Un temps contraint ... pour ma Liberté

La période de confinement est si particulière… et je la perçois et la vis de deux manières.

Bien entendu, c’est d’abord une situation subie. Face au virus, une consigne réglementaire qui a pour objet de freiner sa propagation. Nous ne l’avons pas choisie, cette situation. Elle amène son lot d’émotions mêlées, de peurs, colères, tristesses et manques, de joie aussi.

Et c’est également une ressource gratuite de temps, pour soi et nos proches.

Nous courons après le temps, et il est rare d’avoir autant de temps pour nous.

Alors, quoi en faire ? 

D’abord, car nous y sommes contraints, pour vivre le moment présent, seule unité de temps de notre vie. Nos micro-choix, heure après heure, sont autant de décisions libres, dans un cadre certes contraignant. Mais il y aura toujours des contraintes dans nos vies, alors entraînons nous à vivre le moment présent, à faire nos choix d’une manière consciente. Quand la vie redeviendra normale, cette capacité à vivre ce moment présent sera une ressource puissante.

Et puis, je crois aussi que cette période peut nous permettre de prendre du recul sur notre vie, nos choix, nos relations, … pour consolider ce qui est important, et abandonner ce qui n’a plus sens pour nous. Nous n’avons qu’une vie, et la réalisation de nos choix conscients est source de notre bonheur.  

Comment ?

Tout d’abord en identifiant ce qui, dans cette période, nous est essentiel, car agréable à vivre, ou parce que cela nous manque, réellement. Ce peuvent être des actions, comme des relations. 

Et puis, si nous prenions le temps de faire le point plus largement sur notre vie, de regarder le temps que j’accorde et l’énergie que je retire de telle ou telle action, personnelle ou professionnelle, ou de telle ou telle relation. Pour que, quand le champ illusoire de notre contrainte actuelle se rouvrira, nous soyons plus alignés avec nos choix.

Bref, si je profitais de ce temps de recul pour définir ou redéfinir mon projet personnel, professionnel, ou de vie ?

Finalement, si je profitais de ce temps contraint pour me créer le temps de ma liberté ?

Vincent Devianne