TOO YOUNG TO DIE, TOO OLD TO WORK?

Et non, ce n’est pas une illustration prélevée dans une banque d’images quelconque. La chevelure sauvage, c’est bien moi, 54 ans sur le papier, 37 dans la tête, 112 dans l’âme et 23 de dos…

Ça surprend beaucoup les esprits chagrins qu’à l’âge où la femme sensée abandonne le signe extérieur de sa glorieuse féminité, ses cheveux et sacrifie la longueur réservée – croit-on savoir – à la flamboyante jeunesse, je laisse toute latitude aux miens de croître.

Pour un peu, on m’accuserait de jeunisme. Ce qui est extrêmement savoureux dans un contexte où un nombre infiniment anecdotique de DRH m’embaucheraient… Pour ce chiffre, justement : 54. Faudrait-il que je gomme toute référence à ma date de naissance sur mon CV (je plaisante, c’est déjà fait, à l’américaine, ni âge, ni statut personnel : not your problem) et que j’aborde d’éventuels entretiens d’embauche en me présentant dos tourné ?

Ça tombe bien, je suis freelance et je n’ai pas l’intention de postuler. Mais si cela devait se présenter ? Après tout, je n’ai ni retraite, ni salaire fixe, ni RTT, ni sécurité sociale… Et comment aurais-je acquis mes compétences et mon savoir-faire, déterminé mes forces et mes faiblesses, tissé mon réseau de connaissances et de savoirs, forgé mon caractère et mes valeurs d’entreprise, si ce n’est à la patine de mes 30 années d’expérience professionnelle ?

Me voici donc dans l’entre-deux : too young to die, too old to work en entreprise…

Vive le freelance et vive les cheveux longs !

PS : Une position un peu tirée par les cheveux, je vous l’accorde. Je rappelle que si on a l’âge de ses artères, je ne suis pas certaine d’avoir celui d’être sur LinkedIn…

Bettina Cadinouche

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