Très grands contrats à l'exportation pour la France
Les exportations progressent à la faveur de très grands contrats de matériels de transport civil (livraison du paquebot Harmony of the Seas) et militaire. Les ventes de produits pharmaceutiques et agricoles sont en outre très bien orientées. De leur côté, les importations refluent, essentiellement du fait d'un fort repli des achats aéronautiques. Pour l'énergie et dans un contexte de blocage des raffineries, la baisse des achats de pétrole brut compense la hausse des approvisionnements en pétrole raffiné. Au total le déficit commercial se réduit fortement passant de -4,8 milliards en avril à -2,8 milliards en mai.
Résultat : Exportations : 37,7 Mds€ - Importations : 40,5 Mds€
Le déficit se réduit de 2 milliards en mai 2016
Le déficit se réduit de 2 milliards d’euros pour s’établir à -2,8 milliards en mai. Les exportations poursuivent leur progression (+1,4 %, après +2,0 % en avril), tandis que les importations retombent (-3,5 %, après +3,0 % en avril). Le déficit cumulé des douze derniers mois atteint -46,5 milliards d’euros, contre -46,0 milliards pour l’année 2015.
L’amélioration est marquée pour l’excédent des matériels de transport sous l’effet conjugué de la poussée des exportations (livraison d’un paquebot de croisière aux Etats-Unis pour plus d’un milliard d’euros) et de la chute des approvisionnements aéronautiques (absence d’achat de boeing et faibles importations de turboréacteurs).
Elle est également importante pour le matériel militaire (grand contrat à l’exportation) et les hydrocarbures naturels (moindres entrées en raffineries). Elle est enfin sensible pour la pharmacie du fait d’importantes livraisons en Afrique (campagne contre l’onchocercose).
Dans le contexte de blocage des raffineries, la détérioration de la balance commerciale est particulièrement marquée pour le pétrole raffiné du fait d’une hausse des achats, aux Etats-Unis et à la Russie principalement.
L’excédent fait par ailleurs place à un déficit pour les produits chimiques dont les ventes rechutent. Le solde commercial s’améliore considérablement vis-à-vis de l’Amérique qui se voit livrer le contrat naval de l’année. Les achats à la zone diminuent peu, le reflux des importations aéronautiques depuis les Etats-Unis étant atténué par une hausse des approvisionnements pétroliers et pharmaceutiques auprès de ce partenaire.
En très net repli en avril, l’excédent rebondit à un niveau élevé vis-à-vis du Proche et Moyen-Orient en raison de la reprise de livraisons d’airbus à la zone et de moindres approvisionnements énergétiques. Le déficit vis-à-vis de l’UE se réduit tout autant, le recul des importations (transports) étant deux fois plus important que celui des exportations.
Ailleurs, les évolutions sont de moindre amplitude : hausse de l’excédent pour l’Afrique (moindres approvisionnements énergétiques et importantes livraisons pharmaceutiques), aggravation des déficits avec l’Europe hors UE (plus faibles ventes aéronautiques et de produits chimiques) et avec l’Asie (hausse des achats de biens de consommation courante).
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Luisa de Abreu - Takeport