travaux de la commission technique médicale 14+2, ayant traité le dossier de la haute pénibilité au travail en Algérie.

Article sur les travaux de la commission technique médicale 14+2 ayant traité le dossier de la haute pénibilité au travail .

Article paru dans le journal horizon du 01 juillet 2020

             MÉTIERS HAUTEMENT PÉNIBLES 

 L’équipe médicale en appelle au ministre du Travail 

 Chargée par l’UGTA de définir les métiers à haute pénibilité, l’équipe médicale présidée par le Dr Abdelhamid Sahel, spécialisé en sciences médicales, management et inspection médicale, interpelle le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale sur le sort réservé à son travail. « Notre étude n’est pas une fiction ou un mirage. C’est un méga-projet authentique prêt à l’emploi d’utilité publique», affirme le Dr Sahel. «Il serait plus sage, selon mes confrères, de défendre notre projet de texte sur les métiers à haute pénibilité, ses caractéristiques et les mesures d’accompagnement avec la solennité du principe d’éthique qui a toujours nourri notre distinction scientifique, que d’invectiver», ajoute-t-il. Le Dr Sahel rappelle que l’équipe s’est mobilisée 30 mois durant.

  L’UGTA avait, conformément à la tripartite de 2016, installé une équipe médicale en vue de définir les métiers à haute pénibilité pour lesquels la retraite sans condition d’âge devrait être reconduit, selon l’accord conclu alors entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Dans un entretien accordé récemment à «Horizons», le secrétaire général de l’UGTA, Salim Labatcha, a révélé qu’il n’avait pas reçu le dossier. Mais il a également critiqué cette initiative : «Ce dossier est un leurre car ficelé dans un contexte imprégné de malhonnêteté.» Il n’a toutefois pas remis en cause la nécessité de mettre en place une nomenclature des métiers à haute pénibilité pour permettre aux travailleurs de bénéficier d’une retraite anticipée. Le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR), Slimane Melouka, a écarté toute éventualité d’un retour à la retraite sans condition d’âge. «Il est utile de valoriser le travail que nous avons fourni et prendre en considération l’effort de l’équipe médicale et nous espérons voir le dossier examiné lors de la prochaine tripartite», a lancé le Dr Sahel. Selon lui, le travail s’est basé sur des audits et les avis de 800 personnalités émérites du monde du travail. «Le dossier est composé de 1.800 pages rédigées en toute honnêteté par une équipe de compétences algériennes. Sa finalisation n’est pas un leurre ou une chimère devant faire l’objet d’une passation de consignes ou d’un dépôt entre personnes responsables», souligne le docteur. Pour lui, il s’agit d’une œuvre qui va rétablir l’ordre dans le monde du travail avec une vision responsable tenue de distinguer, avec équité, la nomenclature des salariés exposés à un ou plusieurs facteurs de haute pénibilité de celle des travailleurs qui ne le sont pas. Il explique que la retraite anticipée paramétrée n’est réservée qu’aux salariés exerçant durant une durée réglementée un métier hautement pénible. «Sa matérialisation n’est réalisée que par la voie synchronisée d’une ligne numérique sécurisée entre l’employeur d’une entreprise nationale et une caisse nationale de retraite déterminant pour chacun le bénéfice d’un certain nombre d’années inscrit sur son compte individuel», précise-t-il. Seul ce document informatisé lui donne le droit d’accéder à une retraite anticipée conformément à l’article 3 de la loi no 16-15 du 31-12-2016 relative à la retraite. L’équipe médicale a motivé enfin les modalités d’attribution d’un autre type de retraite anticipée à tout salarié qui accomplirait une très longue carrière professionnelle comprise entre 40 ans (minimum) et 44 ans (maximum ) en milieu de travail non exposé à aucun facteur de haute pénibilité.

 Par  Wassila Ould Hamouda