Time Is The New Branding / Ep 1
Mathieu Sakkas / Time is the new branding

Time Is The New Branding / Ep 1

Le temps long est de retour. Qui aurait pu anticiper la hausse des ventes de puzzle (+7,6% en France), la percée des Moocs et autres magazines aux reportages longs formats (Society, Le monde diplomatique (+8,7% dans un contexte de crise de la presse)). C’est sans compter sur la résurgence des ‘ateliers tricots’ alors qu’un pull vaut aujourd’hui 10 euros chez Primark.

Ces comportements ne sont pas paradoxaux, ils sont en fait très logiques.

A l’ère de l’instantanéité et de la phobie de la roue multicolore (private joke pour les utilisateurs de Mac), prendre du recul et du temps apparaît comme un retour à l’équilibre évident.

Peut être que cet été vous prendrez la N7 pour descendre dans le sud de la France.

Peut être que votre partenaire vous fera expérimenter le sexe tantrique au lieu de regarder une série sur Netflix le soir.

Peut être que vous ferez comme tous ces nouveaux Richard Virenque des villes qui se rendent au boulot en vélo (et rêvent d’un Paris sans voiture).

Le slow n’est plus rigolo mais une nécessité. Si aujourd’hui les individus se débrouillent tout seul pour créer ce mode de vie parallèle à la vitesse imposée par le monde professionnel et les technologies de l’information et de la communication, il existe une opportunité pour les marques de les accompagner dans ce nouveau rapport au temps.

Plutôt que de cannibaliser l’attention de ses cibles, pourquoi ne pas lui rendre son attention pour les aider à se concentrer sur ce qui compte pour elles. L’attention de chacun est précieuse et la marque capable de vous la redonner à de beaux jours devant elle.

  • Imaginons simplement une marque qui achète de l’espace publicitaire pour vous donner du silence et un moment de méditation.
  • Ou dans la mode, si votre marque préférée vous envoyait directement les vêtements qu’elles jugent pertinents pour vous et que vous renvoyez et payez seulement ce que vous voulez.
  • Enfin, je pense aux voyagistes. Et s’ils remplaçaient une ristourne destructrice de valeur, par le paiement direct d’une journée de travail à votre employeur pour vous permettre de partir un jour de plus.
Ces attentions redéfinissent l’attention que nous porterions aux marques. Les conséquences dépasseraient l’interaction individu/marque puisque l’on pourrait passer d'une vie « faite d’agendas » à une vie « faite de journées »


Lire le prochain épisode : Le temps de l'empathie

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