Un peu de rouge, pourtant. Présentation
Un peu de rouge, pourtant. Exposition photo et vidéo

Un peu de rouge, pourtant. Présentation

Haïku


白牡丹といふといへども紅ほのか
Pivoines blanches,
Dit-on
Un peu de rouge, pourtant
Takahama Kyoshi, 1874-1959

Obligatoirement court et concis un haïku incite à la réflexion, à l’imagination, au transport de l’esprit… Un haïku évoque, suggère, invite à la contemplation et à la méditation. Par sa sobriété il éveille notre imagination en la démultipliant tel un guide à la fois savant, secret et délicat… 

La sensibilité, l’imagination et les émotions sont humaines et universelles. Les cultures différentes, au travers de leurs prismes, les font s’exprimer distinctement, mais le fond reste le même ! Il appartient au lecteur de créer son propre univers… D’inventer, d’envisager, de se projeter au delà des simples mots. En hommes d’image(s) nous optons pour des métaphores visuelles qui ne sont surtout pas des tentatives de traductions mais plutôt des transgressions, des inspirations, des respirations qu’à notre tour nous offrons aux regards comme autant de phonèmes surprenants.

Fascinés par cet haïku écrit en 1925, nous avons voulu montrer comment notre imagination et notre sensibilité d’occidentaux du 21e siècle peuvent être séduites et inspirées par celles d’une poésie japonaise datant de près d’un siècle… Nous voici, entre blanc et rouge, à rechercher lequel met l’autre en valeur, lequel serait indispensable, comme s’il devait y avoir une hiérarchie… Et si blanc et rouge étaient incontournables ? inséparables ? Solidairement liés, de la fleur au visage, du pistil au regard, comme un seul élément fascinant et sublime à nos yeux.

Douceurs soyeuses, lueurs joyeuses et fulgurantes, légèreté aérienne, dépendances poétiques du blanc et du rouge, diérèses ou synérèses visuelles, comme des illuminations : une approche totalement libre à l’instar de celle de Takahama Kyoshi. Des propositions romantiques et lyriques, des images voulues comme envoutantes et sensibles… Une recherche autour du rouge si discret mais puissant, révélant à sa manière la douceur enveloppante et veloutée d’un blanc qui se voudrait tellement intemporel et immaculé.

A moins que…

Nicolas Claris - Romain Claris

Mai 2019

Un grand merci à la très belle et talentueuse Salomé Costagliola

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