Un perception différente de la croissance et du succès. Qu’est-ce qui est mieux?

Un perception différente de la croissance et du succès. Qu’est-ce qui est mieux?

Une connaissance, qui est un entrepreneur, m’appelle pour un conseil.

Il est coach/consultant et a pas mal de projets et donc pas mal de clients. Il est satisfait de ses conditions de travail, de son temps de travail, de son chiffre d’affaires.

Mais il cultive une autre passion : Euro Disney.

C’est pourquoi il m’a demandé s’il ne devrait pas réaliser quelque chose de sa passion. Il se demandait s’il ne pourrait pas organiser des évènements pour les entreprises, dans cet endroit exceptionnel qu’est EuroDisney. Un site hors du commun, fabuleux même, avec une multitude de salles et espaces de réunions. Effectivement pourquoi pas ? Si une entreprise décide de réaliser un évènement à EuroDisney, je recevrai une commission pour mon investissement pour le fait d’avoir transféré un client. Rien de mal avec ce business model.

Il m’a appelé pour savoir ce que je pensais de l’idée et si je pouvais lui conseiller comment procéder au mieux.

Ceux qui me connaissent peuvent imaginer comment mon cerveau s’est mis à bouillonner. Ah! un business nouveau ! Quels sont ses points forts ? Quels sont ses points d’attention ?  Que faire pour rentabiliser ce projet au plus vite, pour en faire un business à rendement maximal ? Les points d’attention sont les suivants :

Est-ce que le projet est réalisable ? Oui !

Peux-tu en faire un « business model » très rentable ? Oui !

Quel est le problème alors ?

Et il y a effectivement un problème, un grand point d’attention. Cet entrepreneur est coach/consultant et jouit déjà d’une belle réputation dans son secteur. L’une de ses questions était: « Que dois-je mettre sur LinkedIn ? » C’est justement là, le problème ! S’il mentionne sur LinkedIn qu’il est maintenant spécialiste dans l’organisation d’événements à EuroDisney, quel sera l’impact sur sa réputation de coach/consultant ? Comment est-ce que les clients vont réagir en voyant qu’il fait aussi tout à fait autre chose comme business. Car sur LinkedIn, tu ne mentionnes pas tes passions. Alors, que se passe-t-il si tu le fais ? Restes-tu crédible comme coach/consultant ?

Mais vu que mon cerveau tournait à 300 à l’heure, j’ai commencé à lui chercher une solution: voir comment contourner le problème pour que le business réussisse quand même et que ça devienne un avantage au lieu d’un désavantage, que ses deux business puissent se combiner harmonieusement pour créer quelque chose de rentable. Et, eureka !, j’ai trouvé la solution ! Il pouvait combiner les deux, clairement !

Etant coach/consultant pour les entreprises/entrepreneurs, il pouvait très bien organiser des évènements à EuroDisney pour ceux qui veulent acquérir des compétences dans un certain domaine. Ou accompagner les évènements des entreprises/entrepreneurs qui veulent profiter d’un endroit féerique, unique.

Probablement qu’il faudra concevoir et négocier un autre système de commissionnement, mais là, je ne vois rien d’impossible. Car tout est négociable !

Et puis, voilà qu’il me dit : « Merci beaucoup, Karina, pour ton input. Mais, ne le prends pas mal, je ne désire pas développer une autre activité professionnelle à succès. J’en ai déjà une. Je veux seulement faire quelque chose de ma passion et si je peux gagner un peu d’argent, pourquoi pas. »

Là, j’étais clouée au sol ! « Mais, mais… si tu fais telle et telle chose, ton business va réussir et se développer ! »

Eh oui, c’est bien moi ! Quand mon cerveau entend le mot business, il tourne à plein régime et, si l’idée est bonne, je vois toujours grand ! Et pourquoi pas ? Ce que je veux dire, c’est qu’un business ne doit pas nécessairement être grand. Pour moi, ça reste un peu difficile à comprendre, mais je respecte entièrement ce choix. Que chacun d’entre nous définisse l’étendue de son projet. Et honnêtement, pourquoi pas? Mais il est clair que, de mon point de vue, je trouve dommage qu’un projet qui a un potentiel de croissance décide de rester petit. Mais je peux comprendre une telle attitude et, s’il se sent mieux dans une structure modeste, pourquoi pas !

A la semaine prochaine

Karina Urbina

Bring the Business