et le spectre de leurs émotions, à titre de professionnel RH, je suis aussi appelé à aider les directeurs à gérer leurs limites face aux émotions de leurs employés.
Dernièrement, je parlais avec un directeur qui me disait que si c’était à refaire, il complèterait son baccalauréat et deviendrait ingénieur pour ne plus avoir à gérer ni des employés ni leurs émotions. Il me disait ne pas comprendre comment je faisais pour gérer du monde qui pleure.
D’abord, je gère des travailleurs qui subissent les pressions de leur environnement de travail, et cette pression se manifeste par des émotions et des sentiments. Nuance!
Les émotions sont éphémères; les émotions sont une réaction instinctive à notre environnement. Le merveilleux monde du travail est bourré d’émotions! La joie, la peur, le stress émotionnel et la tristesse meublent notre environnement de travail.
Pour leur part, les sentiments sont plutôt liés à la perception personnelle que l’on se fait d’une chose, donc les sentiments sont profondément subjectifs. L’amour, le bonheur, l’ennui et la jalousie, leurs causes et leurs conséquences diffèrent d’une personne à l’autre. Beaucoup de gens existent et se côtoient dans un environnement de travail circonscrit, donc, beaucoup de sentiments se bousculent autour de nous chaque jour.
Les émotions des autres déclenchent souvent un sentiment d’inconfort en nous, et c’est encore plus vrai lorsque nous sommes gestionnaires!
Ne vous êtes-vous jamais posé la question à savoir pourquoi tant de gestionnaires préfèrent le côté opérationnel du travail, le côté production et pourquoi il y avait autant de ces gestionnaires qui préféraient les machines, les robots, les chaines de montage, l’internet des choses, et l’intelligence artificielle?
Oui, aucun de ces outils ne veut se syndiquer! Mais, d’abord et avant tout, on n’a pas à gérer des émotions!
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Une de mes qualités, selon ma femme, est mon habileté à garder mon calme, voire à me détacher, et à me pas tomber dans le piège lorsqu’une personne me cherche… et ça, ça dérange encore plus la personne qui aimerait que j’embarque dans le jeu.
Depuis que je suis un professionnel RH, j’ai eu la chance de côtoyer plusieurs consultants. Des jeunes, des plus vieux, des gens inexpérimentés en milieu de travail, et d’autres qui avaient à peu près tout vu. Deux constats généraux peuvent être formulés. D’abord, les plus jeunes font de la consultation pour ne pas avoir de boss, et surtout, ils font de la consultation pour faire du Cash ou du moins, ont l’espoir d’en faire! Alors que bon nombre de consultants grisonnants et ayant travaillé en entreprise deviennent consultants pour ne plus avoir à gérer du monde!
Certains désamorcent des bombes, moi, je désamorce des situations conflictuelles, des situations tendues, et des situations qui rendent inconfortables.
Parfois, je sers de gant entre le poing et le visage.
Parfois, je sers de soupape pour faire sortir la pression.
Parfois, je dois détendre et rafraichir l’atmosphère quand ça chauffe!
Les gestionnaires eux-mêmes ne le voient pas, mais un professionnel RH gère aussi leur stress, leur inconfort et surtout leur manque d’empathie.
Comme je le mentionnais précédemment, gérer des humains, c’est d’abord et avant tout, gérer des émotions et des sentiments!
Le merveilleux monde du travail est fascinant!
J'aime bien cette citation: "Parfois, je sers de gant entre le poing et le visage." 😉