Un billet d'humeur d'une future journaliste? Avis au pro du secteur.

Un billet d'humeur d'une future journaliste? Avis au pro du secteur.

Ce matin je reçois un email, un billet d'humeur que ma soeur me soumet, un travail à rendre. En le lisant, je le trouve étonnement bien écrit, je me suis donc dit que je me devais de partager le travail de ces nombreux étudiants de l'ombre ayant parfois le talent que l'on rêverait d'avoir.

"Je suis journaliste. Rien de plus. Je n'ai pas fait de grandes études, c'est vrai. En plus, pas besoin de diplômes pour l'être. Je suis journaliste. Je ne sauve pas de vies et je n'ai d'impact dans celle de personne alors je n'ai aucun mérite, c'est vrai. Je ne suis que journaliste. Je ne fais qu'écrire. Ça n'implique pas grand chose. J'ai de bons horaires fixes et une vie de famille stable. Je passe ma journée tranquillement derrière mon ordinateur et à 18 heures pétante, je suis chez moi. Peu importe ce qu'il se passe dans le monde, je ne fais jamais d'heures supplémentaires. L'actualité s'arrête lorsque j'ai terminé ma journée de travail, bien sûr. Et puis, je ne fais qu'écrire. Tout le monde sait le faire, pas vrai ? Je n'ai pas besoin d'aller sur le terrain vérifier les informations, je ne fais que les répéter. Pas la peine non plus d'essayer de les obtenir avant d'autres. De toutes manières, je mens et j'exagère. Ce que je fais est simple. Tout le monde aime me parler ou répondre à mes questions. Je ne mets jamais ma vie en danger. Même sur les terrains en guerre, je reste en sécurité. C'est évident. Pourquoi ne risquer ma vie que pour des mots ? Pour l'argent peut-être... parce que, oui, je suis payé pour ça. Extrêmement bien payé. Savez-vous tout ce que l'on peut faire avec 1600 euros ?"

Manola fragapane 08/03/2017

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