Un p'tit verre histoire de conclure l'affaire...
Aurelie Lepage-Doubinine ✨🌸
Formatrice Consultante Prévention des risques liés à l'activité professionnelle (tous secteurs d'activités), Sauveteur Secouriste du Travail - DUERP, RPS - Créatrice de contenus, de jeux pédagogiques.
L'alcool est un phénomène social incontournable de la culture française. C'est aussi la substance psychoactive la plus consommée en France.
Tout est prétexte à s'offrir un verre! Un anniversaire, une réussite, une fête, un coup de déprime, un départ en retraite, une naissance, une promotion...etc tout est occasion de sortir le meilleur cru de la cave!
Le travail n'échappe pas à cette passion culturelle et pourtant!
L'art R4228-20 du code du travail, interdit purement et simplement la consommation d'alcool sur le lieu de travail.
L'employeur ne peut laisser une personne entrer ou séjourner dans l'entreprise en état d'ivresse. Il doit proscrire également l'entrée de bouteilles d'alcool dans l'entreprise (une liste limitative existe et concerne : vin, cidre, bière et poiré)
DIRE NON SEMBLE SOUVENT ANTISOCIAL!
Il n'est pas rare qu'une personne n'ose pas refuser de prendre une petite coupette en société pour rester dans la norme.
Et si la norme, c'était celui qui osait dire NON justement ?!
Après la campagne adressée au grand public avec ce célèbre slogan "quand on aime quelqu'un, on le retient", pourquoi ne pas lancer "j'aime mon salarié non alcoolisé"
L'employeur peut être tenu pour responsable si un salarié quitte l'entreprise avec un taux d'alcoolémie supérieur à la limite tolérée qui est de 0.5g/l de sang (0.25mg/L d'air expiré). Pour les permis probatoires la limite est de 0.2g/L de sang. Au -dessus de 0.8g/l de sang, c'est un délit.
La contravention est de 135 euros et un retrait de 6 points sur le permis de conduite en cas de simple infraction.
Des préconisations nous enseignent que deux verres correspondent à 0.5g/l de sang. Cependant, plusieurs facteurs rentrent en compte pour l'absorption de l'alcool.
Recommandé par LinkedIn
L'employeur a-t-il le droit de pratique une contrôle d'alcoolémie?
Oui mais sous certaines conditions!
Le contrôle doit être prévu dans le règlement intérieur de l'entreprise ou par une note de service.
Le contrôle doit être réalisé en présence d'un tiers (ça peut être un membre du CSE).
Le contrôle doit être justifié par la nature de l'activité du salarié (en d'autres termes, l'état d'ébriété potentiel constitue un danger aux personnes ou aux biens, le contrôle est justifié).
Le contrôle doit pouvoir être contesté par le salarié, qui doit pouvoir demandé une contre-expertise.
Jo, 25 ans a trop bu pendant un pot organisé par son entreprise. Il est ivre et prend la voiture du boulot pour la déplacer. Il tamponne la voiture du chef et abime la voiture de travail.
une sombre histoire qui aura fait perdre le travail de Jo. Car en plus, des dégâts de matériel, Jo a eu des paroles malheureuses vis à vis de son employeur et de ses collègues. Jo est tourneur fraiseur, autant vous dire que c'est un métier qui demande précision et concentration pour usiner les pièces à fabriquer.
Si "boire un petit coup, c'est doux", il n'est pas sans conséquences.
Si un employeur doit assurer la santé et la sécurité de ses salariés, les salariés sont aussi responsables de leur hygiène de vie.