Un diplôme pour explorer la relation entre le soignant et le patient
"Parce que le médecin ne soigne pas une maladie mais un personne malade", comme le souligne Cynthia Fleury, fondatrice de la chaire de Philosophie à l'hôpital, le lien entre le soignant (médecin, infirmier, chirurgien...) et le patient est fondamental. Il participe de la guérison, du mieux-être. Il se construit grâce à l'attention, par l'échange, les mots. Des mots toujours empreints d'une histoire personnelle, qui créent la confiance autant qu'ils peuvent provoquer le malentendu. Comment démêler les deux pour créer une relation soignante avec le patient ?
Le premier Diplôme Universitaire "Relation médecin-soignant/patient, consciente et inconsciente" de l’École de Clermont (portée par Médecine et psychanalyse dans la cité et la chaire de philosophie à l'hôpital), qui débute en janvier 2018, se propose d'explorer cette relation à partir de multiples cas cliniques relevant de la majorité des spécialités médicale.
Ouverte aux internes en médecine (2e année d’internat), étudiants en Master 2 comme aux titulaires du diplôme de médecine français, de psychologue, d’éducateur, d’assistante sociale, d’infirmière, de sage-femme, de puéricultrice, d’ergothérapeute, de kinésithérapeute, la formation clôt ses inscriptions le 21 décembre 2017. Renseignements et inscriptions ici, sur le site de Médecine et psychanalyse dans la cité.
Ce diplôme vise à permettre aux candidats d’être capables dans l’exercice de leur profession :
- de se situer dans l’humanisme de la médecine traditionnelle tout en mesurant l’importance de posséder les connaissances sans cesse renouvelées de la médecine de pointe
- de permettre, dans l’intérêt des patients, la collaboration et la recherche clinique entre la psychosomatique, la psychanalyse d’aujourd’hui et l’analyse contemporaine de l’effet de la parole sur le corps. L’éclairage d’autres sciences humaines et de la philosophie permet d’optimiser l’efficacité contre la souffrance : la globalité du patient est considérée à travers une écoute singulière de son désir conscient mais aussi inconscient
- de remettre en questions des pratiques, des habitudes par une observation de la clinique et l’appel à des échanges pluridisciplinaires. Ceux-ci permettent d’avancer dans la relation médecin-soignant/patient en fonction du contexte social et culturel,
- de s’interroger régulièrement sur sa pratique et sur les problèmes de société (comme la fin de vie, la PMA, les greffes, le « transhumain »...)
- de transmettre ce goût pour l’ « inquiétude » et la remise en question personnelle et professionnelle, garant d’une certaine satisfaction de la pratique médicale et professionnelle compatibles avec la déontologie, l’éthique, la responsabilité et la conscience professionnelle.