Un monde meilleur pour les femmes est un monde meilleur pour tous.

En accueillant le Forum Génération Égalité du 30 juin au 2 juillet, Paris fut la capitale mondiale du féminisme.

Vingt-six ans après la quatrième conférence mondiale sur les femmes de Pékin, il était urgent de remettre les droits des femmes et des filles au cœur de l’agenda international. Sous l’égide d’ONU Femmes et co-présidé par la France et le Mexique, le Forum Génération Égalité a rassemblé 70 États, des organisations internationales, des entreprises, des fondations et la société civile afin de prendre des engagements concrets en faveur de l’égalité.

L’égalité entre les femmes et les hommes n’a été atteinte dans aucun pays au monde.

Les enjeux sont de taille. L’égalité entre les femmes et les hommes n’a été atteinte dans aucun pays ; y compris ceux dotés des meilleures lois en la matière. En outre, la pandémie de la Covid-19 a affecté de manière exacerbée les femmes, creusant encore davantage les inégalités et les exposant de manière redoublée aux violences.

Des prévisions indiquent en effet qu’à l’échelle internationale 11 millions de jeunes filles pourraient ne pas retourner à l’école. De la même manière, du fait de la crise sanitaire, ce sont 47 millions de femmes supplémentaires dans les pays en développement qui vivent désormais dans la pauvreté. Les violences faites aux femmes ont, elles aussi, connu un pic alarmant, déclenchant « une pandémie de l’ombre » selon la formule du Secrétaire général des Nations unies.

Les droits des femmes sont fragiles et nous ne devons tolérer aucun recul en la matière.

En parallèle, ces dernières années, des États ont adopté ouvertement des positions conservatrices pour revenir sur les droits universels acquis par les textes internationaux. Face à la montée des conservatismes et dans le prolongement du Partenariat de Biarritz initié lors du G7 en 2019, il était très important pour le Président de la République d’organiser ce Forum afin, entre autres, de rappeler l’universalisme des droits des femmes en tant que droits humains. Les droits des femmes sont fragiles et parce que nous ne devons tolérer aucun recul en la matière, ils doivent être constamment consolidés.

Ce faisant, dans l’esprit du « multilatéralisme par les actes » prôné par Emmanuel Macron, le Forum Génération Égalité que la France a accueilli avait pour ADN à la fois une dimension multi-acteurs – centrée notamment autour de la société civile du monde entier – et la nécessité de dépasser les discours de principes au profit d’engagements extrêmement concrets ; qu’ils soient législatifs, programmatiques ou financiers. Au final, ce sont près de 40 milliards de dollars de nouveaux investissements qui ont été annoncés. Des montants sans précédent en faveur de l’égalité.

Pour sa part, la France a pris des engagements forts et multiples. Notre pays mobilisera ainsi un financement additionnel de 100 millions d’euros sur les cinq prochaines années pour soutenir la liberté des femmes à disposer de leur corps. Nous nous engageons également en faveur de l’entrepreneuriat féminin en Afrique via l’initiative AFAWA à laquelle nous apporterons une contribution de 125 millions de dollars. Par ailleurs, 50% de la contribution française au Partenariat mondial pour l’Éducation – d’un montant total de 333 millions d’euros pour cinq ans – sera consacré à l’éducation des filles.

Un monde meilleur pour les femmes est un monde meilleur pour tous.

Durant ces trois jours, j’ai eu l’honneur de rencontrer les plus grands artisans de l’égalité. Qu’il s’agisse de jeunes activistes issues des cinq continents, de chefs d’État et de membres de Gouvernement, d’entrepreneurs ou d’associations, tous partageaient la même ambition : créer les conditions d’un monde meilleur pour les femmes. Car un monde meilleur pour les femmes est un monde meilleur pour tous.