Une olfaction singulière
Le Manavao®
Nom botanique : Athroisma proteiformis
Famille des Astéracées
Origine : endémique à Madagascar
Traitement : distillation à la vapeur des sommités fleuries
Le Manavao® est un nom enregistré de la marque Astérale. L'historique et les analyses sur l'utilisation de l'HE de cette plante endémique à Madagascar sont encore rares.
Dans la distillation d'Astérale, le myrcène est présent à plus de 30%, ce qui est très élevé. Ce composant est présent dans le cannabis, mais aussi le houblon, certains thyms, le lentisque pistachier, l’armoise et la mangue. Il a un pouvoir analgésique et sédatif puissant, mais aussi anti-inflammatoire et même anti-psychotique… Les autres composants sont essentiellement des pinènes, auxquels s’ajoutent le limonène er le delta-3-carène, chacun à plus de 11%.
Le manavao, dont le nom malgache signifie "renouveau", déménage les énergies internes d'une manière assez radicale. Sur touche, les effluves de baies roses sont immédiatement flagrants, suivis par du terreux (genre crotte de cheval et iris), des boisés et surtout des pinènes, du limonène, du girofle, du gingembre, du floral dont ylang, rose, lys et surtout narcisse, un peu d'APE à l'odeur d'herbe coupée et un peu de pomme verte. Trois heures après avoir déposé deux gouttes sur la touche, des effluves légèrement ambrés se dégagent. L'HE est d'ailleurs assez épaisse et ne coule pas du flacon. La puissance de cette HE, et le taux de myrcène, empêchent une olfaction longue (j'entends 45 minutes à une heure).
Elle est clairement mucolytique et expectorante, ce qui est sans aucun doute dû aux monoterpènes. Elle a un effet assez sérieusement narcotique (un côté narcisse) et je ne l'utiliserais certainement pas la journée. Elle débloque de sérieuses émotions (stockées dans l'abdomen et la sphère hépato-biliaire, par exemple). Il faut l'aborder sans peur de ce qu'elle va faire sortir. Elle relaxe fortement avec un très léger effet sur l’appareil locomoteur. Elle ralentit l'activité cardiaque et relance l'activité onirique (comme l'ylang, mais de manière beaucoup moins séductrice). Elle invite aux conclusions, pas forcément agréables. Cette HE est non seulement réservée à l'adulte, mais, à mon sens, aux connaisseurs en aromathérapie.
Son caractère antalgique est net, notamment parce que sa tendance à assoupir réduit la vitalité et la célérité intellectuelles. Le relâchement total qu'elle opère incite certains à la recommander en cas de burn-out professionnel, quand il faut, fameusement, "lâcher prise". Pourtant, je la trouve plus anxiogène qu'anxiolytique, sans doute à cause du "remue-ménage" interne qu'elle provoque. Ylang, petit-grain, camomille, voire la fleur d''oranger et les fleurs blanches, ont des qualités plus apaisantes. Une chose est claire : je n'ai rencontré ces effets dans aucune autre HE.
International Poetic Business developer
3 ansTrès intriguant