Une fois n'es pas coutume #Elections2017

Choisir…

Vous l’avez peut-être remarqué, j’ai été très silencieux pendant cette campagne. J’avais fait mon choix pour le premier tour et je ne souhaitais pas participer à tous ces dérapages contrôlés, ou non, des uns et des autres sur les Réseaux Sociaux, et Facebook notamment !

Et pourtant…. Je me sens, aujourd’hui, poussé à prendre la parole face à tout ce que je peux lire.

Je suis né d’une famille de gauche : un père, militant très actif à la CGT dans les années 60/70, une mère que je qualifierais aujourd’hui d’anarcho-socialiste (à vous de comprendre). Pour eux les noms de Doriot, Laval, Pétain, Tixier-Vignancourt et surtout Le Pen avaient un sens et symbolisaient la guerre, la honte, l’exclusion, le rejet, l’inhumanité.

Je suis né dans un univers d’ouverture aux autres, d’accueil, d’hospitalité, de générosité, de simplicité aussi.

J’ai grandi dans une famille où le dialogue et les désaccords parfois, étaient possibles. Les débats ont appartenu à mon éducation !

J’avais alors 16 ans quand j’ai pris, contre l’avis de mon père pourtant très engagé lui-même, ma carte aux Jeunesses Communistes. Il ne voulait pas tout simplement parce qu’il souhaitait que je garde ma liberté de penser. Deux ans plus tard, j’avais déchiré ma carte…

Les années ont passé, mes parents ont pris leur vol pour un ailleurs ignoré.

Aujourd’hui, je suis là à continuer de décider de mes choix.

Aujourd’hui j’observe, je regarde, je lis, j’écoute… et je me questionne. Le monde dans lequel je vis est-il le monde que je rêvais adolescent ? Certainement pas, mais il est une chose qui m’importe : je suis dans un pays libre, dans lequel je peux m’exprimer, être différent, vivre tout simplement tel que je suis.

Oui, à deux reprises, j’ai dû voter pour un candidat qui n’était pas le mien. En 2002 pour Chirac et en 2016 pour Estrosi : je l’ai fait sans regret, sans hésitation. Il s’agissait de faire barrage à un parti que je hais. Ces gens pour qui j’ai voté ne représentent pas mes idées, mais ce sont des démocrates.

Aujourd’hui, je lis, j’entends des « Je ne choisirai pas entre la peste et le choléra » ….

La peste se répand : sous sa tendance blonde, elle est bien là, brune, agressive, trompeuse… Elle est sournoise, elle se fait aimante, presque féminine…. Tout cela pour mieux vous (nous ?) tromper.

Il n’y a pas de choléra. Il y a un homme jeune qui, loin d’être un tyran, veut que notre société change, s’ouvre, s’améliore. Il est un démocrate.  

Oui, tout cela pour dire que j’aime mon pays. Je suis attaché à notre démocratie, avec ses faiblesses et ses forces aussi, qui m’autorise à dire et écrire ce que je veux, à être ce que je suis. J’aime notre Europe, malgré ses imperfections, celle qui a fait que nous n’avons pas connu de guerres depuis plus de cinquante ans.

Non je ne suis pas un naïf, je ne crois pas vivre dans un monde de « bisounours ». Le monde des humains est un monde dur, violent, rempli d’interrogations (barbarisme, terrorisme, environnement, etc.).

Je crois que, tout en restant vigilant, nous pouvons avoir confiance. C’est aussi à chacun d’entre nous d’accompagner ce mouvement, de participer, d’être créateur-if.

Dimanche 7 mai, je voterai Macron.

Montpellier le 27 avril 2017 – 6 heures du mat’