Tout savoir sur les algorithmes

Tout savoir sur les algorithmes

Aujourd’hui, on utilise des algorithmes pour trouver l’amour, pour investir dans les meilleures actions, pour prédire le crime, pour organiser les résultats de recherche sur le web et pour des millions d’autres utilisations. Les algorithmes sont omniprésents et dirigent notre économie. Et pourtant on les accuse de tous les maux, on les blâme, parfois, on les accable, souvent, mais est-ce qu’on les comprend réellement ?


Un peu d’histoire :

Dans le domaine des mathématiques, un algorithme est une méthode générale pour résoudre un type de problème.

Le mot algorithme vient du nom du mathématicien perse du IXème siècle, Muhammad Ibn Mūsā Al-Khwârizmî (à qui on doit aussi, entre autre, l’algèbre). Mais en réalité la première trace d’algorithme remonterait au 3ème siècle avant Jésus-Christ, avec Euclide dans son ouvrage Les Éléments.


Les algorithmes numériques :

De nos jours quand on parle d’algorithme, on fait allusion aux algorithmes numériques. On qualifie de numérique un algorithme qui a été conçu pour être implémenté dans un code informatique.

Dans le domaine de la technologie et de l’informatique un développeur utilise un ensemble d’algorithmes pour créer un programme. Le programme envoie un nombre de commandes à la machine (dans un langage spécifique) dans le but qu’elle exécute une tâche.

Toujours pas compris ? Facebook est un très bon exemple. En effet le contenu affiché dans le fil d’actualité de nos profils Facebook est le résultat d’un ensemble d’algorithmes. Celui-ci se base sur nos gouts, nos interactions, nos réactions aux contenus proposés etc. Les algorithmes sont aussi à l’œuvre quand Google nous propose un résultat de recherche, ou bien quand Netflix nous conseille des séries.


Attention l’algorithme n’est pas une recette de cuisine !!

L’algorithme est trop souvent comparé à une recette de cuisine, mais le réduire à ce rapprochement ne permet pas de faire la distinction de toutes les composantes de celui-ci : les critères implicites ou explicites, les techniques d’apprentissage ou les biais algorithmiques.

Un algorithme contient des équations, des constantes, des variables, des conditions et des hypothèses. Ces choix se font de façon explicites (décidés par ses concepteurs) ou implicite (par exemple à travers le machine learning).

Il en est de même pour son apprentissage, il peut être supervisé, l’homme lui fournit des données étiquetées, ou bien non supervisé, dans ce cas là on ne lui fournit pas des données étiquetées afin que l’algorithme trouve lui-même sa structure et sa logique.

Dans chacune des étapes, sont introduits la plupart du temps involontairement des biais, qui rendent l’algorithmes faux voire discriminent. Un biais est un mécanisme de pensée à l’origine d’une altération du jugement lié à notre histoire, notre culture, notre éducation etc. On les retrouve dans les algorithmes, dans les modèles et aussi dans les données utilisées pour les calibrer. C’est par exemple à cause de ça qu’au début certains outils de reconnaissance faciale n’identifiaient pas les peaux noires. Leurs concepteurs avaient omis de prendre en compte tous les types de peau.

Les biais pourraient faire l’objet d’un article à part entière mais ce qu’il faut retenir c’est que nous sommes tous capables de biais, il n’est donc pas la peine de blâmer l’algorithme mais plutôt de trouver des solutions pour les supprimer et à l’avenir les éviter.


Pourquoi les algorithmes n’ont pas pu prédire le coronavirus ?

Tout d’abord il ne faut pas voir en l’Intelligence Artificielle et donc les algorithmes qui la composent une recette magique, il ne peuvent pas tout résoudre et tout anticiper. D’autant plus quand il d’agit d’algorithmes de prédictions qui s’avèrent rarement pertinents. Pour pouvoir faire des prédictions l’algorithme va se baser sur les événements passés. Le coronavirus étant totalement inédit un programme informatique n’aurait jamais pu l’anticiper. En revanche les algorithmes peuvent éventuellement prédire le nombre de cas de grippe qu’il y aura l’année prochaine, en s’appuyant sur les années précédentes.


Parce qu’il n’existe pas de miroir parfait, le monde virtuel sera toujours une approximation de la réalité, pourra toujours contenir des bais, et pourront être imparfait. Il ne s’agit pas de les accabler puisque de toute façon ils n’ont pas leur propre conscience, mais plutôt de les comprendre et de trouver des solutions pour les rendre le plus juste possible.

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