The Ugly Truth… : « Vive ta France ! »

Cette Newsletter t'accueille dans le monde de demain. J'y parle d'innovation, de transformation, de leadership, de grandes idées, de cassoulet, de startups et de toi.

🔊 EDITO BY NASH

  • 🤡 Vive la France qui gagne !

🏜 WHISPER OF THE VALLEY

  • 👽 Formation et IA, article pour les nuls !
  • ⚡ GenAI : “make” vs “buy”
  • 🦋 VC & AI, météo du mois !
  • 🐇 SpaceX Oddity… 2024…
  • 🥸 L’iPhone mieux que l’iPhone
  • 🌎 Un robot et des lacets
  • 🍄 IP et jeux vintages…
  • 🍻 C3PO dans ton salon ?

🍔 FOOD FOR THOUGHT

  • 🙈 Détecter les signaux faibles du succès de ta startup

Edito by Nash :

Prenons le temps de prendre le temps.

C’est mon mot de la rentrée. Et quoiqu’il semble emprunté à l’exécutif de notre pays en matière de renouvellement de gouvernement, il est en réalité beaucoup plus inspiré des autres éléments de l’été qui s’achève : les JO et le revirement d’état d’esprit des Français, la déconnexion estivale quasi générale, les prises de consciences autour des réseaux sociaux (X au Brésil, Tiktok aux US, Telegram un peu partout…), tout cela, initialement imbibé de « société de l’immédiat », semble nous pousser à remettre en question certaines choses que l’on pensait irréversibles ou acquises.

Prendre le temps de réfléchir avant de sortir la machine à râler que nous, Français, sommes les meilleurs et les plus rapides à dégainer habituellement. Les JO nous apprennent cela : il est important de prendre tous les éléments d’un problème avant de juger, avant d’émettre une critique fut-elle constructive. Nous avons de fait, jugé des individus, des morceaux de chantiers, nous avons spéculé contre le succès sur des éléments non tangibles, nous avons cédé à la facilité de la critique politicarde, et nous avons misé sur le misérabilisme, l’auto-flagellation et l’absence totale de patriotisme de nos pairs !

 Et nous avons eu tort !


L’été, qui plus est aux couleurs du succès évident des JO a été par ailleurs propice à une vraie déconnexion ! La preuve ultime : même ceux qui persistaient à être présents sur les réseaux professionnels pendant cette période ne parlaient que des Jeux !

Pour ceux-ci, rien à faire, l’addiction se transformera tôt ou tard par une addition salée de santé mentale ou de torpeur digitale… mais pour les autres, le sport, le soleil (enfin !) et le besoin de couper ont joué un rôle essentiel dans cette nécessité de relever la tête, de respirer un grand coup : que l’on fut devant sa télé ou place de la Concorde, la tête dans un journal ou simplement hors d’atteinte loin de tout, ce temps (un peu plus) long a été une bénédiction.

J’en veux pour preuve encore l’état dans lequel je retrouve mes clients et contacts en cette rentrée : détendus comme jamais, malgré l’incertitude politique ! Comme si l’on avait finalement capitalisé sur des valeurs sûres pour la première fois depuis longtemps : joie, émotions, partage, fierté, sens de l’effort, belles histoires, parcours inspirants…

L’élément, enfin le moins palpable de toute cette période mais qui me tient à cœur : le début d’une réaction vis-à-vis des réseaux sociaux.

Tu le sais, si j’en avais le pouvoir j’interdirais Tiktok, Snap et tous les réseaux de débilisation généralisée qui demandent un temps moyen d’attention par vidéo de moins de 2 secondes pour proposer un algo d’enfermement mental, de désinformation et de sur-commercialisation jamais vu dans l’histoire de l’humanité.



Je ne fais pas d’anti-chinoiserie de bas étage, mais je constate simplement que la curiosité des enfants se trouve entravée par l’habitude d’aller perdre du temps et des neurones sur ces interfaces qui n’ont de « sociales » que le nom.

Parallèlement à cela, sortait cet été une étude montrant les vertus de jouer à des jeux vidéo ! S’il était encore nécessaire de démontrer que tous les « temps d’écran » ne se valent pas.

Et j’évoque ce sujet avec d’autant plus de gravité que si chez moi, mes filles n’ont pas accès à Tiktok, c’est pour autant la première année qu’en vacances itinérantes, la première chose que les trois plus âgées me demandaient en entrant dans les différents lieux d’hébergement fut « c’est quoi le code du WiFi ? »…

Alors quand je vois les pouvoirs publics s’intéresser aux algorithmes, à la puissance, à la nuisance, au pouvoir addictif, à la sécurité de ces réseaux, je suis finalement assez satisfait. (le 16 septembre, TikTok passe devant la cour d’appel de Washington !!)

Alors je sais : certains parents en ont autant à l’encontre de Whatsapp sur lequel l’un de leurs enfants se fait harceler, idem pour Facebook, etc.

Et je comprends. J’ai aussi eu le cas sur Whatsapp. Mais il y a des solutions simples et des garde-fous plus contrôlables sur ces réseaux qui par ailleurs ont une autre utilité que les déversoirs à images pour décérébrés que sont les Tikotok ou Snap.

Quant à Telegram et l’opacité du système, permettant à toute activité illégale de prospérer sans souci, c’est encore autre chose.

Le « gros fail » de la rentrée lié à ce sujet, c’est pourtant l’arrivée de Linkedin sur ce créneau de la vidéo au format vertical et qui commence à envahir nos feeds respectifs !

Linkedin qui perd un peu le Nord d’ailleurs en cette rentrée puisqu’il y prospère une communauté de haters qui maintenant s’organise en Pod, avec pour mission de dézinguer des profils. Preuve par l’exemple : nous avons relaté un événement s’étant déroulé dans l’établissement d’une de nos filles le jour de la rentrée, et comme rien n’avait été relayé dans la presse, ou sur les « réseaux de police » (oui : on en est là !), nous avons été traités de menteurs et le compte d’Elodie a été supprimé pour, je cite « incitation à la haine », « divulgation d’informations fausses », « usurpation d’identité »…. Et j’en passe.



Mais rien qui puisse atteindre notre bonne humeur de rentrée et notre envie de partager avec vous tous, cette année, encore plus de nouvelles technologiques et touchant à l’innovation, d’infos sur la gouvernance, l’impact, les startups et l’entrepreneuriat, le management et tant d’autres sujets que j’aime ici vous balancer en pâture !

Allez ! En attendant les JO de Los Angeles, ou de nous baigner nous aussi dans la Seine, n’oublie pas en cette rentrée de prendre soin du Rock n’Roll et de te garder du mal ! 


« Whisper of the Valley »

Le petit guide de formation à l’IA en entreprise et pour les collaborateurs 

Comment Faire de Tes Premiers Pas en Génération d’Intelligence Artificielle (GenAI) un Succès pour Tes Employés : Un Guide Stratégique pour les Dirigeants

Une opportunité à saisir, des craintes à lever

La génération d'intelligence artificielle (GenAI) s'est imposée comme une technologie stratégique, avec des applications potentielles dans presque tous les secteurs. Pourtant, de nombreux dirigeants se retrouvent dans une situation délicate : ils savent que la GenAI peut transformer leur entreprise, mais sont confrontés à des incertitudes concernant l’adoption de cette technologie par leurs employés. Ce sentiment est amplifié par des questions relatives à la sécurité des systèmes d'information, aux risques opérationnels, et à la manière d’aborder la formation.

Dans cet article, nous allons explorer comment faire faire leurs premiers pas en GenAI à tes employés, tout en pointant les questions légitimes de sécurité, d’usages et de compétences. Nous mettrons l’accent sur l’approche centrée sur les cas d’usage pratiques, afin d’aligner les actions de formation avec tes besoins réels, plutôt que de former pour le simple plaisir de former.

1. Surmonter les craintes et lever les zones d'ombre : pourquoi et comment engager les équipes ?


La peur de l'inconnu est souvent le principal frein à l'adoption de nouvelles technologies. Pour beaucoup de vos collaborateurs, la GenAI est perçue comme un concept complexe, abstrait, et parfois même menaçant. Voici quelques étapes pour dissiper ces craintes :

- Communiquer la vision : il est crucial de partager une vision claire des raisons pour lesquelles ton entreprise adopte la GenAI. L'accent doit être mis sur les avantages concrets pour les employés et l’entreprise (automatisation des tâches répétitives, amélioration des processus décisionnels, innovation des services...).

- Démontrer des résultats tangibles : avant même de former tes équipes, expose-les à des exemples de cas d’usage concrets de GenAI. Qu'il s'agisse de l’optimisation du service client, de la gestion des données ou de l'automatisation des processus administratifs, les résultats tangibles aideront à démontrer la valeur ajoutée.

- Encourager un esprit d’expérimentation : la GenAI est un domaine en plein développement. Mets l’accent sur l’expérimentation et l’apprentissage progressif, plutôt que sur l’expertise immédiate. Ce positionnement réduira la pression sur les collaborateurs et favorisera une culture de curiosité.

2. Les enjeux de sécurité et SI : sécuriser l’innovation

L’un des principaux freins à l’adoption de la GenAI réside dans les préoccupations relatives à la sécurité des données et des systèmes d'information. Toutefois, il est possible de répondre à ces enjeux sans freiner l'innovation :

- Adopter une approche “sandbox” : pour initier tes équipes à la GenAI sans compromettre la sécurité de vos réseaux, envisage la création d’environnements de tests isolés (sandbox). Cela permet à tes collaborateurs de se familiariser avec la technologie tout en minimisant les risques pour tes systèmes critiques.

- Établir des protocoles de gouvernance et de conformité : en parallèle de l’adoption de la GenAI, il est essentiel de mettre en place une gouvernance claire concernant la gestion des données, la protection des informations sensibles et la conformité aux régulations en vigueur (RGPD, par exemple). Travailler de concert avec ton équipe IT est indispensable pour anticiper les risques.

- Former sur la sécurité dès le départ : l’utilisation responsable de la GenAI repose aussi sur la sensibilisation des utilisateurs aux risques. La formation à la sécurité informatique doit donc être intégrée dès les premiers modules de formation à la GenAI.

3. Former sur des cas d’usage concrets, pas juste former pour former

Le piège à éviter est celui de la formation déconnectée des réalités quotidiennes de tes équipes. L’apprentissage de la GenAI ne doit pas être une fin en soi ; il doit être orienté vers des objectifs pratiques qui créent de la valeur pour l’entreprise et les collaborateurs.

- Identifier les cas d’usage pertinents : engage les différents départements de l’entreprise dans la sélection des cas d’usage les plus pertinents pour eux. Par exemple, les équipes marketing peuvent explorer l’utilisation de la GenAI pour la segmentation des clients, tandis que les équipes RH pourraient envisager l’automatisation de la présélection des candidatures.

- Appliquer le modèle "apprendre en faisant" : les collaborateurs doivent être formés en travaillant sur des cas réels qui correspondent à leur quotidien. Cela permet non seulement d’accélérer l’apprentissage, mais aussi d’ancrer une culture de collaboration inter-services autour des opportunités offertes par la GenAI.

- Mesurer l’impact : pour que les formations soient perçues comme un investissement pertinent, il est crucial de mesurer les résultats. Suis de près l’impact des formations sur la productivité, la qualité des services, et l’innovation. Cela renforcera l’adhésion et permettra des ajustements continus.

Conclusion : un levier stratégique à activer en douceur

L'introduction de la GenAI dans votre organisation ne doit pas être perçue comme une rupture, mais comme une transition stratégique. En misant sur la transparence, l’expérimentation, et surtout l’alignement des formations avec des cas d’usage concrets, tu peux transformer un défi en une opportunité. Il est important de former tes équipes non seulement à l'utilisation des outils, mais à la compréhension de leur potentiel dans le cadre de leur métier.

En s’appuyant sur une gouvernance solide et une approche progressive, tu assureras non seulement la montée en compétences de tes collaborateurs, mais tu maximiseras également la valeur ajoutée de la GenAI pour ton organisation.


Gen AI, le débat « make » or « buy », comment trancher ?

Analyse des Stratégies "Make" vs "Buy" pour l'Implémentation de Solutions GenAI


Dans le contexte de l'adoption de solutions de génération d'intelligence artificielle (GenAI), les dirigeants sont souvent confrontés à un choix stratégique crucial : développer en interne (Make) ou acheter des solutions externes (Buy). Ces deux approches ont des avantages et des inconvénients spécifiques, et le choix dépend des objectifs, des capacités organisationnelles et des contraintes spécifiques de chaque entreprise. Voici une analyse des opportunités et faiblesses de chaque stratégie.

1. La Stratégie "Make" (Développement Interne)

Opportunités

- Personnalisation avancée : le développement interne permet de concevoir une solution sur mesure qui répond aux besoins spécifiques de l’entreprise. Chaque fonctionnalité peut être alignée avec les processus internes, ce qui améliore la cohérence et l’adaptation à l’organisation.

- Propriété intellectuelle : en développant la solution en interne, l’entreprise détient la propriété complète du code et des algorithmes. Cela confère un avantage compétitif à long terme, notamment pour les organisations qui cherchent à protéger leurs innovations et à en faire un levier stratégique.

- Contrôle total sur la sécurité : une solution interne offre un contrôle maximal sur la gestion des données, un point essentiel dans les secteurs où la confidentialité et la sécurité des informations sont critiques. Tu peux concevoir des mécanismes de protection en fonction de tes besoins spécifiques et des régulations locales.

- Flexibilité et évolutivité : avec une équipe interne dédiée, il est plus facile de faire évoluer la solution en fonction des besoins changeants de l’entreprise. La flexibilité dans le développement et les mises à jour permet une réponse rapide aux nouvelles opportunités ou contraintes.

Faiblesses

- Coûts élevés de développement : le développement interne de solutions GenAI demande un investissement significatif en termes de temps, d'argent et de ressources humaines. Il faut recruter ou former des talents spécialisés, maintenir une infrastructure technologique adéquate, et investir dans des outils d'apprentissage automatique coûteux.


- Longue durée de mise en œuvre : construire une solution GenAI en interne peut prendre beaucoup de temps, surtout si l’entreprise part de zéro. Les cycles de développement, de test et d’implémentation peuvent ralentir l’adoption de la technologie, ce qui pourrait entraîner des pertes d'opportunités.

- Dépendance aux talents : la réussite de la stratégie "Make" repose sur la disponibilité et la rétention de talents qualifiés en IA et en développement de logiciels. Le risque de dépendance vis-à-vis de certains experts est élevé, et le turnover dans ces postes peut menacer la pérennité des projets.

2. La Stratégie "Buy" (Achat de Solutions Externes)

Opportunités

- Rapidité de mise en œuvre : l'achat de solutions GenAI existantes permet de bénéficier d'une technologie éprouvée rapidement. Tu peux déployer des outils et des plateformes sans avoir à passer par des phases de développement prolongées, ce qui te permet d’exploiter immédiatement les opportunités.

- Coûts initiaux maîtrisés : comparé au développement interne, l’achat de solutions peut représenter une réduction des coûts initiaux, notamment parce que tu n’as pas besoin de recruter ou de former une équipe de développeurs spécialisés. Tu peux opter pour des solutions SaaS ou des licences avec des coûts mensuels ou annuels définis.

- Accès à l'expertise de pointe : les fournisseurs de solutions GenAI disposent généralement de spécialistes en intelligence artificielle qui améliorent continuellement leurs produits. En choisissant d'acheter, tu bénéficies de leurs mises à jour régulières, de leur support technique et de leurs avancées technologiques, sans avoir à les développer en interne.

- Scalabilité immédiate : les solutions externes sont souvent conçues pour être hautement évolutives. Tu peux facilement adapter tes usages en fonction de l’évolution de tes besoins, avec un minimum d’efforts en termes d’infrastructure et de gestion.

Faiblesses

- Personnalisation limitée : même si certaines solutions achetées sont flexibles, elles ne sont jamais entièrement adaptées aux spécificités de votre entreprise. L’utilisation d’une solution "standard" peut entraîner des frictions opérationnelles si elle ne correspond pas parfaitement aux processus métiers internes.


- Dépendance vis-à-vis du fournisseur : lorsque tu achetes une solution GenAI, tu deviens dépendant du fournisseur en termes de support, de mises à jour et d'évolutivité. Cette dépendance peut limiter ta flexibilité, notamment si le fournisseur modifie ses conditions commerciales ou ses orientations technologiques.

- Risques liés à la sécurité des données : en utilisant des solutions externes, tes données sensibles peuvent être hébergées par des tiers. Même si les fournisseurs investissent dans la sécurité, cela pose des questions de conformité, de souveraineté des données, et de protection de la confidentialité, notamment pour les industries soumises à des régulations strictes.

- Coûts récurrents : bien que les coûts initiaux soient plus faibles, les coûts d'abonnement ou de licence peuvent s'accumuler sur le long terme. De plus, des frais supplémentaires peuvent s’appliquer pour des fonctionnalités premium, des mises à jour ou des services d’assistance technique.

Conclusion : Un Choix Dépendant de la Stratégie et des Capacités Internes

Le choix entre "Make" et "Buy" dépend largement de votre stratégie d'entreprise, de vos capacités internes, et des priorités en matière de GenAI :

- Opter pour "Make" : si ton entreprise a des besoins très spécifiques, des ressources techniques solides, et que tu souhaites faire de la GenAI un avantage concurrentiel à long terme, le développement interne peut être une option pertinente. C’est également idéal si tu as des préoccupations majeures en matière de sécurité et de confidentialité des données.

- Opter pour "Buy" : si ta priorité est la rapidité de mise en œuvre, avec des besoins relativement standardisés ou évolutifs, et que tu souhaites limiter les investissements initiaux, l'achat de solutions externes est souvent plus judicieux. C’est aussi un bon choix si tes équipes IT ne sont pas encore prêtes à gérer des projets d’envergure en IA.


Dans de nombreux cas, une approche hybride — acheter une solution tout en développant des extensions ou des personnalisations en interne — peut aussi offrir un compromis efficace entre flexibilité, contrôle et efficacité. L’important est de bien aligner la solution choisie avec les objectifs stratégiques et opérationnels de ton organisation.


La météo des VC et de l’IA :

L'été 2024 a été marqué par des levées de fonds importantes dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA), particulièrement autour des startups exploitant la génération d'intelligence artificielle (GenAI). Voici un point sur les principales tendances et leurs implications pour l'adoption et les usages de cette technologie.

Levées de fonds substantielles

1.    États-Unis :

   - Les États-Unis continuent de dominer le marché de l'IA, avec près de 35 % des investissements totaux en capital-risque consacrés à l'IA cette année. Cela représente une part record de tous les investissements technologiques aux États-Unis, surpassant même les chiffres de 2023. Parmi les plus grandes levées de fonds, on retrouve des entreprises comme xAI, avec une levée de 6 milliards de dollars en mai 2024, et Anthropic, qui a également levé des fonds à hauteur de plusieurs centaines de millions.

   - D'autres exemples incluent Abnormal Security (sécurité des e-mails), Flyr (décision automatisée pour le secteur du voyage) et Abridge (documentation clinique assistée par l'IA), qui ont chacun obtenu des tours de financement significatifs pendant l'été.

2.    Europe :

   - En Europe, les investissements en GenAI ont atteint 1,9 milliard d'euros (2 milliards de dollars) au premier semestre 2024, avec un bond de 18,7 % par rapport à 2023. Les levées de fonds les plus notables incluent celle de Mistral AI (600 millions d'euros), un concurrent européen d'OpenAI basé à Paris, et DeepL (300 millions d'euros) pour ses innovations en traduction automatique.

   - La France est devenue le principal pôle de financement de l'IA générative en Europe, représentant environ 67 % de la valeur des investissements, tandis que le Royaume-Uni a enregistré le plus grand nombre de tours de financement, avec des startups comme Stability AI qui ont levé 80 millions de livres sterling.

Impact sur l'investissement et les usages ?

1.    L'accélération de l'investissement dans l'IA :

L'été 2024 montre clairement que l'IA est devenue un axe stratégique majeur pour les investisseurs, notamment aux États-Unis et en Europe. Les montants investis indiquent non seulement un engouement croissant, mais aussi une maturité des technologies d'IA générative. Les fonds importants injectés dans ce secteur permettront une expansion rapide des capacités des entreprises à utiliser l'IA dans divers secteurs : santé, fintech, sécurité, traduction, et bien plus.

2.    Adoption et changements d'usages :

Les entreprises qui reçoivent des financements sont désormais mieux placées pour accélérer l'adoption des solutions GenAI à grande échelle. Cela se traduit par une augmentation des cas d'usage concrets, rendant les solutions d'IA accessibles pour les entreprises de toutes tailles. Les domaines de la cybersécurité, du voyage, des ressources humaines, et des services de santé sont les premiers à bénéficier de ces innovations.

Les startups en IA développent également des solutions qui facilitent l'intégration de l'IA dans les opérations quotidiennes, simplifiant ainsi son adoption dans des secteurs plus traditionnels. Cependant, la rapidité des levées de fonds soulève également des défis en termes de gouvernance et de gestion des données, en particulier dans des zones où les régulations sur l'IA sont encore en développement.

Les levées de fonds massives de cet été montrent que l'IA n'est plus une technologie d'avenir, mais une réalité actuelle, capable de transformer des industries entières. L'engagement des investisseurs est une preuve de la confiance croissante dans son potentiel, mais les entreprises doivent rester vigilantes quant aux défis de sécurité et de conformité pour accompagner cette transformation.


SpaceX Oddity… 2024…

J’ai eu la chance de rencontrer un astronaute cet été qui a fait une petite blague sur la différence entre les programmes étatiques conventionnels et très cadrés que la Nasa a liés avec Boeing et les initiatives plus distanciées de l’institution avec SpaceX : « si l’on laisse Boeing s’attaquer au prohain programme lunaire, on y sera après les Indiens et les Brésiliens : il faut laisser faire SpaceX ! »


Et c’est encore bien l’illustration de l’agilité et de la qualité d’exécution de la boîte d’Elon Musk que nous avons pu observer il y a quelques jours !

L'espace n'est en effet plus réservé aux agences gouvernementales depuis le 12 septembre 2024 : Jared Isaacman et Sarah Gillis, deux astronautes civils, ont marqué l'histoire en réalisant la toute première sortie extra-véhiculaire (EVA) commerciale. Et pas n'importe quelle sortie : une EVA "debout", ou SEVA. Alors que leur vaisseau Resilience (une capsule Dragon de SpaceX) survolait la Terre, ils n'ont pas flotté dans le vide sidéral comme dans les films, mais ils ont plutôt « émergé » par l'écoutille supérieure, restant partiellement à l'intérieur de leur capsule. La vidéo ici :

Isaacman, milliardaire et pionnier de cette mission, a été le premier à sortir, suivi par Gillis. C'était un moment exceptionnel, non seulement parce qu'il s'agissait de civils, mais aussi parce que cela ajoutait une SEVA à la liste des 20 précédentes dans l’histoire spatiale.

Ce type de sorties avait été présentée pour la première fois en 1966 par Michael Collins lors de la mission Gemini 10. Depuis, les cosmonautes russes, les taïkonautes chinois et, désormais, les astronautes privés ont contribué à cette forme unique d'exploration spatiale.

Les combinaisons spatiales de SpaceX, spécialement conçues pour cette sortie, étaient aussi un chef-d'œuvre technologique : avec un affichage tête haute, une caméra intégrée et un système de protection thermique en cuivre et oxyde d'indium-étain.

La capsule Dragon n'ayant pas d'écluse, l’ensemble de l'habitacle a dû être dépressurisé, obligeant tous les membres d'équipage à enfiler leur combinaison. Pendant qu'Isaacman et Gillis réalisaient leur SEVA, Scott "Kidd" Poteet et Anna Menon s’assuraient que tout se passait bien à l'intérieur.

Cette sortie de 1h46 n’était que le début de grandes ambitions pour le programme Polaris, qui prévoit encore deux autres missions financées par Isaacman. Si l’on en croit ses déclarations, l'objectif n'était pas de « flotter », mais de préparer les possibilités infinies de l'exploration commerciale de l’espace.

En bref, le vol Polaris Dawn n’a pas seulement repoussé les limites de l’innovation spatiale, il a aussi marqué le début d’une nouvelle ère où l’exploration du vide n’est plus l’apanage des agences gouvernementales. On assiste au décollage du tourisme spatial à haute altitude, avec un avenir qui promet de briller autant que la Terre vue de là-haut.


Récemment, le directeur d’Ariane Espace, Stéphane Israël, bottait en touche en disant que ce n’était pas le mandat de l’Europe de l’espace que d’envoyer des civils dans l’espace, mais il faut bien reconnaître que nous faisons, sur le vieux continent, de la vieille économie de l’espace !

Il est donc urgent que la concurrence d’Ariane débarque, que les fusées réutilisables décollent de Kourou, et que nous ne soyons pas qu’un « gros porteur » qui se récupère les miettes d’un marché en pleine mutation.

Qu’en penses-tu ?


Apple : encore le meilleur iPhone depuis le précédent ! Ou la keynote en question.

Lors de la dernière keynote d'Apple, l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans les produits Apple a été présentée comme un élément central de l'innovation, notamment avec des fonctionnalités axées sur la personnalisation, l'efficacité et l'expérience utilisateur. Cependant, une approche critique est nécessaire pour évaluer la véritable pertinence et la puissance de ces technologies. Voici les principaux points à considérer :

1. IA intégrée vs IA générative :

Apple a toujours privilégié une approche d'IA intégrée au sein de ses systèmes d'exploitation, favorisant des applications comme la reconnaissance vocale, la photographie computationalisée (Deep Fusion, Smart HDR), et la personnalisation des interactions. Contrairement à des modèles génératifs à grande échelle, comme ceux proposés par OpenAI ou Google (Bard), Apple semble se concentrer sur des IA plus localisées et spécifiques à l'appareil. Cela soulève des questions :

   - Est-ce que l'IA intégrée peut rivaliser avec des modèles génératifs plus complexes ?

   - Les choix d'Apple en matière d'IA préservent-ils réellement la confidentialité des utilisateurs tout en offrant des capacités comparables aux services basés sur le cloud ?

2. Confidentialité et autonomie de l'IA :

Apple mise sur la confidentialité comme argument majeur. L'IA fonctionne en grande partie sur l'appareil, réduisant l'utilisation des serveurs cloud pour protéger les données des utilisateurs. Cette approche est louable du point de vue de la protection de la vie privée, mais elle peut limiter la capacité de traitement par rapport à des IA alimentées par des clusters de serveurs puissants.

   - L'IA d'Apple est-elle capable de traiter des tâches complexes de manière aussi efficace que des IA basées sur le cloud ?

   - La priorité donnée à la confidentialité limite-t-elle la capacité d'Apple à exploiter des modèles d'IA plus puissants et sophistiqués ?


3. Usage réel et différentiation :

Bien qu’Apple ait intégré l’IA dans de nombreux aspects de ses produits (comme la photographie, Siri, le traitement des langues naturelles), il est essentiel d’évaluer si cela représente une réelle avancée ou simplement une itération incrémentale de technologies déjà existantes. Les améliorations apportées à Siri, par exemple, bien qu’annoncées comme majeures, semblent toujours en retard par rapport à des assistants vocaux plus dynamiques comme Google Assistant ou Alexa.

   - Les améliorations proposées dans Siri ou d'autres fonctionnalités d'IA sont-elles suffisamment différenciantes pour attirer ou retenir les utilisateurs ?

   - L'IA dans les produits Apple offre-t-elle une vraie valeur ajoutée ou s'agit-il d'optimisations limitées à l'écosystème Apple ?

4. Stratégie de communication d’Apple sur l’IA :

Apple présente souvent ses technologies sous une lumière flatteuse, mais la réalité technique peut ne pas toujours correspondre à l'image projetée. Par exemple, dans les démonstrations de photographie computationalisée, les résultats semblent impressionnants, mais la véritable utilité des modèles d’IA en conditions réelles doit être évaluée plus rigoureusement.

   - Les fonctionnalités d’IA mises en avant dans la keynote sont-elles vraiment des avancées majeures ou des améliorations marginales ?

   - Quelle est la perception des utilisateurs une fois confrontés à ces fonctionnalités dans des usages quotidiens ?

5.  Évolution de l’IA chez Apple :

Apple a, par le passé, été perçue comme lente à adopter l’IA par rapport à d'autres géants de la tech comme Google et Amazon. Toutefois, l'entreprise semble vouloir inverser cette perception avec des intégrations plus profondes de l'IA. La question est de savoir si cela suffira à la garder compétitive dans un environnement technologique où l’IA générative et l’IA proactive jouent un rôle central.

   - Apple peut-elle rattraper son retard dans certains domaines, comme les assistants vocaux et la génération de contenu ?

   - Sa vision de l'IA intégrée reste-t-elle pertinente face à des innovations plus radicales dans l'intelligence artificielle ?

Donc, bien qu'Apple continue d'innover dans le domaine de l'IA, en particulier dans des domaines tels que la confidentialité, l'expérience utilisateur et l'intégration au sein de son écosystème, une analyse plus approfondie révèle certaines limitations. Le choix d'une IA décentralisée, focalisée sur les appareils, soulève des questions quant à la puissance et la flexibilité des solutions proposées par rapport à des modèles plus centralisés et performants. Apple doit également prouver que ses avancées en matière d'IA se traduisent par des bénéfices tangibles et différenciants pour les utilisateurs, sans se reposer uniquement sur sa stratégie de marketing.

La clé sera de voir si Apple peut équilibrer les exigences de confidentialité, de puissance de traitement et d'innovation pour offrir une IA à la fois respectueuse des utilisateurs et capable de rivaliser avec les autres géants du secteur.


Ce robot à qui Google apprend à faire ses lacets !

Google DeepMind a récemment fait un pas en avant dans la robotique en développant des systèmes d'IA capables de permettre à des robots d'exécuter des tâches complexes comme lacer des chaussures ou réparer d'autres robots. Cette avancée s'inscrit dans le cadre d'une recherche plus large visant à améliorer la dextérité des robots, pour qu'ils puissent accomplir des tâches proches de celles effectuées par les humains dans des environnements dynamiques.


Deux systèmes d'IA sont au cœur de ces innovations :

1.  ALOHA Unleashed : Ce système permet à des robots d’utiliser deux bras pour réaliser des tâches complexes, comme le laçage de chaussures ou le pendage de vêtements. Cette approche, appelée « manipulation bi-bras », améliore considérablement la capacité des robots à manipuler des objets de manière précise et efficace par rapport aux systèmes antérieurs qui n'utilisaient qu'un seul bras.

2. DemoStart : Ce système d'apprentissage par renforcement aide les robots à apprendre en simulation. Cela permet de réduire le nombre de démonstrations physiques nécessaires et facilite le transfert des compétences apprises en simulation à des scénarios réels. Les robots équipés de DemoStart ont montré un taux de réussite élevé dans des tâches complexes telles que l'insertion de prises dans des sockets ou la réorientation d'objets.

Bien que ces robots soient encore en phase d'amélioration, en particulier pour des tâches comme le laçage de chaussures, cette innovation ouvre la voie à des robots capables d'assister les humains dans des activités domestiques ou industrielles avec une plus grande précision et adaptabilité.


Une histoire d’auteur et d’IP… de nostalgie et de crypto.

Le créateur de Flappy Bird désavoue une nouvelle version « officielle » du jeu.

Une décennie après la disparition du jeu extrêmement populaire Flappy Bird, une organisation se faisant appeler la Flappy Bird Foundation a annoncé son intention de « relancer officiellement le jeu Flappy Bird® ».


Cependant, ce matin, le créateur du jeu, Dong Nguyen, a publié un commentaire laconique affirmant qu'il n'a rien à voir avec cette renaissance et qu'il « n’a rien vendu ». Il a également ajouté : « Je ne soutiens pas la crypto. »

Il est important de noter que les déclarations de Nguyen ne contredisent pas directement l'annonce de la fondation, qui décrit le groupe comme une « nouvelle équipe de fans passionnés déterminés à partager le jeu avec le monde ». L'organisation a également déclaré qu'elle avait « acquis les droits auprès de Gametech Holdings, LLC ». (Apparemment, Gametech a réussi à faire annuler la marque déposée de Nguyen pour Flappy Bird il y a quelques années.)

Cependant, le message de Nguyen clarifie qu'il n'est pas impliqué dans ce nouveau projet et qu'il n'a visiblement pas l'air très satisfait de cette relance.

En ce qui concerne la mention de la crypto par Nguyen, bien que les documents de presse actuels de la fondation ne mentionnent rien de lié à la crypto-monnaie, le chercheur Varun Biniwale a exploré certaines pages cachées du site web de la Flappy Bird Foundation et a découvert une référence à Flappy Bird « volant plus haut que jamais sur Solana alors qu'il s'élance dans le Web 3.0 », bien qu'il ne soit pas clair s'il s'agit de fonctionnalités à venir ou de plans abandonnés.

Pour rappeler le contexte, Flappy Bird est un jeu de type side-scroller relativement simple avec des graphismes rétro, sorti initialement en 2013. Il est rapidement devenu un succès viral et l'application la plus téléchargée à la fois sur l'App Store d'iOS et le Play Store d'Android. Cependant, en février 2014, Nguyen a décidé de retirer le jeu, déclarant : « Je n'en peux plus. »

Si l’on se remet un peu dans le contexte du gaming, le phénomène Flappy Bird est l'une des histoires les plus emblématiques du développement de jeux mobiles. Le jeu, bien que simple dans sa conception, a captivé les joueurs du monde entier avec son gameplay frustrant mais addictif. Sa suppression soudaine par Dong Nguyen en 2014 avait fait l'objet d'une vaste couverture médiatique, avec des spéculations allant de la pression médiatique à des inquiétudes concernant la dépendance au jeu.

Cette renaissance, bien que menée par des fans, soulève des questions sur la propriété intellectuelle, la responsabilité des créateurs et la manière dont des œuvres iconiques peuvent être réinterprétées ou commercialisées sans l'implication des créateurs d'origine.


Le commentaire de Nguyen concernant la crypto-monnaie s'inscrit dans un contexte plus large, où de nombreuses œuvres et franchises rétro sont utilisées pour promouvoir des initiatives liées à la blockchain et aux crypto-monnaies, ce qui suscite des réactions partagées parmi les créateurs et les utilisateurs.


C3PO dans ton salon !

Figure et son robot humanoïde : une révolution en marche… lente.

En 16 mois, Figure a fait un bond en avant impressionnant. Leur siège à Sunnyvale, autrefois banal, bouillonne maintenant de vie avec 130 ingénieurs qui bossent à fond. Et grâce à ses 1,5 milliard de dollars en financement, la boîte prévoit déjà de s’installer dans des locaux encore plus vastes l'année prochaine.

Les robots sont partout, certains en pièces détachées, d’autres prêts à impressionner. Mais la vraie star, c'est le Figure 02, testé dans des scénarios concrets, comme l’assemblage automobile. Figure a d’ailleurs lancé des pilotes avec BMW. Pendant deux semaines, leurs robots ont trimé sans relâche dans une usine en Caroline du Sud, déplaçant des bacs et effectuant d’autres tâches cruciales.


Et ça ne fait que commencer : en janvier, ces humanoïdes reviennent pour de bon, avec une petite flotte sur place. Pas étonnant que l’industrie automobile, qui utilise déjà des robots depuis des lustres, soit la première à adopter cette innovation.

D’autres joueurs dans l’arène ? Oh que oui. Boston Dynamics, Apptronik et Sanctuary AI testent aussi leurs modèles auprès de constructeurs automobiles. Tesla pousse son Optimus, et Agility a franchi une étape chez Amazon et Spanx avec son robot Digit.

Quant à 1X, ils visent carrément à intégrer les robots dans nos maisons, un peu comme Figure, qui expérimente déjà son robot dans des scénarios domestiques.

Bon, ne t'emballe pas trop vite. Si tu veux un robot chez toi, il va falloir attendre que le prix descende. Brett Adcock, le CEO, parle d’un prix sous les 20 000 dollars, mais pas avant un moment. En attendant, Figure 02 s’entraîne déjà à aider dans la cuisine et à faire un peu de rangement.

Si, si : tu as bien lu !

La visite se termine souvent par une démo. Le robot qui marche fièrement, est bien plus évolué qu'il y a quelques mois : finis les câbles exposés ou le sac à dos pour la batterie. Maintenant, tout est intégré dans le torse avec des processeurs Nvidia et autres composants high-tech. Bon, il est encore attaché à un système de soutien pour les tests, mais pour le use-case à l’usine de BMW, ils seront complètement autonomes.


Le vrai test, d’ailleurs, c'est en janvier. Là, on verra si ces humanoïdes tiennent vraiment la cadence sur le terrain.

C3PO n’est plus très loin : je lui fais couler un bain d’huile en attendant !


« Food for Thought »

Détecter les signaux faibles du succès de ta startup

Au début, monter une startup, c’est un peu comme naviguer à l’aveugle. Avec seulement quelques clients et un produit à peine lancé, il est souvent difficile de mesurer tes progrès réels. Tu te demandes sûrement : "Est-ce qu’on est sur la bonne voie ? Les gens aiment-ils vraiment notre produit ? Est-ce ça, l’adéquation produit-marché ?"

Certes, tu peux t’appuyer sur des métriques comme le revenu récurrent annuel (ARR) ou le coût d’acquisition client (CAC). Mais parfois, les signes avant-coureurs du succès ne se trouvent pas dans les chiffres, surtout au début, quand tu n’as pas encore assez de données. Les indicateurs qualitatifs, bien que plus subtils, peuvent être tout aussi révélateurs.

Les signaux non quantifiables sont souvent négligés dans l’effervescence de la vie de startup. Ironiquement, ce sont parfois des événements apparemment négatifs, comme des critiques de clients ou l’apparition de nouveaux concurrents, qui signalent que tu es sur la bonne voie. Voici quelques signes discrets mais révélateurs qui montrent que ta startup gagne du terrain, même si ça ne saute pas aux yeux immédiatement.

1-    Ce que ressentent tes clients :

Les critiques valent mieux que le silence :

Tu penses que des clients heureux se traduisent par un score NPS élevé ou un faible taux de churn ? Certes, mais certains fondateurs affirment que les plaintes sont un indicateur sous-estimé de succès. Si les clients te donnent un feedback franc, c’est qu’ils se soucient de ton produit. S’ils ne disent rien, c’est qu’ils s’en fichent probablement.

Par exemple, Eddy Lu, PDG et co-fondateur de GOAT, a vu son site de revente de sneakers s’effondrer sous une vague de clients frustrés après une promo Black Friday. Bien que l’expérience ait été infernale, Lu a trouvé un côté positif : la demande était là. Dans le chaos, il a reçu ce conseil inestimable : "Mieux vaut être détesté qu’inconnu."


Des inconnus testent ton produit :

Si les plaintes viennent de gens que tu ne connais pas, c’est un bon signe. De même, si des étrangers acceptent d’essayer ton produit sans lien personnel avec toi, cela montre que tu résous un vrai problème. C’est ce qu’a découvert Ryan Glasgow, PDG de Sprig, qui a appris à se fier aux retours d’utilisateurs inconnus plutôt que d’amis ou de contacts.

Tu croules sous les demandes de fonctionnalités :

Un flot de demandes de fonctionnalités peut indiquer que ton produit commence à coller à un besoin réel. Kareem Amin, PDG de Clay, a su qu’ils étaient sur la bonne voie quand les utilisateurs signalaient des bugs presque immédiatement après leur apparition, prouvant qu’ils utilisaient intensément l'outil.

Ton produit est ouvert sur les écrans de tes clients :

Signer des contrats avec des entreprises, c’est bien. Mais voir ton produit réellement utilisé au sein de ces entreprises, c’est mieux. Andrew Ofstad, PDG d’Airtable, raconte comment il a réalisé l’ampleur du succès d’Airtable en visitant les bureaux de WeWork, où chaque écran affichait leur outil.

Les clients achètent juste l’idée :

Certains fondateurs savent que leur concept est prometteur lorsque des clients veulent signer sans même avoir vu une démo. C’est ce qui est arrivé à Jack Altman avec Lattice, lorsqu’il a pivoté vers la gestion de la performance, et que des clients commençaient à signer des contrats annuels juste sur la base de maquettes.


Personne ne te démolit sur Hacker News :

Un signe discret mais révélateur ? Le jour où tu lances ton produit sur une plateforme comme Hacker News et que tu n’es pas assailli de commentaires sarcastiques, tu sais que tu tiens quelque chose. C’est ce qu’a vécu Michael Grinich, PDG de WorkOS, après avoir pris soin de peaufiner son lancement pendant plus d’un an.

On t’appelle par ton nom :

Si des gens dans ton secteur commencent à mentionner le nom de ta startup en dehors de tes réunions, c’est un signe qu’elle prend racine. Laura Behrens Wu, PDG de Shippo, s’est rendu compte que son entreprise commençait à exister quand des inconnus utilisaient spontanément son nom dans des discussions.



Des esprits brillants résolvent le même problème :

La concurrence peut être une bonne nouvelle. Guillermo Rauch, PDG de Vercel, a compris que Next.js avait du potentiel quand des entreprises comme Redfin et Trulia se sont intéressées à une solution similaire.

3-  Ce que tu ressens personnellement :

Tu peux respirer (un peu) :

Même avec des millions en ARR, David Hsu, PDG de Retool, a mis du temps avant de sentir qu’il avait trouvé l’adéquation produit-marché. Mais quand Retool a atteint une quarantaine de clients, il a enfin pu relâcher la pression, juste un peu.

Tu utiliserais ton propre produit :

Si tu es ton propre client, c’est souvent un signe fort. Jessica McKellar, co-fondatrice de Pilot, a réalisé la valeur de leur logiciel lorsqu’il a commencé à repérer des erreurs comptables que l’équipe avait manquées manuellement.

Le moral des fondateurs remonte :

Enfin, garde un œil sur ton propre état d’esprit. Hubert Palan, PDG de Productboard, a commencé à mesurer son humeur plusieurs fois par jour, constatant que son moral augmentait au fur et à mesure que les retours des clients devenaient positifs. Un bon indicateur de traction ? Quand tu te sens mieux à propos de ta startup jour après jour.

Ces signaux subtils, parfois contre-intuitifs, peuvent t'aider à détecter une traction naissante avant même que les chiffres ne soient là pour le confirmer.

Merci à 1rstRound Review une fois encore de me permettre de te faire lever la tête de ton produit !


« Impact of the day! »

Focus MedTech :

En medtech, plusieurs startups émergentes se sont démarquées ces dernières semaines.

Parmi elles, AccurKardia et Acorai, qui font partie de la cohorte 2024 de MedTech Innovator, un programme d'accélération pour les entreprises de technologies médicales. Ces startups innovent dans les domaines des diagnostics et des dispositifs médicaux, cherchant à améliorer les soins aux patients de manière significative.


AccurKardia, par exemple, développe des solutions pour surveiller la santé cardiaque via des technologies non-invasives, tandis qu'Acorai propose un dispositif pour surveiller la pression intracrânienne sans avoir recours à une intervention chirurgicale invasive.

D'un autre côté, la startup Insightec, spécialisée dans les dispositifs à ultrasons focalisés, a récemment levé 150 millions de dollars pour développer davantage sa technologie qui permet de traiter des affections neurologiques graves comme le tremblement essentiel ou la maladie de Parkinson sans chirurgie. Cette approche non invasive pourrait transformer les options de traitement pour de nombreux patients.

Ces entreprises représentent une nouvelle vague de solutions pour répondre à des besoins cliniques complexes, notamment dans les domaines de la surveillance cardiaque, des traitements neurologiques et de l'optimisation des diagnostics.

D’une manière générale, les grands axes actuels de développement en matière de medtech se concentrent sur plusieurs domaines clés qui répondent à des besoins critiques en matière de soins de santé. Voici les principales tendances :

1.    Dispositifs de diagnostic non-invasifs et miniaturisation :

   - Les technologies permettant des diagnostics sans intervention chirurgicale se développent rapidement. (voir ci-dessus)

   - La miniaturisation des dispositifs médicaux, tels que les capteurs intégrés dans des wearables (montres, patchs), permet une surveillance continue des patients à domicile, réduisant ainsi les hospitalisations.

2.    Intelligence artificielle et apprentissage automatique :

   - L'IA joue un rôle croissant dans l’analyse des données médicales, notamment pour la radiologie, les diagnostics précoces et la médecine prédictive. Des startups comme CardioSignal exploitent des algorithmes d'IA pour analyser les données en temps réel, améliorant la détection des maladies.


   - L'IA est également utilisée pour optimiser les soins personnalisés, en traitant des volumes importants de données patient pour proposer des thérapies adaptées.

3.    Technologies de chirurgie robotique et d’assistance chirurgicale :

   - La robotique devient centrale dans les interventions chirurgicales complexes. Les systèmes robotisés, tels que ceux proposés par Intuitive Surgical ou d’autres startups innovantes, permettent des interventions précises et minimisent les complications.

   - Les dispositifs d’assistance robotique améliorent la précision chirurgicale tout en réduisant la durée de récupération des patients.

4.    Médecine personnalisée et thérapies géniques :

   - La médecine personnalisée, qui utilise les informations génétiques pour adapter les traitements, est en plein essor. Des entreprises comme Insightec se concentrent sur des traitements personnalisés, par exemple en neurologie, grâce à des technologies non invasives comme les ultrasons focalisés.

   - Les thérapies géniques et cellulaires, bien qu’encore émergentes, offrent des perspectives prometteuses pour le traitement de maladies rares et complexes.

5.    Télémédecine et soins à distance :

   - L'essor des dispositifs connectés et de la télémédecine, amplifié par la pandémie de COVID-19, a transformé les pratiques médicales. Les patients peuvent désormais bénéficier d'un suivi médical à distance, réduisant les visites à l’hôpital.

   - Des solutions comme celles proposées par Butterfly Medical permettent de surveiller les signes vitaux à distance, améliorant ainsi l'accès aux soins pour les populations isolées.

6.    Thérapies basées sur les ultrasons et autres technologies non-invasives :

   - L’utilisation des ultrasons pour des traitements médicaux, comme avec la startup Insightec, est en plein développement pour traiter des affections neurologiques sans chirurgie. Cela offre des options thérapeutiques non invasives, notamment pour des maladies comme la maladie de Parkinson et le tremblement essentiel.


Ces tendances montrent un fort accent sur l'amélioration des soins à travers l'innovation technologique, en particulier dans des domaines qui permettent de mieux diagnostiquer et traiter les maladies tout en réduisant les coûts et les risques pour les patients.

Pour nous retrouver, n’hésite pas à passer par chez nous, parce que notre métier, c’est d’accompagner les entrepreneurs, et de transformer les organisations, ne l’oublie pas ! 😊 


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