Trois choses à ne pas négliger lors de sa migration vers le Cloud en 2016

Trois choses à ne pas négliger lors de sa migration vers le Cloud en 2016

Avenir de l'IT : Basculer sur des services en mode Cloud peut permettre de gagner en flexibilité, mais cette transition pose aussi ses propres défis.

Les vendeurs s'efforcent depuis si longtemps de dresser un portrait idyllique du Cloud et de ses bénéfices que ces solutions à la demande font figure de réponse à tous les maux qui tracassent les DSI.

Et bien sûr, les gains potentiels sont tels que Forrester annonce que l'utilisation du Cloud entrera dans une nouvelle phase en 2016 sous l'impulsion des cadres dirigeants migrant un ensemble de processus métier. Mais cela ne signifie pas pour autant que le passage vers le Cloud ne s'accompagne d'aucun problème dont les DSI devront tenir compte.

1. Un gain de flexibilité peut créer de nouvelles préoccupations et coûts

Contrairement à des contrats de sourcing de longue durée, le Cloud est souvent présenté comme source d'une plus grande flexibilité financière. Alors que l'externalisation implique des contrats longs, le mode à la demande est vu comme un moyen d'ajuster, en fonction des besoins, les ressources IT à la hausse ou à la baisse.

Une telle flexibilité est sans aucun doute une aubaine pour l'entreprise, mais l'agité doit être replacée dans son contexte. Le Cloud implique toujours une décision d'achat et un contrat. S'il est plus simple d'activer ou désactiver du Cloud que des contrats d'externalisation classiques, n'importe quelle entreprise cherchant à interrompre un service à la demande sera confrontée à de multiples défis.

Rappelez-vous que les nouveaux comportements peuvent rapidement être inscrits dans le marbre. Certains DSI soulignent que les utilisateurs finaux deviennent rapides de la gâchette lorsqu'il leur est donné accès au Cloud. La capacité d'acheter de la technologie à la demande pousse les salariés à acheter plus de ressources qu'ils ne le feraient sous le contrôle du département IT.

Souvenez-vous également que tout retrait potentiel d'un contrat Cloud s'avère plus complexe que de presser simplement un interrupteur. Les DSI ont légitimement le droit de s'inquiéter de la façon dont leurs données seront retirées des systèmes des fournisseurs externes en cas de résiliation...

Pour certaines DSI, la crainte d'avoir à quitter le nuage un jour est si grande que l'organisation ne dépasse jamais le stade de l'évaluation initiale. « Il est important d'admettre que certains des composants de l'IT ne basculeront simplement jamais sur le Cloud"  déclare Geert Ensing, chercheur IT et ex-DSI de ABN Amro.

2. Prendre en compte l'ensemble de l'écosystème données et processus

Selon le DSI de BT Business, Colin Lees, les décisions de migrer des systèmes seront étroitement liées au secteur d'opération. BT, par exemple, est responsable d'un grand nombre d'infrastructures critiques d'Etats. L'entreprise exploite son propre Cloud interne et travaille aussi étroitement avec des fournisseurs pour utiliser des systèmes IT et services à la demande sécurisés.

"Il y a très peu de cas dans lesquels nous nous sentirions suffisamment en sécurité pour héberger les données dans les environnements Cloud d'un autre fournisseur" souligne Lees...

En ce qui concerne ces processus de décision, la plupart des indicateurs suggèrent que le rythme du passage vers le Cloud s'accélère...

Cette analyse concorde avec la conviction de Forrester pour qui le Cloud s'étendra à de nouveaux domaines en 2016. Plutôt qu'une sélection de certains éléments de l'IT de l'entreprise, Forrester estime que nous entrons dans une nouvelle phase du Cloud où les dirigeants auront la possibilité de faire tourner des écosystèmes business entiers sur le Cloud.

Les DSI peuvent à présent trouver une réponse à la demande à pratiquement tous les processus métier, de la facturation à la gestion des ressources. Certains parmi les dirigeants IT en sont déjà à cette étape...

3. L'impact sur le rôle de DSI d'un passage sur le Cloud

Cette volonté d'ouverture peut sembler en contradiction avec les intérêts des vendeurs. Les DSI sont souvent inquiets du manque de standards communs entre les acteurs du Cloud, même si de nombreux services à la demande sont désormais conçus pour être interopérables. Tout service Cloud que vous utilisez en 2016 doit comprendre des extensions permettant aux applications de s'intégrer avec d'autres outils et plateformes...

Une récente étude de la Cloud Security Alliance suggère que...
Pas moins de 64,9% des décideurs IT pensent ainsi que le Cloud est aussi sécurisé ou plus sécurisé que le logiciel traditionnel installé en interne.

Pourquoi ? L'argument avancé est que les grands fournisseurs, comme Google et Amazon, disposent de plus de moyens que le DSI d'une entreprise individuelle pour sécuriser l'information.

Andrew Marks, ex-DSI et désormais directeur pour le secteur énergie chez Accenture Technology Strategy, déclare que les cadres supérieurs doivent aujourd'hui reconnaître que faire tourner la technologie est une partie relativement petite du rôle du dirigeant moderne de l'IT. De nombreux domaines clés - la mobilité, le big data et le cloud - peuvent être sous-traités avec une performance mesurée en interne.

"Le directeur de l'IT traditionnel a toujours un rôle en termes d'exécution de ces projets et en soignant l'infrastructure interne là où elle est maintenue" précise-t-il. "Mais le DSI vraiment impliqué consacrera la grande majorité de son énergie à la façon dont la transformation de l'IT peut être utilisée pour créer un avantage commercial et comment cela peut être réalisé d'une manière commercialement astucieuse."

Lire l'article complet sur ZDNet publié par Mark Samuels le 18/01/2016

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