un sacré numéro d'équilibriste

Comment concilier le développement de l’entreprise, insuffler la bonne énergie à ses collaborateurs, conquérir les parts de marché..... tout en menant des projets d’acquisition ou en étant confronté à une situation de redressement.

C’est une situation un peu Schizophrénique face à laquelle les dirigeants sont confrontés : gérer le quotidien et préparer le futur

L’euphorie d’une acquisition mobilise les personnes clés de l’entreprise (finance, comptabilité, marketing, R.H ..). le processus souvent long est chronophage. On est persuadé que les équipes opérationnelles rompues au quotidien assurent l’essentiel.

Malgré le professionnalisme et le dévouement de nos collaborateurs, il y a une perte d’influx occasionnée par l’absence, sinon physique au moins émotionnelle des décideurs.

C’est insidieux mais les effets s’en ressentent plus tard sur les résultats.

L’intégration de la future acquisition devra inclure un accompagnement spécifique pour les équipes en place.

Pire, si le projet n’aboutit pas, on constate parfois une forme de dépression psychologique avec son lot de démissions, baisse de Chiffre d’affaires, pertes de marchés....

Il en va de même lors d’une gestion de crise, voire pire. Les effectifs sont sous tension par rapport à la situation.

La mobilisation du dirigeant est encore plus importante vers l’extérieur, l’angoisse de l’avenir se transmet aux équipes, les soutiens historiques de l’entreprise (banques, fournisseurs) exigent de nouvelles conditions, tous les ingrédients sont présents pour une accélération de la crise.

Si les deux situations ne sont pas comparables en terme d’ambition, elles ont en commun la capacité du dirigeant à intégrer ces dimensions pour tendre vers l’équilibre.

Charles Guilloton