Une image et une page pour s’ouvrir la comprenette

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L’adage de la semaine…

“Dans les grands malheurs, on prend courage quand on a le soutien d’un enfant”

— Bachelard.

 

L’EXPÉRIENCE HEBDOMADAIRE DE LA PROFONDE BONNE HUMEUR

• « Ah mes “amiches”, ce n’est plus comme avant ! »

Dans les temps d’antan... l’origine était ancestrale. C’était simple et copie-conforme. On était sur des rails, dans des parcours plus ou moins bien tracés. Les lendemains nous collaient à l’arrière-train. Pas besoin de changer de quai. Il suffisait de se former ou se conformer pour être aux normes. Les temps d’antan étaient canalisés et linéaires. Aujourd’hui, ils semblent à la merci des configurations systèmes du prêt-à-penser. Tout est affiché sur page d’accueil !

Autrefois, il fallait suivre des protocoles bien définis pour que ça colle. En dehors du connu, pas de salut. Aujourd’hui, il convient d’être connecté, appareillé, branché. Bien plus ancré que par le passé.

Ces formidables ajouts de mémoires électroniques ne vont-ils pas faire de nous des homo-robots amplifiés ?

Gagne-on en intelligence artificielle ce que nous perdons en dons naturels ?

Aujourd’hui-demain... On peut s’inquiéter. Les voies ne sont plus toutes tracées.

Ceux qui aiment propager la panique en profitent pour semer le trouble. On ne sait plus vraiment où l’on en est, où l’on va, et par quel biais y parvenir ? Le futur n’est plus aligné. Ça déraille dans nos gares de triage. Ça sent les voies de garage.

Nos regrets ne nous retiennent pas obligatoirement vers un arrière glorieux et nos progrès ne nous propulsent plus vers un avant prometteur. L’avenir, en perte de repères, de sens et de profit ne sait plus où il doit aller. Il est comme nous, perdu.

Prévisionnistes, savants, décideurs, gouvernants, dirigeants, experts ignares du genre : “moi-je-dis-ça-mais-je-ne-dis-rien”, tous autant que nous sommes, le commun des mortels, nous sommes dans l’ignorance et ça nous oblige à un peu plus d’humilité.

Changement de paradigme, dit-on… De quoi il s’agit ?

 

• Le paradigme « in the box »

Autrefois, l’homme se considérait au sommet de l’arbre de vie. Il s’était arrogé le titre de primate supérieur, maître corbeau sur son arbre cérébral perché tenant dans son bec un fromage... planétaire. Sa loi était celle du plus fort au détriment du plus faible, celle des plus riches au préjudice des plus démunis.

Sa pôle position “moi-moi”, individualiste, lui octroyait légalement tous les droits.

Son autre pôle position “nous-nous”, communautariste, le couvrait de grades, de médailles, de marques commerciales, de signes et de tatouages tribaux.

Dans la boîte crânienne de naguère où tout se passait, les hostilités régnaient et la guerre n’était jamais loin.

Tout est dans la boîte. Comment s’en sortir ?

 

• Le paradigme « out of the box »

Ce nouveau paradigme, hors du tarmac des convenances et de la platitude de l’asphalte, s’annonce comme un décollage immédiat vers “Toi que je connais pas”. De ce fait, une demande d’autorisation à la tour de mes contrôles pour entrer en relation s’impose. Je ne sors plus de l’ordinaire, je demande à entrer dans le “non linaire”, le “non binaire”, “l’extra-hors-binaire”.

De même, je ne sors plus de la boîte comme un diable pour faire mon numéro, mais ma boîte crânienne s’ouvre à ciel ouvert. L’extérieur : les paysages, les visages, la nature des arbres, les âmes des vivants… sont le dedans. Ça change d’échelle, de dimension, de perspective.

Fini me prétendre supérieur. Une faculté sur le qui-vive rencontre inopinément une autre faculté sur le qui-vive. Une équation à double inconnue doit être résolue.

Tout survient du dedans quand on ne cesse de se laisser étonner intimement.

Quelle joie alors, une fois les premières barrières renversées, de pouvoir rencontrer ainsi un ou une contemporaine d’un jour nouveau !

 

• Atterrir sur des terres sacrées

La vie, dont la trame sacrée a été déchirée et qu’il va falloir rafistoler, rapiécer, ravauder, nous appelle à entrer dans la difficulté. À créer des issues méconnues.

Les températures locales et mondiales commencent à grimper au-delà du soutenable. Les chiffres s’affolent, mais d’inestimables activités en faveur du vivant se lèvent ici et là. La violence augmente, mais pas autant que les médias veulent nous le faire croire. Des esprits jeunes, toutes générations confondues, osent manifester, parfois même de manière festive, en faveur des droits humains et des autres espèces à poils, à plumes, à écailles et à fleur de peau.

Les progrès, qui sont sur nos têtes comme des épées de Damoclès, obligent ces jeunes, en alliance avec des toujours-jeunes, à rompre la monotonie des classes d’âge pour réaliser des prodiges dans les terroirs de chacun. Ces esprits affûtés et aux aguets, à la fois connectés et originaux, ne méritent-ils pas une place privilégiée dans notre cœur ?

Le sacré, en réinvestissant les espaces confinés de naguère, peut faire cesser les sempiternelles luttes de chapelle et les guerres de clocher pour que l’on retrouve de l’envol dans nos échanges hors pair. Il s’agit non seulement de découvrir des horizons nouveaux, mais d’y tracer des pistes de décollage qui n’existent pas encore.

Tout reste à inventer. Cette “inventure” commence ici, incessamment sous peu, dans nos premiers pas qui s’élancent pour accomplir un premier saut en dehors de l’impasse. Dans ce changement de paradigme, ce qui surprend le plus c’est l’avenir en création qui transforme le passé en le rendant un peu plus inspirant et moins étouffant. C’est aussi l’espace dans l’esprit. Les temps libres dans nos vies. L’art et la manière de considérer nos talents naissants.

Des questions nouvelles, aussi sinueuses soient-elles, nous amènent à négocier des virages imprévus et à explorer d’autres possibilités ignorées.

Personne ne peut prévoir l’avenir qui n’est déjà plus ce qu’il était, mais on peut se réunir, tous ensemble, pour s’y inventer. Mieux, pour tout autrement s’y “inventurer”.


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