Une année à oublier dans le secteur de l'Hôtellerie
Affaiblie par les attentats et les grèves, l'hôtellerie française a vécu une mauvaise année 2016. Mais depuis la fin de l'année, les réservations repartent à la hausse. De bon augure pour 2017.
900 millions d'euros : c'est le manque à gagner pour l'hôtellerie française en 2016, selon le cabinet MKG. Paris, la ville plus touchée, a perdu 700 millions d'euros. « Il s'agit de la plus mauvaise année depuis 2009 », assure Georges Panayotis, président fondateur de MKG Group. Ainsi, en 2016, le revenu par chambre disponible (RevPar), indicateur clé du secteur, a reculé de 5,1 %. 2014 et 2015 avaient déjà été marquées par une stagnation des performances hôtelières. Cette fois, la victime principale est la ville de Paris, cible d'attentats en 2015. La ville lumière affiche un RevPar en chute de 14,6 % et une baisse de fréquentation de 6,2 points. La région Ile-de-France voit son RevPar baisser de 12,8 %, sa fréquentation de 5,5 points. Les palaces et le segment haut de gamme sont les plus touchés. Ils accusent la plus forte baisse : -9,2 % de RevPar, une baisse de 4,7 % des prix moyens et enfin une fréquentation en recul de 3,3 points. Le mois d'août a été particulièrement compliqué, de nombreux hôteliers de ce segment assurant avoir « fermé des étages entiers par faute de clientèle ». « C'est une mauvaise année.
mais la destination Paris attire toujours, elle repartira, c'est certain, mais c'est un travail sur le long terme », lance François Delahaye, directeur général du Plaza Athénée, un des palaces parisiens situé sur la célèbre avenue Montaigne.La province s'en sort bien à part Paca
La Province :
La région Provence Alpes Côte d'Azur (PACA), également touchée par l'attentat de Nice en juillet dernier, a essuyé un recul de 2,8 % de son RevPar et de 1,3 point de fréquentation. Mais mise à part cette région, la province, tire son épingle du jeu. Elle affiche un RevPar en hausse de 2,7 % et si on exclut la PACA, elle ressort à + 4,4 % de RevPar. Pour résister, beaucoup ont baissé leurs tarifs. « Nous n'avons pas le choix, il faut s'adapter », analyse Christophe Sauvage, fondateur et directeur général de Elegancia Hotels, (18 établissements à Paris). Selon le portail allemand de réservation hôtelière HRS, le tarif moyen journalier à Paris en 2016 est en baisse de 4,3 % à 132 euros. Et 2017 ? MKG assure observer « des signes encourageants de reprise » et indique que depuis le mois de septembre, la fréquentation repart légèrement à la hausse. Pour François Delahaye, « la fin d'année a été très bonne, avec un taux d'occupation de 93 % et les trois mois à venir s'annoncent encourageants, à l'image de la période de la fashion week fin janvier à Paris, durant laquelle on affiche déjà complet ».
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