Trouvez votre Océan bleu !
J’espère que je ne vous ai pas trop manqué 💐
...
Parce que ça fait 3 semaines que je n’ai pas écrit d’épisode. Moi qui m’étais pourtant promis de garder un rythme avec une parution tous les 15 jours (2 fois par mois). Mais comme j’ai surtout pris l’habitude de n’écrire que sous inspi' de dernière minute, quand y’a un contre-temps c’est tout de suite risqué.
Et le week-end dernier y’avait un hic : Martin était à Paris !
Pour ce numéro je voulais quand même vous parler de la stratégie de l’Océan bleu. Mais samedi soir on a plutôt trouvé notre océan dans des bouteilles de vin… Alors évidemment dimanche, « bleu » c’était pas l’océan c'était moi qui l’étais.
Quoiqu’il en soit je suis de retour !
Mais comment ça tu connais pas Martin ?
Ok je te la fais courte, le M c’est un mec que j’ai rencontré y’a (quasi) 15 ans en arrivant en Master à Paris et depuis, avec quelques soirées aussi mémorables qu’inracontables c’est devenu un frère. Pas un frère de lait. Plutôt un frère de sky.
Mais Tinmar c’est surtout un mec à qui on ne peut rien refuser avec sa tête de chat.
Alors quand il grattait à la porte en Hongrie à 1h du mat pour qu’on sorte, on était là. Quand il nous a dit « les gars je me marie » on était là. Quand il nous a dit « l'EVG c’est à Barça », bah on était là. Et quand la semaine dernière après 2 ans sans s’être vus, il nous a dit qu’il était de passage à Paris et dispo qu’un seul soir dans la semaine, bah on était là mon capitaine !
Loin de la maison, pas forcément loin du cœur.
Parce que je ne l’ai peut-être pas dit, mais Martin il habite en Australie. Et quelque part, il est parti chercher son océan bleu.
Cette semaine j’ai échangé avec une marque de cosmétique qui bataillait pour augmenter sa notoriété. Elle a un mono produit qui a fait sa réputation. Le problème c’est que c’est un produit concurrentiel à mort. Et comme toute mère-poule elle n’ose pas encore séparer ses œufs d'un même panier.
Moi au contraire je l’encourage à aller trouver son Océan bleu parce que le marché de la cosmétique c'est devenu un Océan rouge. Rouge vif même.
Pour ceux qui n’ont pas le pieds marin j’explique. Ton « océan bleu » c’est un marché encore non (ou sous) exploité. Vide de concurrence donc. Un marché au pire rentable, au mieux hyper rentable !
Parce qu'il n'y a personne. La demande tu vas devoir la "créer" mais une fois que t'es positionné, t'es positionné !
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Dans l'histoire des Océans bleus, j'aime bien citer 2 marques qui ont su se taper des grands dos crawlés pendant des années pendant que la concu' se cassait les dents sur un autre segment de marché.
Le numéro uno c'est YKK.
Dans les années 30 les marques de jeans travaillaient d'arrache-pied sur des tissus toujours plus résistants et confortables. Tadao Yoshida lui, fait le pas de côté et se spécialise dans les fermetures à glissières.
Et pendant près de 50 piges, pendant que les Levi's, Lee, Diesel, Lee Cooper, Wrangler, Marlboro, Calvin Klein, Tommy Hilfinger... s'écharpent sur des coupes et des nouvelles formes, Yoshida déroule peinard ses zip.
Aujourd'hui YKK c'est 40 000 employés dans 70 pays, 250 usines et un CA à 6 milliards d'Euros. Tout ça en maitrisant la moitié de la production mondiale.
A l'aise !
Le deuxième c'est Swatch.
Comme pour le vin et le luxe en France, la Suisse elle s'est très vite spécialisée dans les montres.
Mais en 70, l'arrivée du quartz bouscule le marché des mécanismes automatiques. Cette innovation est à l'origine du déclin de l'horlogerie helvète.
Tandis que les marques Suisses s'accrochent à leur savoir faire comme une moule à son rocher, Swatch chausse les skis, tourne à droite et attaque la piste noire. Parce que la "crise du quartz" eux, n'ont pas voulu la subir, ils ont décidé de la surfer.
En 10 ans, le nombre d'horlogers suisses est passé de 1600 à 600. En 20 ans, l'emploi dans l'horlogerie suisse est passé de 90 000 à 28 000 salariés.
Et pendant que les marques tradi (Patek Philippe, Audemars Piguet, Rolex, Vacheron Constantin...) se réfugient dans le haut de gamme, Swatch connait un énorme succès dans le middle et l'entrée de gamme.
En moins de deux ans, c'est plus de 3 millions de montres qui sont vendues. Et le Swatch Group en profite pour acquérir Omega, Tissot, Longines, Breguet ou Harry Winston.
Qu'on se le dise aujourd'hui le groupe Swatch c'est aussi 40 000 employés, un CA de 14 milliards d'Euros et un résultat net de 900 millions d'Euros.
Ça calme !
Alors franchement un petit conseil, quand vous sentez que le vent commence à tourner, c'est que c'est le moment de changer d'Océan.
Faites comme Martin ou Yoshida, mais par pitié foutez moi la paix avec vos bouteilles de vin.
C'est tout pour moi, à la semaine prochaine.
PS : J'ai retrouvé mes clés 😉