Transmettre l’héritage qu’on a soi-même reçu
Échangeur de Cormontreuil (Marne)

Transmettre l’héritage qu’on a soi-même reçu

Un des devoirs que je préfère, parmi ceux d’alumni, est bien la transmission aux classes suivantes. Il y a quelques jours, j’ai témoigné lors d’une soirée de l’X consacrée aux Grands Corps de l’Etat. Le témoin ne parle que de ce qu’il a vu.

En 20 ans de carrière, j’ai occupé sept postes dans six départements français, travaillé avec 20 pays différents, dirigé trois entreprises, construit plus de 10 000 logements et environ 200 km de routes diverses, conseillé deux ministres et participé à la rédaction de 5 lois… J’ai aussi longuement, et parfois âprement, négocié avec Disney, avec le CIO mais aussi avec Madame S… propriétaire d’un lopin de terre dans la Marne. La grande caractéristique des postes dans la haute fonction publique, est en effet leur variété.

Pour illustrer ce qu’on peut faire au service de l’État, j’ai donc dû choisir d’évoquer trois moments contrastés : des routes dans la Marne, des fleuves côtiers dans les Cabinets ministériels, des ouvrages pour les Jeux Olympiques et la France de demain.

Des routes dans la Marne

Après deux ans au MIT, j’ai décidé qu’aller construire des routes autour de Reims en intégrant ce qui s’appelait alors une DDE, direction départementale de l‘Équipement, c’est-à-dire un service local de l’État, était un bon choix. Je voulais absolument me frotter au terrain pour avoir une vraie expérience d’encadrement.

Je me suis retrouvé à la tête d’un service de 130 personnes, à 50 km de mon supérieur hiérarchique basé à Châlons-en-Champagne.

Une route est un objet assez simple, et l’État s’est organisé pour pouvoir confier à des ingénieurs sortant d’école – donc largement inexpérimentés —  la responsabilité totale des travaux. J’ai donc dirigé la transformation d’une nationale en autoroute, la réalisation d’un gros échangeur et les études pour 30 kilomètres de voiries nouvelles. Deux subdivisions d’entretien routier, les équipes en orange qui déneigent notamment les routes en hiver ou dégagent les véhicules après les accidents, dépendaient aussi de moi.

La confrontation au réel est dure et exaltante. Vous vous retrouvez pleinement responsable de votre projet, à négocier avec les entreprises qui essayent d’abuser de votre jeunesse, avec les riverains qui ne veulent pas du projet, avec les viticulteurs champenois qui ne veulent pas vendre, avec les élus qui trouvent que ça n’avance pas, et avec votre patron pour obtenir des moyens supplémentaires.

Et il y a les travaux, le réel qui nous résiste, les canalisations découvertes là où il ne devait rien y avoir, le bruit des terrassements, l’odeur du goudron fraîchement répandu, les déviations qui s’affaissent 48 h après leur mise en service, les entreprises qui finissent trop tôt ou trop tard sur le planning, les sourires des premiers automobilistes à la mise en service. Et la satisfaction, 15 ans après, de revenir et de pouvoir dire «ça, c’est grâce à nous».

En 4 ans, j’ai appris ce qu’est un projet, cette étrange alchimie entre un programme, des finances, un délai et des outils. Et ce que j’ai appris, les claques que j’ai reçues, les réussites auxquelles j’ai participé ont façonné le reste de ma carrière, et notamment mes postes en directions centrales.

Bien choisir son premier poste c’est aussi savoir sortir de sa zone de confiance, aller à la découverte de sujets qu’on ne connaît pas, prendre de vraies responsabilités et souvent, pour être numéro 1, aller ailleurs. Prendre des risques est d’autant plus important qu’on ne risque rien, en fait, en premier poste, tout nous sera pardonné.

Canaux côtiers ou tomates bretonnes, l’expérience du cabinet

J’ai passé trois ans au cabinet de deux ministres successifs : Gilles de Robien puis Dominique Perben, l’un puis l’autre ministres de l’Équipement, du Logement et des Transports.

Un cabinet c’est un groupe d’une quinzaine de collaborateurs, souvent jeunes vue l’intensité du poste, directement rattachés au ministre, qui sont là pour le conseiller, défendre sa politique, quelquefois aider à la préciser et piloter l’Administration, chacun dans une thématique.

J’étais en charge des questions liées à l’aménagement, à l’urbanisme et aux transports urbains.

Ainsi, on peut se retrouver à 32 ans en train de définir les contours du nouveau permis de construire, en train de préparer l’avenir du quartier de la Défense, de négocier les conditions du transfert du STIF à la Région ou d’étudier la possibilité de faire des Unités Touristiques Nouvelles (UTN) en montagne. Mais aussi de trouver des solutions pour la non-taxation des serres de tomates bretonnes suite à des décisions juridiques contraires.

On travaille beaucoup, mais vraiment beaucoup, le soir, tous les soirs, et le samedi, et souvent le dimanche aussi.

Et on doit travailler vite, décider vite et exprimer très rapidement ses convictions. Il vaut mieux avoir des idées claires sur ce qui relève de l’Etat, des collectivités, de la société civile ou du privé, sur le bon équilibre entre les quatre. Et entre le long et le court terme, entre la bataille électorale et la stratégie du pays. Sur ce qui est acceptable en termes d’encadrement de la liberté, de taxation, d’écologie ou d’architecture.

Et puis, surtout, il faut très bien connaître son champ technique et l’actualité. Car le ministre, dans un avion, va se pencher vers vous et dire tout à coup « cette histoire de loi Littorale, vous en pensez quoi ? » et là, on aura 3 secondes pour formuler sa réponse, et selon ce qu’on va dire, selon les arguments développés, la loi Littorale pourrait s’appliquer sur les berges des petits canaux côtiers ou non. Techniquement, pour soi, c’est neutre. Pour la protection de la nature et pour des milliers de riverains, c’est décisif. Et on a trois secondes. Et des sujets comme ça, en trois ans, on en traite des dizaines en cabinet ministériel !

En fait, pas tout à fait trois secondes. Car ce qu’on découvre aussi en cabinet, c’est la complexité de la prise de décision au sein de l’Etat. On n’est pas seuls à décider, le ministre n’est pas le seul à décider sur les petits canaux côtiers. Il y a le ministère de l’Écologie, le ministère de la Mer, quand il existe, le ministère de l’Intérieur en charge des collectivités territoriales et puis, pour arbitrer in fine la position du gouvernement, il y a Matignon. Il y a aussi les associations, les parlementaires, les élus locaux, les journalistes, les propriétaires...

Ce qu’on découvre, ce sont les positions publiques diverses, les jeux de pressions, de lobbying, les rapports de force, les stratégies de pouvoir, les contradictions intrinsèques des acteurs, les changements de pied, l’importance de la communication, de l’opinion publique, des médias. Tous les acteurs portent une part de légitimité.

Un bon conseiller saura naviguer entre ces vents contraires et faire prospérer la politique de son ministre, politique qu’il a contribué à définir, c’est à dire une certaine idée de l’intérêt général. Et l’intérêt général, ce n’est pas un concept fumeux, cela s’incarne ici et maintenant dans un arbitrage concret à rendre.

Et le Cabinet, c’est aussi faire la Loi et mettre au point les décrets d’application, les textes réglementaires, les circulaires, les instructions aux Préfets, tout ce qui contribue à bien faire fonctionner notre vie collective.

C’est les déplacements, les visites pour illustrer l’action du ministre, les rencontres avec les élus, les citoyens, les ministres étrangers, les journalistes qu’il faut convaincre, convaincre, convaincre encore, même ceux de l’autre bord.

Ça va très vite. Et c’est grisant, très grisant, de traiter de sujets si compliqués, d’inventer des solutions complexes, de recevoir, ou d’être reçu par des puissants.

Le risque c’est de perdre pied, d’oublier qu’on ne peut pas faire ce métier si, profondément, on ne s’intéresse pas aux gens, à tous les gens, aux territoires, aux entreprises, à tout ce qui fait la vie de notre pays. D’où l’importance des postes de terrain. Pour faire les décrets d’application de la grande loi Handicap de 2005, par exemple, il faut écouter longuement l‘Association des Paralysés de France, même si c’est tragique, triste et dur ; parce que c’est d’abord pour eux qu’on est là, même si c’est aussi pour les valides.

Je recommande d’aller en cabinet, même brièvement. J’y ai appris ce que gouverner son pays peut vouloir dire avec toutes nos contradictions de Français dans un monde ouvert, et cela m’a rendu beaucoup plus tolérant pour nos gouvernants.

En Cabinet, on a affuté ses idées, appris à convaincre, à construire une décision collective, à faire connaitre ses réussites, à penser vite et à écrire plus vite encore, à inventer des chemins nouveaux, à parler à n’importe qui et à comprendre ses enjeux. On peut alors faire beaucoup d’autres choses : continuer à servir le bien commun hors de l’État, dans les collectivités, dans les associations, dans le privé. Ou bien continuer dans la même voie. 

Le temps des Jeux olympiques et paralympiques de 2024

Quand la France a été choisie, en septembre 2017, pour accueillir les Jeux, il y avait, dans le dossier de candidature un programme de travaux de 3,2 milliards d’euros, un programme qui serait confié à une structure nouvelle, qu’il faudrait définir et faire exister pour 7 ans, puis diriger.

Les Jeux sont le plus important événement planétaire.

  • 10 500 athlètes de 198 nationalités.
  • 43 Championnats du monde simultanés.
  • 25 000 journalistes quand la COP 21 n’en avait accueilli que 3000,
  • 50 000 volontaires quand il n’y a que 27 000 policiers en uniforme à Paris.
  • 4,8 milliards de téléspectateurs alors que nous sommes 7 milliards d’humains sur terre.

 Un rayonnement unique.

3,2 milliards, c’est plus de la moitié du volet ferroviaire du plan de relance. Avec 3,2 milliards pour les Jeux, il s’agit de construire 62 objets différents :

  • de très gros objets comme le Village Olympique qui accueillera 15 000 athlètes pendant quinze jours et doit leur offrir H24 tous les services imaginables,
  • de tous petits objets comme le mur d’escalade olympique du Bourget,
  • des objets routiers comme un échangeur,
  • des objets en rénovation comme les sites d’entraînement qui sont actuellement des gymnases communaux.

Et, ces ouvrages vont avoir deux vies.

Dans leur première vie, ils serviront pour les Jeux, pour les compétitions ou pour toute l’organisation, les journalistes, les officiels qui gravitent autour des compétitions.

Dans leur seconde vie, après 2024, ils deviendront des équipements communaux, régionaux... Cela veut dire que construire les ouvrages olympiques, c’est aussi un exercice d’aménagement du territoire qui doit conjuguer les besoins d’athlètes d’élite pendant 30 jours à ceux des habitants de Seine-Saint-Denis pour les 30 ans suivants, ce qui créé forcément un choc des cultures.

Bâtir ces 62 objets, dans les coûts, les délais et sans laisser d’éléphants blancs est déjà, en soi, un exploit. Depuis 1984, tous les Jeux ont vu leurs coûts exploser. Ceux de Tokyo étaient chiffrés à 7 Milliards d’euros, ils vont finir à 15 milliards d’euros avant impact COVID. Essentiellement dû aux coûts des constructions et à leurs dérives. Au Brésil, les constructions étaient si en retard que le stade olympique était encore en peinture 48h avant la cérémonie d’ouverture.

La première mission est donc de livrer dans les temps et le budget. Pour nous, pour la France, ce n’est évidemment pas suffisant.

Les Jeux de Paris arriveront après ceux de Tokyo, ceux de Pékin et l’Exposition universelle de Dubaï, qui vont tous les trois démontrer leur avance technologique, leur puissance économique, leur rang diplomatique à travers ces grands événements mondiaux. Et nous allons être comparés à ces pays. D’autant que nous avons en France des leaders mondiaux dans tous les domaines liés à la Ville :

  • Vinci, premier constructeur mondial, Bouygues numéro deux,
  • Véolia premier producteur d’eau potable, Suez numéro 2,
  • et EDF, et Météo France, et Lafarge, et Vicat, et Saint-Gobain, et Schneider...
  • et deux Pritzker avec Christian de Portzamparc et Jean Nouvel, etc.

La mission est donc bien de réussir l’exploit de livrer dans les temps et les coûts, une première depuis 40 ans, et, bien plus encore, de montrer au monde l’excellence française dans la construction. Avec le Village Olympique, il s’agit de créer le premier quartier qui va au-delà des accords de Paris sur le Climat de 2015.

Notre mission c’est qu’à travers les Jeux, la France, notre grand pays de constructeurs, parle au monde de la ville européenne durable du XXIème siècle. Et qu’ainsi, à travers l’effet de vitrine, nos grandes entreprises iront plus fortes conquérir des marchés dans la grande compétition mondiale.

Résolument, nous avons posé une stratégie très différente de celles de Tokyo et Pékin, une stratégie verte pour les 62 objets à construire :

·     Face à l’impératif de décarbonatation, nous diminuons l’empreinte carbone de 50 %, un abattement inédit pour un programme de cette taille.

·     Face au dérèglement climatique, nous garantissons le confort sous le climat parisien de 2050, et sans climatisation, carbone oblige. Une première mondiale.

·     Face à la sixième grande extinction des espèces, nous recréons des écosystèmes urbains qui soient plus riches que la Nature environnante et qui connectent les grandes trames vertes franciliennes.

·     Face à la privatisation des données urbaines, nous déployons un double numérique des ouvrages support d’usages créateurs de valeur.

·     Face à l’épuisement des ressources naturelles, nous réutilisons plus de 90 % de tout ce qui existe sur les sites des ouvrages, des mobiliers aux socles en béton.

Et le meilleur est encore à venir…

Tout cela en six grosses années, quand il en faut classiquement quinze à vingt pour sortir des projets similaires.

Aujourd’hui, il nous reste 38 mois et 29 jours avant la livraison de tous les ouvrages et nous sommes précisément là où nous avions prévu d’être.

·     Nous avons déménagé près de 30 entreprises totalisant plus de 2500 emplois.

·     Tous les permis de construire sont déposés ou en passe de l’être.

·     Dans 6 mois commencent les grands travaux avec plus de dix milles ouvriers mobilisés sur les chantiers olympiques.

·     D’ores et déjà, plus de 300 PME venant de la France entière travaillent pour les ouvrages olympiques.

Et tout cela, sans mesure d’exception, sans dérogation juridique, dans l’état de droit d’une démocratie libérale avancée. Et le Premier ministre a lancé, l’année dernière, les travaux sur le Village olympique, avec un mois d’avance sur le planning.

Il ne faut pas crier victoire trop tôt. Nous sommes à la moitié du chemin et avec les grands travaux, nous entrons dans la période de tous les dangers. Et COVID et crise économique n’aident pas.

Pour s’engager dans une carrière publique…

Je n’ai pas oublié mon propos, qui est de transmettre un peu de mon expérience, pour, j’espère, donner envie. En cinq recommandations.

  • Pour s’engager dans une carrière publique, il faut ressentir un sentiment de filiation, bien au-delà des liens biologiques. Je ne suis pas auto-créé, je suis l’héritier d’une culture, d’une histoire, d’un patrimoine, d’une civilité, d’une société, de manières, de conflits, de paysages... Ce qui ne conduit à aucun conservatisme mais à une gratitude et à un désir d’amélioration et de transmission aux générations qui suivront.
  • Pour s’engager dans une carrière publique, il faut aimer les gens, qu’ils soient français ou d’ailleurs. Les aimer profondément et sincèrement, tels qu’ils sont et non pas tels qu’on les voudrait. Et surtout, il faut croire en eux, et croire en la possibilité d’un meilleur pour eux.
  • Pour s’engager dans une carrière publique, il faut avoir le cuir bien tanné. Il faut aimer les responsabilités et la solitude qui va avec, accepter de porter des décisions dans un environnement incertain et assumer complètement les conséquences de ses actes. Il faut accepter de ne pas avoir de feuille de route au départ, de voir ses projets totalement remis en cause par un changement politique, et ses réussites endossées par d’autres. Il faut surtout aimer le risque, avoir l’audace de répondre présent sur des projets impossibles, avoir la curiosité d’emprunter des chemins de traverse. Et il faut aimer travailler en équipe, partager ses triomphes avec d’autres, se serrer les coudes dans les coups durs. L’humour et de l’énergie à foison sont des plus.
  • Pour s’engager dans une carrière publique, il faut réaliser que nous entrons dans des temps difficiles et avoir la conviction que nous allons nous en sortir, tous. Les dérèglements climatiques, les convergences digitales-biologiques, les crises sanitaires et écologique, l’épuisement des ressources, la déréliction sociale... font un décor dans lequel notre pays, et l’Europe peuvent sombrer ou peuvent au contraire inventer un monde meilleur. Je crois que la puissance publique peut faciliter l’émergence d’une société renouvelée. Au moment d’entrer dans la carrière, il faut y aller avec enthousiasme et optimisme, sinon on n’y sera pas heureux.
  • Et pour mes camarades qui sortirez de l’X comme ingénieurs, soyez-en fiers ! Face au retour des croyances, face à la prééminence des discours tout faits et instantanés, face à l’abstraction des approches purement financières ou légales, face aux incertitudes parfois érigées comme dogme, vous êtes le réel. Vous décrivez le réel, vous agissez sur le réel. Aimez la technique. Affirmez la complexité du vivant et son intelligibilité. Allez à la découverte des choses telles qu’elles sont, ne vous contentez pas de répéter, en mieux, ce que d’autres ont fait, mais concevez les solutions concrètes pour vivre pleinement comme humains dans le monde du XXIème siècle. La compétition mondiale est intense, la responsabilité de votre génération est immense.
Julien Legat

Directeur de l'agence de communication stratégique THE PRIZZLY AGENCY | Facilitateur du Progrès en Entreprise & Coach Supervisé de Dirigeant | Secouriste en Santé Mentale PSSM France |

10 mois

Cécile LEGAT ... pour s'engager dans une carrière publique ... il faut ...

François MIGNOT

Directeur de Région IDF du réseau d'agences d'intérim et du réseau de cabinets de recrutement chez Manpower

4 ans

Le choix a du être difficile... Partage passionnant Nicolas ! Je retiens « concevez les solutions concrètes pour vivre pleinement comme humains dans le monde du XXIème siècle » vaste programme enthousiasmant Merci

Éric GROVEN

Directeur Immobilier SG Réseau France Président SOGEPROM / SG REAL ESTATE / LaVilleE+ RICS

4 ans

Très inspirant Nicolas, merci !

Jean-Charles Evenas

Reponsable Etudes de Prix #Espritdefamille

4 ans

Merci Nicolas Ferrand pour votre témoignage. Qu’elle aurait été la portée de ce discours sans le relai des réseaux ? Quelle chance d’y avoir accès quand, comme moi, on n’est pas du sérail. Vraiment inspirant.

Si vrai et si bien exprimé ! Merci Nicolas pour ce témoignage juste sur l’Etat, l aménagement et les projets.

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